exoplanète - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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s’expliquer par un phénomène de migration : les planètes ne restent pas là où elles se sont formées.
Dans leur jeunesse, elles subissent des interactions gravitationnellesavec le disque et avec d’éventuelles autres planètes.
En fonction des différentes interactions, elles peuvent soit s’éloigner, soit se rapprocher de leur étoile centrale.
Des mesures effectuées en 2003 sur un Jupiter chaud particulier qui éclipse son étoile (HD 209458b) indiquent que ce type de planète est entouré d’un nuage d’hydrogène.Comme dans le cas des comètes, la pression de radiation de leur étoile provoque leur évaporation.
Les Jupiters chauds auraient ainsi une durée de vie de seulementquelques milliards d’années, avant de perdre intégralement leur gigantesque atmosphère.
Les Jupiters chauds représentent la grande majorité des exoplanètes connues à ce jour (plus de 130 en 2004).
Ces planètes extrasolaires ont été découvertes par laméthode des vitesses radiales, plus sensible aux planètes massives qui possèdent des périodes orbitales courtes.
Le plus léger des Jupiters chauds connus a une massed’environ 0,1 fois celle de Jupiter ; les plus massifs font une dizaine de fois la masse de Jupiter.
Toutes ces planètes sont donc des géantes gazeuses, qui présentent la particularité de tourner autour de leur étoile en orbite serrée.
Toutefois, des planètes situées à 4 foisla distance Terre-Soleil de leur étoile ont déjà été découvertes.
Des planètes plus lointaines existent sans doute, mais les méthodes de détection n’y sont pas encoresensibles.
La grande majorité de ces exoplanètes tournent autour d’étoiles similaires au Soleil (étoiles naines dites de la séquence principale ; voir diagramme de Hertzsprung-Russel).
Mais il s’agit à nouveau d’un biais des méthodes de détection, qui sont plus précises pour ce type d’étoile.
4.2 Des exoplanètes autour de pulsars
Une grande surprise est venue de la découverte d’exoplanètes orbitant autour de pulsars.
Or les pulsars sont les restes d’étoiles ayant explosé en supernovae, ce qui adétruit les planètes préexistantes.
Ces planètes se seraient donc formées postérieurement à la supernova, à partir d’un disque de matière provenant d’une étoileaccompagnant le pulsar.
4.3 Les premières exoplanètes telluriques
En août 2004, trois exoplanètes telluriques, c’est-à-dire dotées d’une croûte solide comme la Terre, ont été découvertes successivement par des équipes européennes etaméricaines.
La plus légère des trois a une masse de seulement 14 fois celle de la Terre (un peu moins massive qu’Uranus).
Elle tourne en 9,5 jours autour de l’étoile mu Arae de laconstellation de l’Autel.
Elle a été découverte par une équipe européenne menée par l’astronome portugais Nuno Santos, à l’aide du spectrographe de nouvelle générationHARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) installé au foyer du télescope de 3,6 m de diamètre de l’ESO (European Southern Observatory) sur le site de La Silla(Chili).
La méthode de détection utilisée pour cette découverte est celle dite des vitesses radiales, qui permet de déterminer la masse et la période orbitale de la planète.
Les deux autres exoplanètes telluriques ont été découvertes par des équipes américaines.
La plus légère des deux, découverte par une équipe de l’université du Texasmenée par l’astronome Barbara McArthur, a une masse d’environ 18 fois celle de la Terre.
Elle gravite en orbite serrée autour de l’étoile 55 du Cancer en 2,8 jours.
Autourde cette étoile tournent également trois autres exoplanètes déjà répertoriées.
L’ensemble forme ainsi le premier exosystème à quatre planètes.
La troisième exoplanète légère doit sa découverte à un groupe de l’université de Californie, dirigé par Geoffrey Marcy, astrophysicien célèbre pour son remarquable tableaude chasse d’exoplanètes.
D’une masse d’environ 20 fois celle de la Terre, cette exoplanète tourne en 2,5 jours autour de l’étoile Gliese 436, située dans la constellation duLion.
La découverte de ces trois exoplanètes marque une étape majeure dans la recherche de systèmes planétaires susceptibles d’abriter la vie.
En juin 2005, les efforts de l’équipe américaine menée par Geoffrey Marcy et Paul Butler sont récompensés : une exoplanète (baptisée Gliese 876 d) d’une masse estiméeentre 5,9 et 7,5 fois celle de la Terre tourne autour de l’étoile Gliese 876 (naine rouge), située à environ 15 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Verseau.Cette découverte, réalisée à l’aide des télescopes Keck de l’observatoire de Mauna Kea (Hawaii), montre que les chasseurs d’exoplanètes sont sur la bonne piste pourtrouver une planète similaire à la Terre.
Toutefois, Gliese 876 d est loin de ressembler à notre planète : sa température de surface est comprise entre 200 et 400 °C — tropchaude pour abriter une quelconque forme de vie.
À l’instar de Gliese 876 d, l’exoplanète OGLE-05-390Lb, découverte en janvier 2006 par une équipe internationale regroupant 73 astrophysiciens de 12 pays, est uneplanète de masse évaluée à 5,5 fois celle de la Terre, où toute forme de vie est exclue.
Mais la comparaison s’arrête là car OGLE-05-390Lb, troisième exoplanète détectéepar la méthode des microlentilles gravitationnelles, affiche une température de surface de l’ordre de -220 °C.
Située à environ 22 000 années-lumière, dans le bord dubulbe galactique central, elle gravite autour d’une naine rouge (plus petite et plus faible étoile de l’Univers) à une distance de 2,6 UA, ce qui explique ses caractéristiquesphysiques.
5 PERSPECTIVES
Au début des années 2000, seule la méthode des vitesses radiales permet de détecter des planètes extrasolaires.
Ces mesures atteignent des précisions de 3-4 km/h, ce quirend possible la détection de planètes possédant des masses de seulement quelques fois celle de la Terre.
Parallèlement, les autres méthodes de détection progressent considérablement.
Des interféromètres (combinant la lumière de plusieurs télescopes) et des systèmesd’optique adaptative sont construits dans l’espoir de détecter directement les exoplanètes.
Par ailleurs, la détection d’exoplanètes à l’aide de satellites a débuté le 27 décembre 2006 avec la mise en orbite du télescope spatial français COROT (Convection, rotationet transits planétaires).
La mission de ce satellite est double : d’une part, détecter des planètes extrasolaires telluriques par l’observation des micro-éclipses périodiques queces planètes provoquent en passant devant leur étoile mère ; d’autre part, étudier l’intérieur des étoiles par sismologie stellaire.
Enfin, le projet Darwin de l’Agence spatiale européenne (ESA), constitué de plusieurs télescopes naviguant vers Jupiter, devrait être capable d’ici 2025 de détecter desexoplanètes semblables à la Terre et de faire une analyse chimique succincte de leurs atmosphères.
Cette mission pourrait ainsi permettre de découvrir des formes de viebasées sur la photosynthèse.
Un projet similaire, élaboré par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et baptisé Terrestrial Planet Finder (TPF), estégalement en cours de conception.
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