existentialisme - philosophie.
Publié le 08/05/2013
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3. 2 Kierkegaard
Kierkegaard, considéré comme le fondateur de l’existentialisme moderne, s’oppose au système de l’idéalisme absolu de G.W.F.
Hegel, qui prétend avoir forgé une conception entièrement rationnelle de l’humanité et de l’histoire.
Kierkegaard, au
contraire, souligne l’ambiguïté et l’absurdité de la condition humaine.
L’individu doit réagir à cette situation en optant pour une vie totalement engagée, engagement compréhensible pour lui seul.
Ainsi, doit-il être toujours prêt à défier les normes de
la société au nom de la valeur supérieure d’un mode de vie qui ne convient qu’à lui.
Kierkegaard préconise en dernier lieu « un saut de la foi » vers un mode de vie chrétien qui, bien qu’inexplicable et périlleux, constitue à ses yeux le seul engagement
susceptible de sauver l’individu du désespoir.
3. 3 Nietzsche
Le philosophe allemand, à qui l’œuvre de Kierkegaard n’est pas familière, marque de son influence la pensée existentialiste par la critique des hypothèses métaphysiques et morales traditionnelles et par son adhésion au pessimisme tragique et à la
volonté individuelle opposée au conformisme moral de la majorité.
Contrairement à Kierkegaard, que ses attaques contre la morale conventionnelle ont conduit à prôner un christianisme radicalement individuel, Nietzsche proclame la « mort de Dieu »
et en vient à rejeter la tradition morale judéo-chrétienne dans son ensemble en faveur d’un idéal païen héroïque.
3. 4 Heidegger
Comme Pascal et Kierkegaard, Heidegger récuse la tentative de donner à la philosophie un fondement rationnel définitif, en critiquant notamment la phénoménologie d’Edmund Husserl.
Heidegger pose que l’humanité se trouve dans un monde
incompréhensible et indifférent ; l’homme ne pouvant espérer comprendre la raison de sa présence ici-bas, il est appelé à se donner un but et à le suivre avec conviction et passion, conscient de la certitude de la mort et de l’absurdité ultime de sa
propre vie.
Heidegger contribue à enrichir la pensée existentialiste par ses développements inédits sur l’étant et l’ontologie ( voir métaphysique), ainsi que sur le langage.
3. 5 Sartre
Le terme d’« existentialisme » devient courant grâce au philosophe français qui l’applique à sa propre philosophie et qui devient la figure de proue d’un mouvement existentialiste en France, appelé à connaître un retentissement international au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
La philosophie de Sartre, explicitement athée et pessimiste, affirme que l’homme a besoin de donner un fondement rationnel à sa vie, mais qu’il est incapable de réaliser cette condition.
Aussi la vie humaine
est-elle à ses yeux une « futile passion ».
Néanmoins, Sartre souligne que l’existentialisme est une forme d’humanisme, et il met fortement l’accent sur la liberté de l’homme, sur ses choix et sa responsabilité.
Par ailleurs, il tente de concilier ses
conceptions existentialistes avec l’analyse marxiste de la société et de l’histoire.
Voir L’existentialisme est un humanisme.
3. 6 Existentialisme et théologie
Bien que la pensée existentialiste englobe l’athéisme intransigeant de Nietzsche et de Sartre et l’agnosticisme d’Heidegger, elle est également nourrie par les philosophies religieuses, de Pascal et Kierkegaard, ce qui explique la profonde influence
qu’elle exerce par la suite sur la théologie.
Le philosophe allemand Karl Jaspers, qui rejette les doctrines religieuses, marque pourtant la théologie contemporaine par ses réflexions sur la transcendance et sur les limites de l’expérience humaine.
Les théologiens protestants allemands Paul
Tillich et Rudolf Bultmann, le théologien catholique français Gabriel Marcel, le philosophe orthodoxe russe Nikolaï Berdiaev et l’une des figures de proue de la philosophie juive, Martin Buber, héritent de bien des thèmes chers à Kierkegaard,
notamment de l’idée que souci de l’authenticité et engagement sont essentiels à la foi religieuse.
3. 7 Existentialisme et littérature
De nombreux philosophes existentialistes ayant recours à des formes littéraires pour véhiculer leur pensée, l’existentialisme est un mouvement aussi fécond en littérature qu’en philosophie.
Les romans de l’écrivain juif de Prague Franz Kafka, tels que le Procès (1925) et le Château (1926), mettent en scène des individus isolés, luttant seuls contre une bureaucratie insaisissable et menaçante.
Les thèmes de l’anxiété, de la culpabilité et de
la solitude propres à Kafka reflètent l’influence de Kierkegaard, de Dostoïevski et de Nietzsche.
On peut également discerner l’influence des penseurs existentialistes dans les romans d’André Malraux et dans les pièces de théâtre de Sartre.
L’œuvre
d’Albert Camus est associée à l’existentialisme par les thèmes qu’elle aborde : l’apparente absurdité et la futilité de la vie, de l’indifférence de l’Univers et de la nécessité de l’engagement en faveur d’une cause juste.
On retrouve également ces thèmes
dans le théâtre de l’absurde, notamment dans les pièces de Samuel Beckett et d’Eugène Ionesco.
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