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Publié le 03/05/2015
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Objet d'étude : L'ARGUMENTATION L'argumentation au lycée Dans la continuité du collège, on vous parle beaucoup d'ARGUMENTATION au lycée. En classe de seconde, l'objet d'étude porte sur : « Genres et formes de l'argumentation au XVIIe et XVIIIe siècle ». En classe de première, l'objet d'étude porte sur « La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIe siècle à nos jours ». Que faut-il retenir exactement ? Quel vocabulaire est à connaître ? Quelles notions sont à apprendre pour le bac ? Cette fiche va vous aider à mieux travailler. Quelles sont les attentes des examinateurs pour le bac ? On attend de vous des connaissances et des compétences en matière d'argumentation. Vous devez ainsi être capable de définir avec exactitude 3 verbes : ARGUMENTER, CONVAINCRE, PERSUADER. A l'oral du bac de français, l'examinateur peut vous demander par exemple de donner une définition précise de chacun de ces verbes et de fournir un exemple pour mieux vous faire comprendre. Par ailleurs, vous devez savoir distinguer l'ARGUMENTATION DIRECTE de l'ARGUMENTATION INDIRECTE : non seulement définir ces notions mais être en mesure de dire si un document (texte ou image) relève de l'argumentation directe ou indirecte en justifiant avec précision votre réponse. Vous devez aussi être sensible à la STRATÉGIE ARGUMENTATIVE de l'auteur : c'est-à-dire comprendre quels procédés stylistiques et argumentatifs il a utilisés pour défendre sa thèse. Vous devez par conséquent être en mesure de dire quels sont les avantages, en matière d'EFFICACITÉ, de l'argumentation directe par rapport à l'argumentation indirecte et vice versa. Cette notion d'efficacité de telle ou telle argumentation constitue justement une matière à réflexion pour les sujets de dissertation. Enfin, vous devez connaître les GENRES LITTÉRAIRES de L'ARGUMENTATION et être capable de parler de quelques oeuvres argumentatives vues en classe. Bien entendu, si vous possédez des connaissances complémentaires, notamment sur la naissance de la rhétorique pendant l'Antiquité ou la distinction entre un « argument d'autorité » et un « argument ad hominem », c'est encore mieux ! Mais ce n'est pas indispensable ! Dans cette fiche, nous ne présentons que le minimum à connaître. Si vous avez le temps, n'hésitez pas à continuer d'explorer ces notions et à feuilleter votre manuel scolaire... Convaincre et persuader, est-ce la même chose ? Dans le langage courant, les gens utilisent les verbes « convaincre » et « persuader » comme deux synonymes. Cela signifie pour eux « faire en sorte que l'autre soit d'accord avec mon opinion ». En cours de français, on distingue cependant ces deux verbes et il ne faut surtout pas les confondre ! CONVAINCRE, c'est argumenter en avançant des arguments logiques. PERSUADER, c'est argumenter en avançant des arguments affectifs. Ainsi, quand on cherche à convaincre un interlocuteur, on fait appel à sa capacité de raisonnement en essayant de lui prouver qu'on a raison, d'une manière scientifique et indiscutable. On veut le CONVAINCRE. Toutefois, on peut aussi avoir recours à des moyens qui vont l'attendrir, l'émouvoir, le surprendre, le faire rire, le révolter, etc, en un mot on peut enrober le discours d'autres effets qui n'ont rien de scientifique mais qui touchent cet interlocuteur. Ceci sert à le PERSUADER. Par exemple, une publicité va souvent chercher à la fois à convaincre et à persuader ses futurs clients. La liste des avantages techniques de tel nouveau téléphone portable va vous CONVAINCRE. En revanche, la disposition des visuels sur la page de publicité et le joli paysage de rêve en arrière-plan (île paradisiaque par exemple) servent à vous PERSUADER que c'est ce téléphone-là qu'il vous faut ! Quels sont les autres mots à connaître pour l'argumentation ? Le vocabulaire argumentatif est vaste mais, en plus des définitions de « convaincre » et « persuader » données ci-dessus, vous devez savoir définir sans erreur les mots suivants : ARGUMENTER C'est défendre un avis en exposant ses raisons, afin d'emporter l'adhésion de son interlocuteur. Le sujet est appelé « le thème ». L'avis est nommé « thèse ». Les raisons qu'on avance sont des « arguments ». Les illustrations qu'on apporte pour rendre les arguments plus concrets sont des « exemples ». DÉLIBÉRER C'est peser le pour et le contre en vue d'une décision à prendre. La délibération s'appuie sur la réflexion après argumentation. UN ÉLOGE C'est un texte argumentatif qui vante les mérites et avantages d'une situation, d'un objet ou d'une personne. UN BLÂME C'est un texte argumentatif qui dénigre une situation, un objet ou une personne, insistant sur ses défauts. Comment distinguer argumentation directe et argumentation indirecte ? En cours de français, on vous demandera souvent si tel ou tel texte relève de l'argumentation directe ou indirecte et de justifier votre réponse. Pour faire ce genre de travail, il faut donc distinguer ces deux notions et connaître leurs différentes caractéristiques. Ne vous contentez surtout pas de dire « là, c'est de l'argumentation directe car l'auteur dit directement son avis » ou bien « là, c'est de l'argumentation indirecte car l'auteur dit les choses de façon indirecte ». Ce genre de phrases ne fonctionne pas ! Ce n'est pas cela qu'on attend de vous ; il faut être beaucoup plus précis. Voyons ce qu'il en est. FICTION OU RÉALITÉ ? Selon si l'auteur prend clairement position en tant que personne réelle ou bien a recours à des personnages fictifs pour exprimer sa pensée, on dira qu'il utilise l'argumentation directe ou bien l'argumentation indirecte. La distinction entre ces deux types d'argumentation se fait donc sur la notion de réalité ou de fiction, ce qui implique bien entendu une pensée plus ou moins clairement exprimée, plus ou moins facile à comprendre pour l'interlocuteur et surtout une prise de responsabilité différente de la part de l'auteur. DÉFINITIONS ET EXEMPLES Argumentation directe Un texte relevant de l'argumentation directe est un texte dans lequel l'auteur, dans un cadre réel, exprime clairement son opinion et assume les éventuelles conséquences de sa prise de position. Ex : La lettre ouverte « J'accuse » de Zola publiée dans le journal L'Aurore en 1898. Ce texte « J'accuse » relève de l'argumentation directe pour quatre raisons : le cadre réel d'écriture de ce texte + l'engagement personnel de l'auteur qui dit « je » + une pensée clairement exprimée + la responsabilité qu'il endosse en l'exprimant. En effet, ce texte est publié dans le cadre de l'affaire Dreyfus qui a réellement eu lieu en France à la fin du XIXe siècle + l'auteur dit « je » et signe de son nom véritable sa lettre + il dit clairement sa pensée à savoir qu'il estime que Dreyfus est victime d'une injustice + il sait qu'il s'expose à des poursuites judiciaires en publiant cette lettre. Argumentation indirecte Au contraire, un texte relevant de l'argumentation indirecte est un texte dans lequel l'auteur, dans un cadre fictif, exprime son opinion ou la laisse deviner, à travers une histoire et des personnages qu'il met en scène. Ex : La cigale et la fourmi dans les Fables de La Fontaine publiées en 1668. Ce texte relève de l'argumentation indirecte pour une raison suffisante : il développe un cadre fictif. En effet, dans ce texte il s'agit d'animaux qui parlent ; l'auteur a donc recours à la fiction. Argumentation directe et argumentation indirecte peuvent-elles se trouver dans un même texte ? Argumentation indirecte et argumentation directe peuvent se côtoyer dans un même texte ; certains passages relevant de l'argumentation indirecte, d'autres de l'argumentation directe. Pourtant le texte, envisagé dans sa globalité, appartient forcément soit à l'argumentation directe soit à l'argumentation indirecte (et non les deux). Il suffit pour cela de se placer à l'extérieur de l'oeuvre pour la considérer dans son entier. Ex : Le renard et la cigogne dans les Fables de La Fontaine publiées en 1668. Ce texte relève de l'argumentation indirecte pour une raison suffisante : il développe un cadre fictif avec des animaux qui parlent. Cependant la fable présente une morale explicite, prise en charge par l'auteur : « Trompeurs, c'est pour vous que j'écris : Attendez-vous à la pareille. ». Ces deux vers placés à la fin du texte exprime clairement la pensée de La Fontaine qui assume la responsabilité de ses propos en disant « je ». Dans ce texte, argumentation indirecte et argumentation directe se côtoient donc. Toutefois s'il faut identifier l'ensemble du texte, c'est une fable donc elle relève de l'argumentation indirecte. Autre ex : Le loup et le chien dans les Fables de La Fontaine publiées en 1668. En interne, à l'intérieur de la fable, le personnage du chien développe sa pensée, l'exprime clairement et dit « je », faisant l'éloge des avantages de la domesticité dans un contexte qui est sa réalité, à son niveau. Son discours relève donc de l'argumentation directe. Néanmoins, si on se place à l'extérieur du texte, il n'y a pas de doute : la fable Le Loup et le chien relève bien de l'argumentation indirecte puisque La Fontaine a recours à la fiction et met en scène des animaux qui parlent. Qu'est-ce qu'un « genre argumentatif » ? Tout texte littéraire peut permettre à un auteur d'exposer ses opinions et de les défendre. Ainsi tous les genres littéraires sont susceptibles de contenir une part argumentative. Par exemple, le roman L'étranger de Camus (XXe) critique le système judiciaire et dénonce la peine de mort ; la pièce de théâtre L'île des esclaves de Marivaux (XVIIIe) interroge les inégalités sociales de son époque et le poème Liberté de Paul Eluard (XXe) est un poème engagé qui invite à la résistance pendant l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale. Pour autant, le roman, le théâtre et la poésie ne sont pas considérées comme de purs « genres argumentatifs » car l'argumentation n'est pas leur objectif principal ; celle-ci passe en second plan derrière la narration, l'aspect comique, l'aspect esthétique, etc. En revanche, il existe des genres littéraires dont la qualité première est de permettre une argumentation. Ces genres sont appelés « genres argumentatifs ». Ils correspondent à des textes destinés à véhiculer des idées. Ces genres argumentatifs peuvent prendre plusieurs formes : article philosophique, fable, discours, conte, essai, portrait satirique, maxime, oraison funèbre... Certains relèvent de l'argumentation directe, d'autres de l'argumentation indirecte. Un extrait de théâtre, par exemple, ne peut donc pas être considéré comme un « genre argumentatif » ? Attention ! Ce n'est pas aussi simple... Vous devez réagir selon la situation et vous y adaptez. Si vous êtes face à un corpus et qu'il y a un extrait de théâtre parmi des genres argumentatifs (par exemple mis dans ce corpus aux côtés d'une fable et d'un article philosophique), n'hésitez pas à le considérer lui aussi comme relevant d'un genre argumentatif ! Dans ce cas, cela peut signifier que, pour cette étude, la pièce de théâtre en question présente une argumentation assez forte pour être considérée comme un genre argumentatif. Et l'extrait donné est assez représentatif du message contenu dans la pièce entière, permettant de bien cerner la thèse du dramaturge. Autre possibilité : cela veut dire que l'extrait relève d'une argumentation qui a lieu non pas au niveau de la pièce et du dramaturge mais au niveau des personnages. L'un d'eux se lance par exemple dans une longue tirade pour argumenter, sous forme d'un discours. Dans ce cas-là, il faut donc se placer dans la réalité fictive mise en place dans la pièce, comme si le personnage était réel. N'oubliez pas : au théâtre il y a une double énonciation, à savoir un énonciateur-personnage mais aussi un énonciateur-dramaturge qui se cache derrière lui ! N'y a-t-il que des genres argumentatifs littéraires ? Bien sûr que non ! Et n'oubliez pas d'ailleurs que dans le corpus du bac, vous pouvez avoir des images parmi les documents donnés ! Ainsi la caricature de presse, la publicité ou encore certains tableaux (comme Guernica de Picasso) sont des genres argumentatifs relevant de l'argumentation indirecte qu'on trouve fréquemment dans les corpus. En dissertation, selon les cas, vous serez autorisé ou non à vous servir de genres argumentatifs non littéraires pour étoffer vos références. Lisez bien le sujet et les consignes. Quels sont les genres argumentatifs de l'argumentation DIRECTE ? De manière large, tous les genres littéraires relevant de l'argumentation directe peuvent être appelés « essai » ou « discours ». L'ESSAI = un texte montrant la réflexion de l'auteur ainsi que son opinion dans le cadre d'une argumentation directe. Le mot vient du latin « exagium » qui signifie pesée. L'essai est une oeuvre en prose qui restitue la pensée en mouvement d'un individu. Elle présente donc des hésitations, des anecdotes et donne souvent l'apparence d'une certaine spontanéité. C'est un ouvrage de réflexion qui ne prétend pas à l'exhaustivité et qui semble se contenter d'un destinataire unique. L'essai peut prendre diverses formes : l'essai au sens strict, le traité, la maxime, le pamphlet... L'essai est la forme littéraire choisie par Montaigne pour laisser vagabonder son esprit et réfléchir à des thèmes très divers. C'est une forme libre, difficilement définissable. Ex : Essais de Montaigne (XVIe) Le traité est un essai dont le champ de réflexion se concentre sur un sujet précis. Ex : Traité sur la tolérance de Voltaire (XVIIIe) Le pamphlet est une oeuvre courte qui traite d'un sujet d'actualité, généralement politique, et l'aborde de façon extrême, avec haine et violence, pour faire scandale et libérer la pensée révoltée de l'auteur. Ex : Napoléon le Petit de Victor Hugo (XIXe) L'article philosophique est un essai court qui vise à définir une notion mais la présente de manière très subjective, dans une démarche argumentative. Ex : article Paix de Damilaville dans L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (XVIIIe) ; article Torture dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire (XVIIIe) La maxime et la sentence sont des textes très courts qui visent à saisir de façon condensée une pensée. Par leur brièveté, ils ne peuvent être exhaustifs ni construire un développement rhétorique. Ex : Maximes de La Rochefoucauld (XVIIe) Autre forme de genre relevant de l'argumentation directe : le discours. LE DISCOURS = un texte écrit, destiné à être lu à voix haute ou publié et qui s'adresse à un large public afin d'emporter son adhésion. Le discours ne semble donc pas vouloir se contenter d'un destinataire unique mais au contraire cherche à convaincre et persuader le plus grand nombre. Contrairement à l'essai, il utilise forcément les techniques de la rhétorique, c'est-à-dire de l'art oratoire, en déroulant avec rigueur une pensée très structurée. Le discours peut prendre diverses formes : le discours au sens strict, le sermon, la lettre ouverte... Le discours est un texte rédigé avec soin et destiné à être lu devant une assemblée ou un large public. Ex : Discours de réception du prix Nobel de Camus (XXe) ; Appel de l'abbé Pierre en hiver 1954 (XXe) Le sermon est un discours religieux qui sert de discours de prédication, pour répandre la parole divine. Ex : Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre de Bossuet (XVIIe) est un éloge + un sermon. Le dialogue philosophique est un discours à deux voix permettant au lecteur d'assister à la confrontation de deux points de vue différents afin de se forger sa propre opinion. Ex : Gorgias de Platon (antiquité : IVe siècle avant JC) La lettre ouverte est une lettre destinée à une personne précise mais rendue volontairement publique par son auteur pour toucher le plus grand nombre. Ex : Lettre ouverte « J'accuse » d'Emile Zola à l'occasion de l'affaire Dreyfus en 1898 : cette lettre est destinée à Monsieur Félix Faure, président de la République, mais publiée volontairement dans le journal L'Aurore. Le manifeste est une oeuvre théorique qui cherche à servir de référence à un groupe pour définir une nouvelle pensée. Ex : Manifeste du surréalisme d'André Breton (XXe) Quels sont les genres argumentatifs de l'argumentation INDIRECTE ? De manière large, tous les genres littéraires relevant de l'argumentation indirecte peuvent être appelés « apologues ». L'APOLOGUE = un court récit fictif, plaisant et porteur d'une valeur morale. Le mot vient du grec et désigne un récit court et allégorique, c'est-à-dire qui a un sens caché. Dans les apologues, les personnages sont stéréotypés, le cadre spatio-temporel est approximatif : l'histoire et donc la morale sont ainsi plus facilement réinvesties par le lecteur et peuvent traverser les siècles. Souvent les apologues présentent un aspect comique, dû notamment à l'exagération des caractères des personnages ou des situations. On peut distinguer des nuances entre les différentes formes que peuvent prendre les apologues : La fable est un apologue en vers. Elle existe dès l'antiquité et est très appréciée au XVIIe siècle. Ex : Fables d'Esope (Antiquité) ; Fables de La Fontaine (XVIIe) ; Fables de Jean Anouilh (XXe). Le conte de fées est un apologue qui relève du merveilleux. Sérieux et éducatif, il est très en vogue au XVIIe siècle. Ex : Le petit chaperon rouge dans Les Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault (XVIIe). Le conte philosophique est un apologue qui invite à la réflexion philosophique tout en présentant souvent un caractère comique, notamment à travers l'ironie. Ce genre est très prisé au XVIIIe siècle. Ex : Candide de Voltaire (XVIIIe) ; Micromégas de Voltaire (XVIIIe). Le roman fable est un conte philosophique d'une certaine longueur et appelé « roman » par son auteur. Il présente des personnages caricaturés, souvent des animaux, insistant ainsi sur le côté plaisant et léger de son propos. Ex : La ferme des animaux de G. Orwell (XXe) ; Lorsque j'étais un oeuvre d'art de Schmitt (XXe) Le roman philosophique est proche du roman fable mais se donne davantage des apparences de réel et de sérieux. La réflexion y est souvent également plus approfondie. Ex : Lettres persanes de Montesquieu (XVIIIe) La parabole est un apologue porteur d'une morale religieuse. C'est un récit allégorique et imagé. Ex : Parabole de la brebis égarée (Bible) ; Parabole de l'enfant prodigue (Bible). L'utopie est un apologue présentant une société fictive idéale. Ex d'utopies : L'Utopie de Thomas More (XVIe) ; l'Eldorado dans Candide de Voltaire (XVIIIe) ; l'abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais (XVIe) Une contre-utopie ou dystopie est le contraire d'une utopie. C'est un apologue présentant une société fictive cauchemar, celle que redoute l'auteur dans un futur plus ou moins proche. Ex de contre-utopies : 1984 de George Orwell (XXe) ; Le meilleur des mondes d'Huxley (XXe) Le portrait satirique se rapproche de l'apologue en ce qu'il brosse un portrait universel de caractère, destiné à être réinvesti par le lecteur. Ex : Les Caractères de Théophraste (Antiquité) ; Les Caractères de La Bruyère (XVIIe) Quels sont les OUTILS STYLISTIQUES de l'argumentation ? Cela revient à savoir identifier les stratégies argumentatives des auteurs, en plus du choix qu'ils effectuent au niveau de l'argumentation directe / indirecte. En plus des procédés stylistiques habituels (comparaison, métaphore, anaphore, allitérations, parallélisme de construction...), les auteurs disposent en effet d'une variété d'outils pour donner du relief à leur argumentation, qu'elle soit directe ou indirecte. Dans les apologues, on trouve souvent des procédés comiques mais aussi, dans les apologues et les discours, le registre satirique pour se moquer d'une réalité sociale avec de l'ironie et des hyperboles. Dans les récits argumentatifs on rencontre également tous les procédés liés à la narration pour dynamiser le propos, créer un effet de surprise et de chute, etc. D'une manière générale, les auteurs utilisent une palette de tonalités : la tonalité pathétique pour émouvoir et attendrir l'interlocuteur, la visée moralisante et éducative appelée visée didactique, l'éloge et le blâme ou registre épidictique, le registre polémique qui cherche à interpeller violemment l'auditoire, etc. L'art de la rhétorique Pour rédiger leurs discours, les orateurs pensent au contenu de leur texte, aux arguments logiques et affectifs qu'ils peuvent mettre en avant (ceci se nomme en latin l' « inventio »). Puis ils réfléchissent à la structure de leur texte (c'est la « dispositio »). Celle-ci se fait normalement en quatre parties (d'abord l'exorde qui capte l'attention du public ; puis la narration qui expose les faits ; ensuite la confirmation qui développe l'argumentation ; enfin la péroraison qui récapitule les arguments et conclut le discours). En parallèle à « l'inventio » et la « dispositio », les orateurs soignent la rédaction ou « elocutio » c'est-à-dire les figures de style et les mots qui sauront créer de l'effet auprès du public. Ils imaginent aussi les gestes qu'ils feront pendant le discours ; c'est l' « actio ». Enfin ils passent à la « memoria » à savoir l'apprentissage de leur discours, pour le réciter et donner une impression de naturel voire d'improvisation devant l'auditoire. L'ensemble de ces techniques remonte à l'Antiquité grecque au Ve s avant JC et s'appelle la rhétorique ou « art oratoire » ou bien encore « art du discours ».
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