Evaluation dissertation sur la citation d’Alain

Capucine DURBANO Groupe 1 LM1 Evaluation dissertation sur la citation d’Alain : A la fin des romans initiatiques, les héros qui ont accompli ce voyage qui leur a permis une éducation dans de nombreux domaines arrivent à la fin d’une étape de leur vie. C’est la fin des illusions de l’enfance, ils deviennent des adultes sages et matures. Le héros possède alors de nombreuses connaissances sans pour autant avoir le savoir absolu, compétence inaccessible. Les expériences et rencontres de son voyage l’ont formé mais elles ne sont jamais assez complètes pour comprendre dans son intégralité le monde et les choses qui l’entourent dans leur totalité. En effet les illusions essayent toujours de persister et les destinées sont énigmatiques. De ce fait la fin de ces romans est le plus souvent ouverte. Le personnage a appris tout ce qu’il fallait pour être un homme accompli. Il a toutes les cartes en main pour continuer son chemin seul et accumuler toujours plus de connaissance et certitudes sur le monde. Cette fin ouverte est représentée dans le roman Histoire de Gil Blas de Santillane de Lesage. Dans ce roman Gil Blas a connu une évolution il été brigand puis valet et enfin il est devenu secrétaire de l’archevêque de Grenade. A la fin du roman il est chargé d’avertir l’archevêque si ses discours se font peu convaincants. Quand il accompli ce travail le vieil homme n’est pas d’accord avec sa critique et le renvoi en lui souhaitant de réussir toutes sortes de choses sans lui. Ainsi cela marque la fin de son enseignement avec l’archevêque. Ce dernier veut qu’il vive avec « un peu plus de goût » (l.34). Cela signifie que Gil Blas doit continuer sa formation mais son choix est libre. Il peut aller n’importe où et continuer seul. Ainsi de nombreux romans ont pour thème une confrontation entre un personnage non éduqué et immature avec le monde qui l’entoure qu’il ne comprend pas encore et qu’il découvre au fil du roman. Cependant dans certains romans il existe d’autres formes de conflit qui régissent le roman comme le combat intérieur ou l’incapacité de comprendre le monde. Dans certains romans on assiste également à une impossibilité de comprendre le monde. Le personnage ne parvient pas à mettre en perspective les choses qui l’entourent. Ainsi il n’y a pas de compréhension du monde ou alors seulement incomplète. Cela fait référence au Mythe de Sisyphe de Camus. En effet Camus le considère comme un héros car il a défié les dieux et accepte son châtiment. Il ne cherche pas à faire tenir le rocher en haut de la montagne, il supporte les aller-retours sans s’attendre à la réussite. Il ne cherche pas à comprendre le monde, il n’a pas d’espoir mais continue d’avancer et supporte son châtiment comme une victoire. Ainsi on voit « la confrontation de l’appel humain avec le silence déraisonnable du monde ». Camus considère Sisyphe comme le modèle du héros absurde. Il continue malgré l’absence de sens, la lutte est suffisante. Ainsi l’absurde devient un thème du roman. On peut voir cet aspect du roman dans Le Procès de Franz Kafka. En effet à la fin du roman le héros, Joseph K, se retrouve sur le lieu de son exécution après avoir été arrêter sans raison. On peut voir que le héros ne cherche pas à se débattre. Il accepte son sort laisse les messieurs le mettre à terre dans une position inconfortable. Il se pose des questions à luimême mais ne les pose pas à voix haute. Ces questions restent donc sans réponses. Il est dans une total incompréhension de ce qui lui arrive et de ce qui se passe autour de lui. Il n’a même pas eu de procès mais il se laisse poignarder. Ainsi nous observons bien cette impossibilité de comprendre le monde.