estampe - peinture.
Publié le 15/05/2013
Extrait du document
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2.2. 4 La pointe sèche
Avec cette technique, apparentée à la taille-douce, le graveur trace son dessin à l’aide d’une pointe très dure sur une plaque de cuivre ou de zinc non traitée.
Sur les bords du sillon qu’il compose sur la plaque, l’outil repousse de petites crêtes de
métal moins dur, appelées « barbes ».
L’artiste s’efforce de conserver ces fragiles barbes tout au long de l’opération, car elles retiennent l’encre et permettent une impression aux lignes denses et veloutées.
Leur délicatesse et la force continue
exercée par la presse permettent rarement de tirer plus de 20 ou 30 épreuves sans que les barbes ne disparaissent.
2.2. 5 Le mezzotinto
Le mezzotinto, ou gravure à la manière noire, est un autre procédé de gravure en creux, exécutée à l’aide d’un grattoir au tranchant semi-circulaire et en dents de scie.
Lorsqu’on imprime un mouvement de bascule à cet instrument, la lame laisse sur
la plaque de cuivre la trace de ses dents, formant des sillons bordés de barbes.
Ce long et fastidieux procédé s’applique sur toute la planche, puis l’artiste élimine en partie, et parfois en totalité, les marques laissées par l’instrument afin d’obtenir, à
partir d’un noir uniforme, des dégradés allant de noirs intenses à des blancs purs.
2. 3 L’impression à plat
Le procédé le plus courant d’impression à plat est la lithographie, qui se fonde sur la répulsion réciproque de l’eau et des corps gras.
Tout d’abord, l’artiste dessine une image sur un bloc de calcaire fin, fraîchement poli, à l’aide d’une encre grasse qu’il
applique à la plume ou au pinceau.
La plaque de calcaire est ensuite entièrement recouverte d’un mélange d’acide nitrique et de gomme arabique, ce qui accroît la capacité de la pierre à retenir l’humidité.
Cependant, l’eau n’adhère pas aux parties
dessinées à l’encre.
L’artiste passe alors un rouleau imprégné d’encre, qui se fixe sur les parties grasses mais glisse sur les parties mouillées de la pierre.
2. 4 Le monotype
Le monotype est un procédé de gravure ne permettant de tirer qu’un seul exemplaire à partir d’une planche.
L’artiste compose un dessin à la peinture à l’huile, à l’aquarelle ou à l’encre, sur n’importe quelle surface lisse, généralement du verre.
Puis
une feuille de papier est appliquée contre la planche et l’image est transférée par frottement ou au moyen d’une presse à eau-forte au dos du papier.
2. 5 Le pochoir
La façon la plus simple de fabriquer un pochoir est de découper la forme souhaitée dans une feuille de papier rigide ; on laisse le contour intact tout en évidant le motif.
On place ensuite le pochoir sur une autre feuille de papier, sur laquelle on dépose
de la peinture avec une brosse.
Seules les parties évidées sont recouvertes de peinture, faisant ainsi apparaître l’image désirée.
2. 6 La sérigraphie
La sérigraphie est un procédé d’impression à plat qui s’apparente à la technique du pochoir.
L’artiste compose un motif sur un écran (à l’origine, en soie) à l’aide d’un masque constitué par un pochoir, ou par de la colle, éventuellement mélangée à un
solvant.
On place une feuille de papier sous l’écran, puis on étale de l’encre sur toute la surface de celui-ci avec une raclette.
Lorsque la raclette passe sur les parties non masquées, l’encre traverse l’écran et se dépose sur le papier placé en dessous,
selon la forme du dessin.
Les artistes se servent également de procédés photochimiques pour composer leurs sérigraphies.
3 TERMINOLOGIE DE LA GRAVURE
3. 1 L’édition originale
On appelle « édition originale ;» une série d’œuvres identiques imprimées avec le même support.
Chacune des estampes de la série est numérotée par ordre d’impression.
La numérotation est portée directement sur l’estampe, habituellement au
crayon.
Les épreuves supplémentaires, destinées au seul usage de l’auteur, sont appelées « épreuves d’artiste » et font également partie de l’édition originale.
3. 2 La reproduction originale
Il s’agit d’une nouvelle édition, imprimée à partir d’une planche ou d’une pierre originale.
Les « reproductions originales » se font habituellement de manière posthume ou sans l’autorisation de l’artiste.
3. 3 Les différents états d’une gravure
Après avoir gravé une image, l’artiste peut en imprimer plusieurs exemplaires et décider un peu plus tard de modifier son dessin.
À chaque état de la composition correspond alors un numéro particulier (premier état, deuxième état, etc.).
3. 4 Le catalogue raisonné
Un catalogue raisonné est un ouvrage de référence, décrivant et fournissant toutes les informations concernant chacune des estampes d’un artiste.
Il indique le titre de l’œuvre, sa date, ses dimensions, la technique employée, le type de papier utilisé,
etc..
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