Est-ce par amour de la vérité que l'homme recherche le savoir ?
Publié le 16/02/2005
Extrait du document

Qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable ? Peut-être rien
autre chose, sinon qu'il n'y a rien au monde de certain.
Mais que sais-je s'il n'y a point quelque
autre chose différente de celles que je viens de juger incertaines, de
laquelle on ne puisse avoir le moindre doute ? N'y a-t-il point quelque
Dieu, ou quelque autre puissance, qui me met en l'esprit ces pensées ?
Cela n'est pas nécessaire, car peut-être que je suis capable de les
produire de moi-même. Moi donc à tout le moins ne suis-je pas quelque
chose ? Mais j'ai déjà nié que j'eusse aucun sens ni aucun corps.
J'hésite néanmoins, car que s'ensuit-il de là ? Suis-je tellement
dépendant du corps et des sens que je ne puisse être sans eux ? Mais je
me suis persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y
avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps; ne me
suis-je donc pas aussi persuadé que je n'étais point ?
De la recherche de la Vérité, ce titre de l’oeuvre de Malebranche, définit depuis l’Antiquité grecque le projet originaire de la philosophie. Une telle quête de la vérité témoigne chez l’homme d’un certain besoin de savoir mais aussi d’un amour de la vérité. La vérité est un savoir sur la réalité, sur les idées. Est-ce par amour pour la vérité que l’homme recherche le savoir ?
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