Est-ce au peuple de faire les lois?
Publié le 08/01/2005
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Il est en effet difficile de concevoir qu'il n'y ait pas de bonheur possible autrement, pour l'Etat et pour les particuliers. « Socrate va s'attacher à justifier une proposition qui, aux yeux de ses interlocuteurs, ne peut être reçue que comme un insoutenable paradoxe. Pour ce faire, il entreprend de construire une définition de la philosophie. En ce sens, la « République « est autant un traité de la philosophie qu'un traité de la politique. Par là même se marque combien, aux yeux de Platon, sont indissociables ces deux dimensions : celle du savoir et celle du pouvoir. Encore faut-il s'entendre sur ce que sont les « vrais philosophes «. Socrate les présente comme « ceux qui aiment le spectacle de la vérité «. Mettant en place l'opposition, fondamentale dans la doctrine Platonicienne, entre la science et l'opinion, il oppose les vrais philosophes à ceux qui, amoureux des apparences, sont incapables de s'élever jusqu'à la vision du Beau et du Juste, et qui ne méritent pas le nom de « philosophe « - «qui aime la sagesse « - mais celui de « philodoxe « - « qui aime l'opinion «. C'est aux philosophes et non aux philodoxes que doit revenir le gouvernement de la cité. Au début du livre VI, Socrate trace des premiers un portrait particulièrement élogieux : le philosophe est « par nature, doué de mémoire, de facilité à apprendre, de grandeur d'âme et de bonne grâce « ; il est « parent de la vérité, de la justice, du courage et de la tempérance «.
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