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Essais/dissertations au bac de français

Publié le 22/02/2012

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■ Le 3e sujet proposé au choix des candidats au Baccalauréat traite de problèmes généraux d'esthétique et de morale.    ■ Technique difficile, que celle de cet «essai«, autrefois appelé dissertation littéraire.    ■ Difficultés principales :    1. Sujets amples qui doivent être traités avec fermeté et précision. En particulier il faut les appuyer sur bon nombre d'exemples, la plupart littéraires, parce qu'ils sont reconnus comme valables, et ne pas abuser de ceux empruntés à votre vie quotidienne, car trop particuliers (d'importance exagérément grossie ou délibérément inventés, ils manquent tout à fait de portée).    2. Ce n'est pas une dissertation philosophique (difficulté encore plus grande en Terminale), mais un devoir littéraire.    Donc éviter absolument le langage philosophique et multiplier les références aux écrivains (artistes, cinéastes aussi), rarement aux faits historiques (sauf connaissance sûre), mais souvent aux écoles poétiques, dramatiques ou romanesques.    ■ Beaucoup de libellés de ces essais sont composés :    1. d'une phrase citée, plus ou moins longue;    2. de quelques lignes directives indiquant comment on doit chercher à résoudre les données du problème fournies dans la phrase citée.    ■ D'autres s'adressent plus directement à votre opinion, jugement, goût, demandent même une prise de position personnelle. Il est évident qu'il ne faudra pas s'y dérober. Mais n'oubliez pas quand même les références et exemples littéraires, soit contraires, soit parallèles à votre conception. Il faut vous appuyer sur du solide, ne pas être uniquement subjectifs.    ■ La première chose à faire est de lire attentivement la    question ou la phrase bien précise qui vous sont soumises.    ■ Puis de les analyser soigneusement, crayon à la main, en pesant le sens des mots pour être sûr de bien les comprendre et en les classant par ordre d'importance, après avoir dégagé le ou les termes clés qui doivent déterminer la direction et les limites du sujet.    ■ Étant donné l'ampleur et l'abstraction de certains sujets, il est d'abord prudent de mobiliser toutes les idées qui viennent à l'esprit à son propos, i.e. au fur et à mesure que l'on lit et RELIT le libellé.    ■ Au point de vue pratique, il est donc intéressant d'utiliser plusieurs grandes feuilles sur lesquelles on notera :    1. Sur l'une toutes les remarques, intuitions, rapprochements qui viennent à l'esprit, sans discrimination. Il faut noter tout et tout de suite : une pensée échappe si vite ! Réserver une ligne par remarque. Passer une ligne blanche entre chaque notation. Donc aérer au maximum (ce qui permettra un classement plus facile par la suite).    2. Sur une autre, tous les exemples qui viennent à l'esprit. Un exemple est un élément de démonstration absolument nécessaire. Toute affirmation sans exemple est non démontrée, donc gratuite. Mobiliser les phrases, formules, vers d'auteurs, correspondant à l'exemple et à l'idée.    Ainsi une dissertation sur la Poésie sans citations précises est un squelette...    3. Sur une troisième, on commencera à regrouper remarques et exemples. Il faut d'abord quelques grandes idées directrices (que l'on souligne), puis les nuances qui s'y établissent. On pourrait parallèlement à cette troisième feuille (sur une quatrième donc !) bâtir un plan schématique au fur et à mesure du regroupement (voir les plans indicatifs donnés avant chaque devoir rédigé), ce qui fournirait une charpente solide au développement.    — Ne pas oublier que les idées doivent être regroupées dans un ordre logique en rapport avec la progression de la démonstration.    ■ Essayer, aussi, dès le travail de brouillon, de trouver les liaisons, les transitions à établir d'idées à idées.    ■ Quant à la conception même du plan, elle est peu variée :    — On vantait il y a encore peu d'années la fameuse composition Thèse/antithèse/synthèse. Or, au niveau du Baccalauréat, il est presque toujours impossible d'avoir suffisamment d'éléments et de dominer assez les sujets pour constituer une synthèse. Le plan se trouve donc réduit la plupart du temps à : Thèse (ou explication) et Antithèse (ou discussion). Les quelques points de Synthèse qui ont pu éventuellement être découverts iront nourrir la conclusion et lui donneront l'ouverture, l'élargissement qu'elle doit toujours posséder.    Ce plan est absolument nécessaire si le libellé contient le verbe «discuter«.    ■ On admet aussi, à propos de certaines phrases, surtout si elles sont très longues, un plan uniquement explicatif, chaque nuance principale de la phrase citée constituant une partie du développement (l'idéal est d'en trouver trois, mais deux suffisent).    ■ Une fois tout trouvé et classé en un plan bien charpenté, il reste à rédiger au brouillon :    1 L'introduction, qui peut avoir été déjà sommairement bâtie après la lecture approfondie du sujet.    2. La conclusion, qui devrait toujours être écrite avant le développement mis au propre.    ■ La plupart du temps, il faut rédiger «de chic« le développement — faute de temps. L'avantage de cette méthode est de lutter contre la passivité du « recopiage «, la tête en alerte trouvera des exemples nouveaux et des liaisons adaptées plus facilement, au fil de la plume.   

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