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espèces menacées (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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espèces menacées (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION espèces menacées, espèces végétales et animales menacées de disparition à plus ou moins court terme. L'Union mondiale pour la nature (UICN) définit plusieurs degrés de risque. La catégorie « éteint à l'état sauvage « correspond à des espèces qui ne sont connues qu'en captivité, et dont aucun individu sauvage n'a pu être observé. Les espèces « en danger critique d'extinction « connaissent un risque d'extinction à l'état sauvage très élevé dans un futur immédiat ; ce sont des espèces pour lesquelles les modélisations prévoient une chute de la population de 80 p. 100 dans les dix prochaines années, et dont le risque d'extinction à l'état sauvage sur la même période est d'au moins 50 p. 100. Pour les espèces « menacées d'extinction «, le risque est élevé dans un futur proche et, pour les « espèces vulnérables «, élevé à moyen terme. La catégorie « faible risque « comprend notamment des espèces dont la survie dépend des mesures de protection mises en place. L'extinction d'espèces est un processus normal de l'évolution. Le nombre d'espèces ayant disparu au cours des périodes géologiques est d'ailleurs supérieur à celui des espèces vivantes aujourd'hui. Leur disparition est due à d'importantes variations climatiques ou à leur incapacité à s'adapter à de nouvelles conditions. Toutefois, depuis le XVIIe siècle, le processus d'extinction s'est accéléré en raison de l'impact des activités humaines, notamment la croissance démographique, les progrès technologiques (industrialisation, pollution concomitante, tourisme de masse, etc.) et la destruction des écosystèmes. Désormais, les environnements se modifient trop rapidement pour que la plupart des espèces aient la possibilité de s'adapter à de tels bouleversements par le biais d'une sélection naturelle, l'évolution et l'apparition de nouvelles espèces (spéciation) étant des processus extrêmement longs. Selon les spécialistes, le taux d'extinction des espèces que la planète connaît actuellement est de 1 000 à 10 000 fois supérieur au taux naturel. 2 ÉVALUATION DES ESPÈCES MENACÉES L'Union mondiale pour la nature (UICN) publie régulièrement, depuis 1963, une liste rouge des espèces menacées recensant des espèces animales et végétales de toutes sortes, dans le monde entier. En 2004, la liste rouge rassemble des données sur la totalité des espèces d'oiseaux connues à ce jour (9 900 espèces environ) et sur la quasitotalité des mammifères (sur les 5 416 espèces décrites, 4 853 ont été évaluées). La situation est critique : 23 p. 100 des mammifères évalués, notamment, sont menacés à des degrés divers. C'est au sein de l'ordre des primates qu'elle est la plus grave, avec plus de 60 p. 100 d'espèces menacées. Chez les oiseaux, 12 p. 100 des espèces sont considérées comme étant en danger. La menace touche également un grand nombre d'autres groupes zoologiques. Ainsi, parmi les poissons, ceux vivant dans les océans, que l'on croyait jusqu'ici épargnés par ce phénomène. Essentiellement victimes d'une pêche intensive, ils font depuis peu l'objet d'une attention particulière. La liste rouge fournit pour eux l'évaluation du statut de près de 1 700 espèces, sur lesquelles près de la moitié sont menacées. Parmi les végétaux, ce sont 70 p. 100 des espèces étudiées qui sont en danger. Au total, en 2004, 41 p. 100 de l'ensemble des espèces animales et végétales évaluées par la liste rouge sont menacées. Bien que la liste rouge n'ait aucune valeur légale, elle représente un indicateur important de l'état actuel de la biodiversité. Elle reste néanmoins très incomplète pour deux raisons. D'une part, probablement moins de 20 p. 100 des espèces existantes sur Terre sont connues. D'autre part, le nombre d'espèces connues à ce jour dans l'ensemble du monde vivant n'en est pas moins colossal (plus de 1,3 million d'espèces animales recensées, et quelque 300 000 espèces végétales), et le travail d'évaluation titanesque. Les comités travaillant à l'établissement de la liste rouge n'ont pu en étudier qu'une faible part : en 2004, le nombre d'espèces animales et végétales évaluées atteint seulement 38 000. Enfin, on estime que, chaque année, la déforestation intensive fait disparaître, dans la forêt amazonienne, des centaines de plantes, dont la plupart n'ont même pas encore été décrites. 3 TYPES DE MENACES 3.1 Destruction de l'habitat L'extinction ou la rareté d'une espèce ont des causes diverses, dont la principale est la destruction de l'habitat. L'assèchement des marais, la transformation de bosquets en pâturages, le déboisement et le défrichement des forêts (particulièrement sous les tropiques), l'urbanisation, de même que la construction d'autoroutes et de barrages, ont gravement réduit la proportion des habitats disponibles. Leur morcellement en « îlots « -- parcelles isolées -- provoque une concentration des populations animales dans des zones restreintes. Les espèces qui vivent dans ces secteurs ne peuvent évoluer avec les autres populations de leur genre. Cette situation réduit leur variation génétique et leur capacité à s'adapter à un éventuel changement dans leur environnement. Ces petits peuplements sont très vulnérables, et, pour certaines espèces, l'habitat, trop étroit, ne peut supporter une population viable. 3.2 Exploitation commerciale et chasse Depuis le XVIIe siècle, l'exploitation commerciale des animaux pour la production de produits divers, notamment alimentaires, a provoqué la disparition, ou la quasidisparition, de nombreuses espèces. Le massacre des baleines pour leur huile et pour leur chair a fait de cet animal une espèce à la limite de l'extinction ; le rhinocéros africain, recherché pour sa corne (qui, réduite en poudre, est prétendument aphrodisiaque), est également gravement menacé. Le commerce illégal d'espèces sauvages ou menacées (trafic de perroquets, d'ivoire, de papillons ou de bulbes d'espèces végétales rares) intervient aussi pour beaucoup dans la diminution de la biodiversité, dont il est, en fait, la seconde cause. Le grand pingouin a disparu au XIXe siècle, en raison d'une chasse intensive, et la perruche de la Caroline, aux États-Unis, n'a pas résisté à la chasse et à la destruction de son habitat. Citons encore le dodo de l'île Maurice, un gros oiseau proche du pigeon, dont l'extinction, en grande partie due à la chasse, fut constatée moins d'un siècle après sa découverte par les colons en 1598. 3.3 Introduction de maladies, de plantes et d'animaux allochtones L'introduction de maladies, de parasites et de prédateurs allochtones, contre lesquels la flore et la faune locales n'avaient aucune défense, a également provoqué la réduction, voire la disparition, de certaines espèces. La rouille du chêne, qui fut accidentellement introduite en Amérique du Nord, a décimé la population de châtaigniers des forêts de bois durs de cette région. La lutte contre les prédateurs ou les animaux nuisibles présente aussi des effets néfastes ; la destruction systématique des chiens de prairie a failli anéantir l'un de ses prédateurs naturels, le putois aux pieds noirs. 3.4 Pollution La pollution joue également un rôle important dans la disparition de certaines espèces. Les produits chimiques -- en particulier les hydrocarbures chlorés, comme le dichloro-diphényl-trichloréthane (DDT) et les polychlorobiphényles (PCB) -- se trouvent aujourd'hui en taux concentrés dans les chaînes alimentaires, affectant particulièrement les espèces qui se situent en bout de chaîne. Le DDT et les PCB, par exemple, inhibent le métabolisme du calcium des oiseaux, qui produisent des oeufs avec une coquille friable d'où sortent des oisillons malformés. Les PCB perturbent aussi la reproduction de certains carnivores. La pollution et le réchauffement des eaux ont décimé des races endémiques de poissons dans plusieurs habitats. 4 EFFORTS DE PRÉSERVATION C'est à partir du début du XXe siècle qu'ont été déployés des efforts, à la fois par les gouvernements et par le secteur privé, pour sauver les espèces menacées. L'une des premières tentatives est le recours au processus législatif. Les États-Unis ont promulgué, au début des années 1900, des lois visant à protéger la vie sauvage contre le commerce et la chasse abusive. Adoptée en 1973, la loi en faveur des espèces menacées propose un cadre législatif pour protéger les habitats dont dépendent certaines espèces menacées. Cette loi décourage également leur exploitation commerciale en interdisant l'importation et le commerce de tout produit dérivé de ces animaux. Les États-Unis ont également signé des accords avec d'autres pays, notamment avec le Canada et le Mexique, pour protéger les oiseaux migrateurs. À l'échelon international, les efforts se concentrent sur la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), ratifiée par cinquante et un pays. Son objectif est de restreindre l'exploitation de la vie sauvage et de la flore, en réglementant et en limitant le commerce des espèces. Force est de constater, toutefois, que ces lois, quel que soit le pays où elles sont promulguées, ne sont efficaces que si elles sont respectées et soutenues par la population et par les tribunaux, ce qui n'est pas toujours le cas. Des braconniers et des revendeurs approvisionnant toujours le marché, l'avenir de nombreuses espèces paraît compromis en dépit de leur protection juridique. Le 9 décembre 1996, l'Union européenne a voté un renforcement de la législation sur le commerce des espèces sauvages au sein des quinze pays membres, qui devient ainsi l'une des plus sévères au monde. Cette nouvelle loi, applicable à partir de juin 1997, interdit strictement tout échange commercial d'espèces en voie d'extinction, contrôle le commerce des espèces menacées et, surtout, rend obligatoire l'application des sanctions envers les trafiquants. Cette réglementation concerne plus de 30 000 espèces animales et végétales, dont quelque 3 p. 100 ne peuvent faire l'objet d'aucun commerce (c'est le cas, par exemple, des éléphants d'Afrique). Enfin, un certain nombre de mesures sont prises ponctuellement. Ainsi, en France, le phoque moine de la Méditerranée (l'un des mammifères les plus menacés au monde) fait l'objet d'une protection depuis 1972, renforcée en 1980 par l'interdiction de capturer ou de transporter tout individu repéré, mort ou vivant. Sa protection est totale depuis 1991. Cependant, malgré ces mesures, le phoque moine de la Méditerranée a totalement disparu des côtes françaises : le dernier individu a été observé en Corse en 1973. Il subsiste à peine, sur la totalité de son aire de répartition originelle, quelques centaines d'animaux disséminés dans l'est du bassin méditerranéen, en mer Noire et sur la côte atlantique du Sahara. Parallèlement, on tente de réintroduire les espèces disparues de leur milieu naturel, à partir d'autres îlots où elles survivent encore ou à partir d'espèces d'élevage. La multiplication de réserves de spécimens de reproduction permet soit de former une population apte à se reproduire en milieu naturel (comme dans le cas du faucon pèlerin), soit d'augmenter un peuplement naturel (comme pour la grue blanche d'Amérique). Grâce à la reproduction en captivité, le nombre de condors de Californie est passé de 27 en 1987 à 52 en 1992. On recense aussi les habitats qui doivent être protégés afin de sauver les espèces menacées. Ces habitats sont alors transformés en réserves, mais cette solution a ses limites en raison de l'effet d'« îlot «.

« décimé des races endémiques de poissons dans plusieurs habitats. 4 EFFORTS DE PRÉSERVATION C’est à partir du début du XXe siècle qu’ont été déployés des efforts, à la fois par les gouvernements et par le secteur privé, pour sauver les espèces menacées.

L’une des premières tentatives est le recours au processus législatif.

Les États-Unis ont promulgué, au début des années 1900, des lois visant à protéger la vie sauvage contre lecommerce et la chasse abusive.

Adoptée en 1973, la loi en faveur des espèces menacées propose un cadre législatif pour protéger les habitats dont dépendent certainesespèces menacées.

Cette loi décourage également leur exploitation commerciale en interdisant l’importation et le commerce de tout produit dérivé de ces animaux.

LesÉtats-Unis ont également signé des accords avec d’autres pays, notamment avec le Canada et le Mexique, pour protéger les oiseaux migrateurs. À l’échelon international, les efforts se concentrent sur la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction(Cites), ratifiée par cinquante et un pays.

Son objectif est de restreindre l’exploitation de la vie sauvage et de la flore, en réglementant et en limitant le commerce desespèces.

Force est de constater, toutefois, que ces lois, quel que soit le pays où elles sont promulguées, ne sont efficaces que si elles sont respectées et soutenues par lapopulation et par les tribunaux, ce qui n’est pas toujours le cas.

Des braconniers et des revendeurs approvisionnant toujours le marché, l’avenir de nombreuses espècesparaît compromis en dépit de leur protection juridique. Le 9 décembre 1996, l’Union européenne a voté un renforcement de la législation sur le commerce des espèces sauvages au sein des quinze pays membres, qui devientainsi l’une des plus sévères au monde.

Cette nouvelle loi, applicable à partir de juin 1997, interdit strictement tout échange commercial d’espèces en voie d’extinction,contrôle le commerce des espèces menacées et, surtout, rend obligatoire l’application des sanctions envers les trafiquants.

Cette réglementation concerne plus de30 000 espèces animales et végétales, dont quelque 3 p.

100 ne peuvent faire l’objet d’aucun commerce (c’est le cas, par exemple, des éléphants d’Afrique). Enfin, un certain nombre de mesures sont prises ponctuellement.

Ainsi, en France, le phoque moine de la Méditerranée (l’un des mammifères les plus menacés au monde)fait l’objet d’une protection depuis 1972, renforcée en 1980 par l’interdiction de capturer ou de transporter tout individu repéré, mort ou vivant.

Sa protection est totaledepuis 1991.

Cependant, malgré ces mesures, le phoque moine de la Méditerranée a totalement disparu des côtes françaises : le dernier individu a été observé en Corse en1973.

Il subsiste à peine, sur la totalité de son aire de répartition originelle, quelques centaines d’animaux disséminés dans l’est du bassin méditerranéen, en mer Noire etsur la côte atlantique du Sahara. Parallèlement, on tente de réintroduire les espèces disparues de leur milieu naturel, à partir d’autres îlots où elles survivent encore ou à partir d’espèces d’élevage.

Lamultiplication de réserves de spécimens de reproduction permet soit de former une population apte à se reproduire en milieu naturel (comme dans le cas du faucon pèlerin),soit d’augmenter un peuplement naturel (comme pour la grue blanche d’Amérique).

Grâce à la reproduction en captivité, le nombre de condors de Californie est passé de 27en 1987 à 52 en 1992.

On recense aussi les habitats qui doivent être protégés afin de sauver les espèces menacées.

Ces habitats sont alors transformés en réserves, maiscette solution a ses limites en raison de l’effet d’« îlot ».. »

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