« Envier le bonheur d'autrui, c'est folie ; on ne saurait pas s'en servir » (André Gide)
Publié le 20/01/2011
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En plein milieu des années 50, l’Amérique entière est fascinée et envieuse de l’apparent bonheur de l’actrice iconique Marilyn Monroe, qui rencontre à cette époque-là, la consécration et la gloire, après la sortie de son film culte : « Sept ans de réflexion «. C’est dans ce long-métrage, sorti sur les grands écrans en plein été 1995 aux Etats-Unis, qu’apparaît la fameuse séquence de la grille d’aération du métro soulevant la robe de Marilyn (la scène la plus célèbre de toute la carrière de l’actrice).
A cette période, Marilyn est une femme fraîchement arrosée par la célébrité, et tous les projecteurs sont tournés sur elle ; elle est sublime, jeune, sensuelle, riche, et tous les hommes semblent être à ses pieds. En un mot : elle est devenue, en l’espace d’un instant, la nouvelle star de Hollywood.
Qui, à ce moment précis, n’aurait pas souhaité être à sa place ?
Toutefois, selon André Gide, écrivain parisien du XXe siècle, « Envier le bonheur d’autrui, c’est folie ; on ne saurait pas s’en servir «.
Ce qui nous amène à affirmer que le seul bonheur qui peut nous rendre heureux, c’est celui que l’on crée de nous-mêmes (bonheur personnel), car le chemin qui nous mène à l’épanouissement est différent et propre à chacun.
Cependant, cela n’empêche pas qu’un très vaste nombre de personnes aient une vision commune du bonheur, étant donné que les composantes qui participent à sa contribution se retrouvent chez chacune d’entre elles.
Voici un exemple concret de ce phénomène : De nos jours, le monde
entier semble courir après le fameux slogan, distribué au travers des médias : « Pour être heureux ; soyons riches – jeunes – et – beaux ! «.
Mais alors, comment s’épanouir en se basant sur soi-même et ses propres capacités et faiblesses, et non pas sur les projections que nous nous faisons à propos du soi-disant bonheur des autres ?
Dans un premier temps, nous allons expliquer le fait qu’à chaque personne correspond une forme de bonheur possible, et ensuite, qu’il existe, à l’inverse, une vision universelle du bonheur, partagée par la très grande majorité des individus.
D) Plan :
a.
1) Pour quelles raisons on ne saurait pas se servir du bonheur des autres ?
Parce que pour chaque personne correspond une forme de bonheur unique, et que la seule façon de savoir s’en servir, est de l’avoir crée nous-mêmes.
Exemple: Thomas a tout le temps rêvé d’avoir un beau bateau, il a travaille dans différents navires jusque obtenir le sien en achevant son bonheur. Mais avoir le bateau même si rendait le fils de Thomas heureux, se n’était pas vraiment SON bonheur (au fils) car il voulait créer le sien, devenant ainsi un pâtissier confiseur.
2) Quelles conséquences y a-t-il lorsqu’on envie le bonheur des autres ?
Nous sommes apitoyés sur tout ce que l’on ne possède pas, au lieu de s’efforcer de jouir de ce que l’on a déjà. On devient jaloux du bonheur d’autrui, et cela finit par nous rendre triste, aigri et sombre. Exemple : nous pouvons observer dans l’œuvre « orgueil et préjugés « de Jane Austen, que la mère de la protagoniste (Mrs Bennet) est obsédé par l’idée de marier ses filles a de gents financièrement aisées est triste de vivre avec peu d’argent (elle se compare a ses voisins riches), en mettant ainsi l’argent comme priorité quant aux choix des maris.
3) Où pouvons-nous voir que la seule façon d’être vraiment heureux c’est de créer notre propre bonheur ?
On s’en aperçoit lorsque tous les efforts que nous avons enduré, finissent enfin par porter leurs fruits, et que donc, ils étaient dotés d’une utilité.
Nous ressentons alors, à notre propre égard, de la fierté et cela nous réjouit.
Exemple : Ludovic Passamonti fait le tour du monde est ce n’est pas quand il le finit qu’il est le plus heureux, sinon quand il est entrain de le vivre qu’il crée son bonheur, ainsi il raconte ses meilleures expériences : « Au niveau humain, la visite des townships (bidonvilles) de Cape Town fut poignante, la rencontre avec une tribu Himba en Namibie impressionnante. Au niveau nature, les 10 jours en Antarctique me semblent encore faire partie d'un rêve. Je ne réalise toujours pas d'ailleurs «
b.
1) Dans quel cas voit-on que la grande majorité des gens se font la même idée du bonheur ?
Dans celui de la course à la beauté.
Exemple : Un nombre toujours croissant de personnes ont recours à la chirurgie esthétique, étant certains qu’en devenant plus beaux, ils seront alors plus heureux dans leur vie.
2) Est-ce que la vision universelle du bonheur (être riche, jeune et beau) que la plus grande partie des personnes ont, est-elle véritablement nécessaire pour atteindre la félicité tant attendue ?
Non. Mais la grande majorité des individus sont conditionnés par l’image « toute faite « du bonheur, qui est vendue par la société actuelle, au travers des médias (c'est-à-dire ; des magazines, de la télévision… Bref, de la publicité).
Exemple : Lorsqu’on feuillette une revue, on se laisse facilement emporté par l’illusion de béatitude que nous renvoie les divers articles ou photographies de célébrités. On se projette alors dans la vie de ces personnalités à qui tout semble réussir (richesse, minceur, beauté, vie de famille). Cela nous plonge rapidement dans un sentiment d’infériorité et d’injustice face à ces « étoiles «.
Et l’on associe alors d’autant plus facilement leur bonheur flamboyant à leur compte en banque bien garni ou à leur plastique parfaite. Mais cette réflexion est en partie erronée ; évidemment qu’être à l’aise financièrement ou doté d’une beauté particulière peut s’avérer utile à la contribution au bonheur, mais rien n’est plus indispensable à l’épanouissement que de se sentir entouré et soutenu des proches que l’on aime.
E) Conclusion :
Chaque personne a droit à une forme unique du bonheur, qui lui convienne à elle-même. Pour pouvoir l’atteindre, elle doit être capable de se centrer sur les choses qui vont bien dans sa vie, plutôt que de s’attarder sur celles qui ne vont pas.
De la même manière, elle doit se donner les moyens de parvenir à s’inspirer du bonheur d’autrui plutôt que de l’envier de façon futile et destructrice.
En effet, ce n’est pas en jalousant la vie des autres que l’on devient heureux.
Au contraire, il faut qu’elle trouve en elle-même la volonté ainsi que la force de construire, pas à pas, son propre chemin vers le bonheur, en se basant, d’un côté sur ses expériences personnelles et chimères intimes, et de l’autre, en se protégeant de façon musclée contre l’image mensongère du bonheur, avec laquelle nous martèle puissamment la société, par le biais des médias.
(il y a quelques erreurs, mais c'est assez bien)
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