énergie, économies d'.
Publié le 26/04/2013
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La Communauté européenne mit alors en œuvre une politique privilégiant essentiellement deux pistes : le charbon et l’énergie nucléaire.
Priorité fut d’abord donnée à la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles, en particulier le pétrole.
Face
à la hausse du prix des carburants, on entreprit d’utiliser ces combustibles avec parcimonie ; en outre, des améliorations considérables furent réalisées quant au rendement énergétique dans les années 1980.
De plus, les choix des consommateurs se
portèrent progressivement sur des automobiles plus petites, et par conséquent plus légères ; la vitesse maximale sur les routes fut réduite dans de nombreux pays, permettant également une économie de carburant.
Lorsque le cartel des pays producteurs de pétrole commença à se fissurer et que les prix du pétrole chutèrent, redescendant en dessous de 10 dollars le baril, la réduction de la consommation d’énergie demeura une préoccupation.
4 RÉSERVES DE COMBUSTIBLES FOSSILES
En Europe de l’Ouest, la consommation annuelle de combustibles atteint 3 tep par habitant ; elle est de 8 tep aux États-Unis.
La consommation annuelle mondiale en combustibles s’élève à 8 milliards de tep et devrait atteindre 14 milliards de tep vers
2020.
Une grande partie de cette nouvelle demande est formulée par les pays en voie de développement.
La Chine utilise chaque année 1 milliard de tonnes de charbon mais, au cours des cinq années à venir, elle devrait en employer 1,5 milliard, son
économie progressant de 10 p.
100 par an.
(Dans un pays en voie de développement, une augmentation de 1,5 p.
100 de la consommation énergétique équivaut à une croissance économique moyenne de 1 p.
100.)
L’augmentation rapide de la population des pays en voie de développement rend, bien sûr, ce problème crucial.
Selon les Nations unies, la population mondiale, au milieu des années 1990, était légèrement supérieure à 5 milliards d’habitants ; elle
pourrait atteindre 10 milliards en 2040.
Huit milliards de personnes vivront alors dans des pays à économie en croissance rapide et dont les besoins énergétiques augmenteront.
Au rythme de la consommation actuelle — dans les pays industrialisés, un habitant utilise près de 5 tonnes de pétrole par an —, selon de nombreux experts, les réserves de pétrole et de gaz seraient épuisées dans une cinquantaine d’années ; celles
de charbon, dans deux cents ans.
Selon le Conseil mondial de l’énergie, les sources d’énergie renouvelables ne pourront couvrir au mieux que 30 p.
100 des besoins mondiaux vers 2020 (même si certains estiment que ce chiffre pourrait être de
60 p.
100 vers 2100).
La demande croissante en combustibles fossiles, ainsi que les risques de pollution qu’elle implique, ont conduit divers groupes d’experts — dont la Commission des Nations unies sur l’environnement et le développement dirigée par Gro Harlem
Brundtland (1988) — à lancer des appels en faveur d’une concertation au niveau mondial, visant la régulation de la consommation d’énergie.
Consciente de ces problèmes, l’Union européenne considère que 20 p.
100 d’économie est un objectif raisonnable.
Pour sa part, le Conseil mondial de l’énergie a demandé des réductions considérables de l’« intensité de l’énergie », c’est-à-dire de la
quantité d’énergie nécessaire à la production d’une unité de produit national brut (PNB).
Les chiffres publiés dans un rapport du Conseil mondial de l’énergie, en 1993, suggèrent un rendement énergétique mondial moyen de 3 à 3,5 p.
100.
En Europe
de l’Ouest et au Japon, il est de 4 à 5 p.
100, alors qu’il n’est que de 2 p.
100 aux États-Unis.
En Europe de l’Ouest, 40 p.
100 de l’énergie est consommée par les particuliers, 25 p.
100 par l’industrie et 30 p.
100 dans les transports ; près de la moitié de l’énergie totale est consommée dans des locaux d’habitation ou professionnels.
5 RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE
5. 1 Chauffage
Pour les particuliers, la consommation énergétique la plus importante est imputable au chauffage.
Les pistes à explorer en vue d’une balance énergétique plus favorable concernent les installations de chauffage elles-mêmes et l’isolation thermique des
habitations.
Dans ce domaine, des contradictions dues à un ensemble d’intérêts et de paramètres opposables les uns aux autres sont malheureusement à déplorer.
Des accords entre les gestionnaires de logements sociaux et Électricité de France ont favorisé la
généralisation des convecteurs électriques au début des années 1980, à la suite de l’augmentation du prix du pétrole, et afin de limiter les taux d’émissions nocives dans l’atmosphère dues au chauffage au charbon et au fioul.
Malheureusement, ces
dispositifs de chauffage accusent un rendement très bas par rapport à d’autres types d’installations.
Les appareils de chauffage électrique par rayonnement, de conception plus récente, offrent un rendement supérieur, mais leur prix d’achat est plus élevé.
Les dispositifs à soufflerie avec élément en céramique ont également un très bon rendement,
mais nécessitent plus d’attention quant aux risques d’incendie.
Les systèmes de chauffage à briques réfractaires présentent, quant à eux, l’avantage de pouvoir consommer de l’électricité en dehors des heures de pointe, ce qui permet une meilleure
gestion de la production d’électricité.
Le chauffage central au gaz est plus économique et offre un confort supérieur aux convecteurs électriques, mais son installation est nettement plus onéreuse.
Le chauffage central au fioul engendre des émissions polluantes, et le prix de son
installation ne se justifie que pour de grandes surfaces habitables.
Les progrès dans le secteur habitatif sont nécessairement lents, car c’est lors de la construction que les meilleures techniques d’économie d’énergie peuvent être prises en compte.
Si l’on appliquait des techniques de construction appropriées, la
consommation d’énergie pourrait être réduite de 20 p.
100, la période d’amortissement de l’investissement étant inférieure à cinq ans.
Dans la mesure où le renouvellement du parc des logements n’est que de quelques pour cent par an, il faut encourager l’aménagement rétroactif des systèmes plus performants de chauffage, d’isolation et d’éclairage, ou généraliser l’usage des
systèmes informatiques de gestion de l’énergie, l’installation de dispositifs de régulation, de climatisation, de réfrigération de conception récente.
Des systèmes d’aides aux particuliers et aux entreprises qui investissent dans des travaux de ce type ont été mis en place.
En France, elles sont distribuées par l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH), et elles comprennent des
dégrèvements fiscaux et des subventions.
Voir aussi Chauffage, ventilation et climatisation..
»
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