En parlant d'une oeuvre, certains disent qu'ils en font leur Bible, laissant entendre par là qu'ils la mettent au-dessus de tout, et même qu'ils l'admirent à l'exclusion de toutes les autres. L'expérience que vous avez de la lecture vous conduit-elle à approuver une telle attitude? Jusqu'à quel point vous paraît-il profitable de privilégier une oeuvre ou un auteur?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Une fois de plus, un peu d'expérience montre que ce sujet implique une réponse attendue. Il faut bien sûr écarter l'image un peu caricaturale de celui qui s'étant attaché à une oeuvre considère les autres comme quantité négligeable. Ensuite, il faut montrer comment l'approfondissement d'une oeuvre peut se concilier avec un esprit d'ouverture à d'autres visions du monde.
Comme toujours, il faut s'appuyer sur une expérience personnelle. Notons cependant que cette tendance à privilégier une oeuvre à l'excès se trouve rarement dans la catégorie d'âge à laquelle ce sujet est proposé.
Liens utiles
- «J'aime lire comme lit une concierge : m'identifier à l'auteur et au livre. Toute autre attitude me fait penser au dépeceur de cadavres, écrit Cioran dans De l'inconvénient d'être né (1988). Vous commenterez cette réflexion en vous appuyant sur des exemples tirés de votre propre expérience de la lecture.
- « POETE. Synonyme (noble) de nigaud (rêveur). POESIE (La). Est tout à fait inutile : passée de mode. » Telles sont les définitions que Flaubert note avec ironie dans le Dictionnaire des idées reçues. Votre expérience de lecteur (ou de créateur) vous incite-t-elle à partager l'ironie de Flaubert ou à approuver ces idées reçues ? La poésie vous paraît-elle, d'une manière générale, dénuée d'intérêt ? Vous semble-t-elle particulièrement inadaptée à notre temps ?
- C'est lui qui l'avait proposé, lui qui avait laissé entendre qu'il s'agirait d'une expérience profitable. Carol Shields, Au moment même : le récit de la femme, traduction de Lori Saint-Martin et Paul Gagné,
- « Il ne s'agit là que d'un récit de fiction, sans importance, une « bagatelle littéraire échappée comme à son insu » à la plume de l'auteur, comme le dit fort bien More. Il ne faut cependant point faire preuve de trop de naïveté face à ces déclarations […]. Sous l'apparente légèreté se cache en fait une critique sociale sans concession, car les sociétés imaginaires mettent bien en valeur les sociétés réellement existantes et se présentent comme de possibles alternatives. » (T. Receveu
- Au chapitre 25 de Candide, Voltaire fait dire au noble vénitien Pococurante que Candide interroge sur ses goûts littéraires : <4 Les sots admirent tout dans un auteur estimé. Je ne lis que pour moi ; je n'aime que ce qui est à mon usage.» Partagez-vous cette conception de la lecture? Vous répondrez en justifiant vos propos par des exemples précis empruntés aux oeuvres que vous avez lues ou étudiées.