En l'absence des lois, les hommes seraient-ils vraiment réduits à l'état de bêtes sauvages ?
Publié le 27/08/2005
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L'expérience
cruciale de la guerre civile, la montée de l'individualisme, la
rupture des anciennes solidarités sociales, invitent Hobbes
à penser qu'en dehors d'un pouvoir commun fort, les hommes
vivent en rivalité, défiants les uns vis-à-vis des autres, dans
un état de suspicion, sinon de guerre.
Cherchant les
fondements d'une autorité légitime, et les causes de la vie
sociale, Hobbes reconstitue ce que l'on nomme l'état de
nature. L'état de nature est un état fictif, correspondant à ce
que vivraient les hommes si chacun jouissait de sa liberté
naturelle. Hobbes en effet accepte l'idée que les hommes
sont naturellement libres, c'est-à-dire pourvus d'une volonté
autonome dont ils ont le droit d'user. La question est alors de
savoir pourquoi, étant donné qu'ils sont libres, les hommes
acceptent un pouvoir commun. Si j'ai le droit naturel de décider
pour moi-même de mes actions, pourquoi est-ce que j'accepte de
me soumettre à la loi ? Pour quel motif est-ce que je donne aux
lois une partie au moins de ce droit naturel que j'ai de décider
de mes actes ?
Rechercher ces
motifs demande de reconstruire par la pensée l'état de nature,
pour comprendre ce que seraient les hommes sans un pouvoir
commun, et examiner pourquoi et comment ils en sortent.
Hobbes
considère que les hommes sont égaux. C'est-à-dire que les
différences de force ou de ruse ne sont pas si grandes que l'un
d'entre nous puisse s'approprier une chose et en exclure les
autres :
« La nature a fait
les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de
l'esprit, que, bien qu'on puisse parfois trouver un
homme manifestement plus fort corporellement, ou d'un
esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, la différence
d'un homme avec un autre n'est pas si importante que
quelqu'un puisse de ce fait réclamer pour lui-même un
avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi
bien que lui [.
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