Emeutes en Algérie
Publié le 01/08/2006
Extrait du document
1988 à 1991 - chronologie spécialisée
- 6 octobre 1988
- L'état de siège est décrété à Alger après des affrontements entre les jeunes manifestants et les forces de l'ordre, le 4 au soir à Bab el Oued, et des scènes de saccage et de pillage dans le centre d'Alger, le 5. Les jours suivants, l'armée, chargée de rétablir l'ordre, tire sur les émeutiers alors que les troubles s'étendent à plusieurs villes de province.
- 10 octobre 1988
- Le président Chadli s'adresse au pays, au cours de la soirée. Son intervention ainsi que la promesse de " réformes politiques " ramènent le calme. Le bilan officiel des émeutes s'élève à 159 morts et des milliers d'arrestations. Mais des sources non officielles évaluent à plus de 600 le nombre des tués.
- 12 octobre 1988
- L'état de siège est levé et le président Chadli annonce un référendum pour le 3 novembre sur une modification de la Constitution, pour une plus grande démocratisation de la vie politique.
- 29 octobre 1988
- Le numéro deux du FLN ainsi que le chef de la sécurité militaire sont limogés, tandis que la population n'hésite plus à exprimer ouvertement son désir de changement.
- 3 novembre 1988
- Des amendements constitutionnels relatifs à la séparation des pouvoirs entre le chef de l'Etat et le premier ministre sont approuvés par référendum, par 92,27 % des suffrages exprimés.
- 5 novembre 1988
- Kasdi Merbah est nommé premier ministre.
- 22 décembre 1988
- Le président Chadli est réélu pour un troisième mandat de cinq ans, avec 81,17 % des suffrages exprimés.
- 23 février 1989
- La nouvelle Constitution, qui ouvre la voie au multipartisme, est approuvée, par référendum, par 73,43 % des suffrages exprimés.
- 4 mars 1989
- L'armée se retire du comité central du FLN.
- 3 avril 1989
- L'Assemblée nationale décide la suppression de la Cour de sûreté de l'Etat.
- 2 juillet 1989
- L'Assemblée nationale adopte la loi sur les associations à caractère politique, qui autorise le multipartisme.
- 10 septembre 1989
- Mouloud Hamrouche est nommé premier ministre en remplacement de Kasdi Merbah.
- 14 septembre 1989
- Le gouvernement légalise le Front islamique de salut (FIS).
- 20 novembre 1989
- Le Front des forces socialistes (FFS), parti fondé par Hocine Aït Ahmed est reconnu.
- 28 novembre 1989
- Le FLN réunit un congrès extraordinaire. Il se définit comme " parti politique ".
- 15 décembre 1989
- Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques de la révolution algérienne, rentre au pays après vingt trois ans d'exil.
- 21 décembre 1989
- Plus de cent mille femmes manifestent, à Alger, pour dénoncer la " recrudescence des agressions contre l'islam ".
- 11 mars 1990
- Le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA), parti d'Ahmed Ben Bella, ancien président en exil, est reconnu.
- 26 mars 1990
- Adoption par l'Assemblée nationale de la loi sur la monnaie et le crédit qui ouvre l'Algérie aux capitaux étrangers.
- 20 avril 1990
- Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent, à Alger, à l'appel du FIS. Les jours suivants, d'autres manifestations, à l'appel du FLN, du FFS et du MDA, rassemblent de nombreux Algériens.
- 12 juin 1990
- Le FIS remporte les élections locales avec 54,25 % des suffrages exprimés, contre 28,13 % au FLN au pouvoir.
- 27 juillet 1990
- Un ministre de la défense, le général Khaled Nezzar, est nommé pour la première fois depuis 1965.
- 29 juillet 1990
- Le président Chadli annonce que des élections législatives anticipées auront lieu au cours du premier trimestre de 1991.
- 29 septembre 1990
- L'ancien président Ahmed Ben Bella rentre en Algérie après une décennie d'exil en Europe.
- 3 octobre 1990
- Rabah Bitat, le président de l'Assemblée nationale, démissionne pour protester contre la politique économique du gouvernement.
- 27 décembre 1990
- Des dizaines de milliers de sympathisants du Front des forces socialistes (FFS) défilent, à Alger, pour protester contre l'adoption par le Parlement d'une nouvelle loi sur la " généralisation de la langue arabe ".
- 1er avril 1991
- L'Assemblée populaire nationale adopte, par 232 voix contre 9 et 24 abstentions, la nouvelle loi électorale qui institue un scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
- 4 avril 1991
- Le président Chadli annonce que des élections législatives anticipées auront lieu le 27 juin et le 18 juillet.
- 25 mai 1991
- Le FIS lance un mot d'ordre de grève générale illimitée pour exiger une élection présidentielle anticipée et l'abrogation de la loi électorale.
- 3 juin 1991
- Le chef de l'Etat affirme, dans une déclaration télévisée, que les élections législatives doivent se dérouler " loin de toute tricherie ou trucage ".
- 5 juin 1991
- La suite de violents affrontements entre militants du FIS et forces de l'ordre dans les rues d'Alger, le président Chadli annonce l'instauration de l'état de siège, le renvoi du gouvernement de Mouloud Hamrouche et le report " à une date ultérieure " des élections législatives prévues pour le 27 juin et le 18 juillet. Sid Ahmed Ghozali est nommé, le soir même, pour former le nouveau cabinet.
- 7 juin 1991
- Le nouveau premier ministre annonce la tenue d'élections législatives et présidentielle avant la fin de l'année. Le FIS annule son mot d'ordre de grève générale, lancé le 25 mai.
- 18 juin 1991
- Sid Ahmed Ghozali présente le nouveau gouvernement, composé de vingt neuf membres, dont aucun n'est très marqué politiquement. Le président du FIS, Abassi Madani, qui souhaite du " succès " à la nouvelle équipe dirigeante, estime que " le pays s'oriente vers l'apaisement et la sortie de la crise politique ".
- 25 juin 1991
- L'agitation reprend dans les rues d'Alger, après que la police eut descellé l'enseigne " commune islamique " apposée par les élus du FIS sur le fronton de la mairie.
- 26 juin 1991
- Le comité central du FLN se réunit à huis clos. Le chef de l'Etat abandonne son poste de président du FLN. Alors que les affrontements continuent, à Alger et dans sa banlieue, faisant officiellement 13 morts et plus de 60 blessés, l'armée adresse une sévère mise en garde aux islamistes.
- 28 juin 1991
- Abassi Madani menace de lancer la " guerre sainte " contre l'armée.
- 30 juin 1991
- Les dirigeants du FIS, Abassi Madani et Ali Benhadj, sont arrêtés pour " conspiration armée contre la sécurité de l'Etat ".
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20 novembre 1989 Le Front des forces socialistes (FFS), parti fondé par Hocine Aït Ahmed est reconnu.
28 novembre 1989 Le FLN réunit un congrès extraordinaire.
Il se définit comme " parti politique ".
15 décembre 1989 Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs historiques de la révolution algérienne, rentre au pays après vingt trois ans d'exil.
21 décembre 1989 Plus de cent mille femmes manifestent, à Alger, pour dénoncer la " recrudescence des agressions contre l'islam ".
11 mars 1990 Le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA), parti d'Ahmed Ben Bella, ancien président en exil, est reconnu.
26 mars 1990 Adoption par l'Assemblée nationale de la loi sur la monnaie et le crédit qui ouvre l'Algérie aux capitaux étrangers.
20 avril 1990 Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent, à Alger, à l'appel du FIS.
Les jours suivants, d'autres manifestations, àl'appel du FLN, du FFS et du MDA, rassemblent de nombreux Algériens. 12 juin 1990 Le FIS remporte les élections locales avec 54,25 % des suffrages exprimés, contre 28,13 % au FLN au pouvoir. 27 juillet 1990 Un ministre de la défense, le général Khaled Nezzar, est nommé pour la première fois depuis 1965. 29 juillet 1990 Le président Chadli annonce que des élections législatives anticipées auront lieu au cours du premier trimestre de 1991. 29 septembre 1990 L'ancien président Ahmed Ben Bella rentre en Algérie après une décennie d'exil en Europe. 3 octobre 1990 Rabah Bitat, le président de l'Assemblée nationale, démissionne pour protester contre la politique économique dugouvernement. 27 décembre 1990 Des dizaines de milliers de sympathisants du Front des forces socialistes (FFS) défilent, à Alger, pour protester contrel'adoption par le Parlement d'une nouvelle loi sur la " généralisation de la langue arabe ". 1er avril 1991L'Assemblée populaire nationale adopte, par 232 voix contre 9 et 24 abstentions, la nouvelle loi électorale qui institue unscrutin majoritaire uninominal à deux tours. 4 avril 1991. »
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