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Elmina

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Elmina, petit port de pêche de la république du Ghana, à l’ouest de Cape Coast. Les anciens forts Saint-Georges et Saint-Jacques témoignent du rôle capital tenu par Elmina dans l’établissement des Européens dans le golfe de Guinée à la fin du xve siècle. En 1481, les Portugais édifient sur le site d’Elmina le fort Saint-Georges-de-la-Mine (El Mina, « la mine » devenu Elmina), afin de protéger leur comptoir commercial où ils échangent de la « pacotille » (outils en fer, tissus, perles de verre) contre l’or et l’ivoire de la région. Ayant vu les chefs locaux couverts de bijoux d’or, ils imaginent à tort que le pays est immensément riche alors qu’il s’agit essentiellement d’or thésaurisé. La richesse supposée du golfe de Guinée attire bientôt des commerçants des autres pays européens qui s’installent le long de la côte. Illustration de cet intérêt nouveau pour le pays, la première pièce de monnaie anglaise appelée « guinée » (1662) provient sans doute d’or ayant transité par Elmina et les comptoirs voisins. En 1637, alors que la puissance maritime portugaise se trouve sur le déclin, les Hollandais s’emparent d’Elmina et édifient le fort Saint-Jacques qui abrite le siège de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales en Afrique. Le château fort est bientôt agrandi pour servir d’entrepôt au commerce le plus fructueux de l’époque : celui des esclaves destinés à la culture des champs de canne à sucre du Nouveau Monde (voir commerce triangulaire). La corruption des peuples côtiers et de l’intérieur (Fanti, Nzima et Ashanti), entretenue par les Européens installés dans les fortins entourant Elmina, entraîne une déstabilisation de la région au début du xixe siècle. Ces conflits finissent par porter atteinte au commerce européen et les Hollandais sont contraints de vendre aux Anglais leurs comptoirs dans la région, dont Elmina (1872). Cette guerre des comptoirs trouve son épilogue avec l’interdiction de la traite des Noirs, décrétée par l’Angleterre pour briser la puissance des Ashanti, et l’occupation de leur capitale Kumasi (1896).

« JORDAENS Jacob LE SATYRE ET LE PAYSAN Vers 1620 Peintre flamand Analyse ♦'Ce tableau illustre un passage du «Satyre et du paysan »,célèbre fable où Ésope raconte l'his toire d'un satyre qui, tenaillé par la faim et transi de froid, quitte la forêt pour chercher refuge dans lamaison d'un paysan. Celui-ci lui offre àmanger mais lesatyre, assis à table et voyant l'homme souffler sur la soupe chaude pour la refroidir, s'étonne de ce qu'il se soit précédemment soufflé sur les mains pour les réchauffer.

Dérouté, le satyre préfère choisir lefroid et la faim plutôt que de vivre avec une personne, d'après lui, aussi étrange.

Jordaens transcrit l'histoire dans un tableau de genre ensoulignantl'aspect caricatu ral des expressions et en choisissant le moment le plus symbolique du récit.

Celui où le satyre se lève pour apostropher le paysan en suscitant des réactions diverses chez les autres convives : le paysan, sans se troubler, continue à manger, la jeune paysanne, comme la servante debout avec une cruche, arborent unsourire de commiséra tion.

Plus sceptiqueapparaît la vieille femme : son attention et sa physionomierougeaude s'opposent àl'indifférence et à la jeunesse de l'enfant assis devant elle. Jordaens décrit égale ment des éléments absents du récit d'Ésope mais pcto MUSEES ROYAUX DES BEAUX-ARTS, 355b BRUXELLES XVIIe siècle Huile sur toile 188,5x 168 cm qui confirment sa vocation pour la scène de genre : le jaune lumineux du panier d'osier, la peau flétrie du torse et du front du satyre et l'air d'ennui du chien de chasse au premier plan. Dans cette scène, simple en apparence, le choix des couleurs est très étudié. Les tons bruns et rosés contrastant avec les blancs prédominent en créant une impression de clair-obscur et une interprétation personnelle du luminismecarava gesque. L'œuvre O Cette toile fut exécutée aux environs de 1620. Inspiré d'une fable d'Ésope, lesujet du satyre etdu paysan est un des préférés et desplus fréquents dans lapeinture de Jordaens. Le peintre lereprit plusieurs fois en de nombreuses variantes. Le musée de Bruxelles en possède une autre version et une toile du même sujet est conservée au musée de Gôteborg. Le Satyre et le Paysan fut gravé par Lucas Vorster- man.Le tableau entra au muséede Bruxelles en 1940. Jordaens au musée de Bruxelles ?Le musée deBruxelles se vante de détenir une des plus grandes collectionsd'œuvres de Jor daens, cet artiste qui sut si bien recréer la manière de vivre de son peuple. Outre le Satyre, lemusée possède une Sainte Famille (1615-1617) qui témoigne de la grande influencede Rubens et du caravagisme nordiquesur Jordaens et un Saint Martin guérissant un possédé peint pour l'abbaye Saint-Martin de Tournai, où l'artiste révèle ses limites comme peintre religieux. Jor Du même peintre :PICTO 355 à355c S Nardini Editore.

1995.Liriade pour l'édition fra daens privilégiait la scène de genre ainsi qu'en témoignent d'autres toiles un peu plus tardives commeL'Abondance, le Roi boit de la fin des années trente etPan et Syrinx. Le musée conserve aussi Acheolus vaincu par Hercule des années qua rante et Suzanneet les vieillards des années cin quante.Toutes les périodesde la viepicturale de Jordaens sont donc représentées àl'exception de son œuvre de jeunesse qui reste d'ailleursà éclaircir. Photo musées royaux des Beaux arts, Bruxelles. »

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