Elf Aquitaine (entreprise).

Elf Aquitaine (entreprise). 1 PRÉSENTATION Elf Aquitaine, groupe pétrolier français. 2 UN ACTEUR MAJEUR DES HYDROCARBURES Si l'on connaît Elf grâce à ses 5 300 stations-service en Europe et en Afrique de l'Ouest, l'activité de cette entreprise qui emploie 84 500 personnes comporte en réalité trois secteurs forts : les hydrocarbures, la chimie et la santé. Le développement de son activité pétrolière et gazière en France date de la découverte d'un gisement de gaz en Aquitaine en 1939. Elf est issue de la restructuration de l'entreprise de recherche et d'activités pétrolières, qui était née elle-même en 1965 de la fusion de trois sociétés. Les activités hydrocarbures d'Elf représentent les deux tiers du chiffre d'affaires de l'entreprise. Via l'exploitation et la production (surtout en mer du Nord et dans le golfe de Nouvelle-Guinée), puis le raffinage et la distribution, elle s'affirme comme un acteur mondial du commerce des hydrocarbures ayant atteint le niveau de production commercialisée d'un million de barils équivalent pétrole par jour en 1996. Les meilleures perspectives de croissance se situent toujours pour ce groupe en Afrique. La découverte de gisements dans le golfe de Guinée, notamment en Angola et au Congo, dont les réserves sont évaluées à plus de 700 millions de barils, permet au groupe de renforcer sa position stratégique dans cette zone du monde, tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis du Gabon. Elf entend développer également un axe est-ouest d'implantation, notamment vers l'Amérique latine (principalement au Venezuela, en Équateur et dans les pays andins), ainsi que vers la très convoitée mer Caspienne. Cette activité de prospection et d'extraction constitue aujourd'hui le domaine dans lequel Elf dégage ses sources de profit les plus importantes, l'activité de raffinage laissant toujours à désirer en dépit des restructurations récentes. En matière de production de gaz, le second axe fort, la découverte de gisements aux Pays-Bas, malgré la surexploitation de la région, qui, de fait, est délaissée par certains de ses concurrents, ouvre également des perspectives de profits généreux, qui font d'Elf le quatrième opérateur européen sur ce marché. 3 UNE POLITIQUE DE RECENTRAGE Avec l'arrivée en 1993 de Philippe Jaffré à la tête de l'entreprise, qui a désormais quitté le périmètre des entreprises nationales, Elf se recentre sur ses principaux métiers, se dégageant de secteurs qui ne sont plus jugés stratégiques, et surtout d'activités n'ayant qu'un lointain rapport avec les hydrocarbures, comme la santé. Il est à noter que la révélation de certains scandales financiers dans lesquels le groupe est impliqué, n'est pas étrangère à cette restructuration. 4 L'INTÉGRATION AU GROUPE TOTALFINA Cependant, cette politique de recentrage est désavouée par les actionnaires de l'entreprise, qui répondent favorablement à l'offre publique d'échange de titres proposée par TotalFina au cours de l'année 1999. À l'heure où ce secteur d'activité fait l'objet de vastes restructurations, comme l'attestent le rapprochement entre Exxon et Mobil Oil et la fusion entre BP et Amoco, le rapprochement entre les firmes françaises paraissait s'imposer. Le nouvel ensemble, officiellement dénommé TotalFinaElf, dirigé par Thierry Desmarets, ancien président de Total, est aujourd'hui devenu le quatrième pétrolier mondial, au regard de sa capacité de production et son chiffre d'affaires -- le groupe réalise un chiffre d'affaires cumulé de 105 milliards d'euros (données 2001). Le nouveau groupe a annoncé un bénéfice net de près de 7,64 milliards d'euros soit le profit annuel le plus important jamais réalisé par une firme française et ce malgré les déboires liés au naufrage du pétrolier Erika dont la cargaison a souillé les côtes bretonnes et vendéennes en 1999, et à l'explosion, à la fin de l'année 2001, de l'usine pétro-chimique AZF de Toulouse. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.