électrochimie - chimie.
Publié le 25/04/2013
Extrait du document
«
l’amélioration de l’efficacité, de la sélectivité et de la durée de vie des électrodes.
Par exemple, il est possible de réaliser des électrodes avec des polymères conducteurs d’électricité.
4. 2 Électrosynthèse organique
L’électrochimie est également utilisée en chimie organique pour effectuer des synthèses organiques : on parle alors d’électrosynthèses organiques.
L’une des premières électrosynthèses organiques est réalisée en 1849 par le chimiste allemand
Hermann Kolbe : la réaction électrochimique, dite réaction de Kolbe, permet d’obtenir des hydrocarbures par oxydation anodique de carboxylates (RCO 2-, où R est un groupe alkyle ou aryle).
Un exemple de synthèse industrielle développé en 1965 par
la société Monsanto aux États-Unis est l’électrosynthèse de l’adiponitrile, précurseur du Nylon 6,6, par hydrodimérisation cathodique à partir de l’acrylonitrile.
Actuellement, de nombreuses études expérimentales ont permis de montrer que, dans le
secteur de la chimie fine, l’électrosynthèse permet de fabriquer des intermédiaires de synthèse à haute valeur ajoutée ou des produits finis susceptibles d’intéresser la pharmacie, la parfumerie, etc., dans des conditions douces (température ambiante
et pression atmosphérique).
L’électrochimie est également une technique analytique : elle permet notamment d’étudier et de comprendre les processus d’oxydation et de réduction, d’identifier les étapes d’une réaction d’oxydoréduction et d’établir un mécanisme réactionnel.
De
plus, l’électrochimie intervient dans l’analyse des données thermodynamiques et cinétiques d’une réaction chimique.
Par ailleurs, l’emploi d’électrodes supprime l’utilisation de réactifs chimiques donneurs ou accepteurs d’électrons habituellement utilisés en chimie organique, ce qui diminue les interactions dans le milieu réactionnel et donc les réactions parasites.
Il
est possible d’engendrer à l’électrode de travail des espèces très réactives en contrôlant le potentiel appliqué à cette électrode.
Ainsi, cette technique permet de créer des intermédiaires réactionnels — comme des carbocations, carbanions, composés
électrophiles et nucléophiles, acides et bases de Lewis —, qui conduisent, comme en chimie organique, à des réactions de substitution, de réduction, d’oxydation, de dimérisation (combinaison de deux molécules identiques), de création de
groupements fonctionnels, etc.
Par exemple, en réduisant sur cathode de mercure le docétaxel (ou taxotère) dans le méthanol, on obtient le taxol qui est une molécule antitumorale très active ( voir anticancéreux).
Néanmoins, l’électrosynthèse organique présente les inconvénients d’utiliser un matériel spécifique sophistiqué et onéreux (en particulier le potentiostat, qui permet d’imposer la différence de potentiel entre les électrodes de la cellule électrochimique)
et d’induire une contre-réaction à la contre-électrode (électrode auxiliaire) parallèlement à la réaction recherchée.
En reprenant l’exemple précédent de la réduction du taxotère en taxol à la cathode de mercure, il convient de veiller à ce que la
réaction à l’anode ne perturbe pas cette réduction (il s’agit souvent de dégagements gazeux).
Cette contre-réaction a pour effet de diminuer le rendement et d’induire une faible productivité.
C’est pour cela que l’électrosynthèse organique reste pour
l’instant l’apanage de la chimie fine, dont l’objectif est la fabrication de produits à haute valeur ajoutée.
Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
Tous droits réservés..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Oral physique-chimie/maths: l'heure du crime !
- TP n°11 Spécialité Physique-Chimie (Première) Mouvements et interactions Mouvements et forces
- Pratique de différenciation et hétérogénéité didactique - réfléxions en physqiue-chimie
- leçon de physique chimie: Chapitre 4 : Sources de lumière colorée
- grand oral chimie "stabilité du pH sanguin"