EL-ALAMEIN. LE DÉBARQUEMENT EN AFRIQUE DU NORD
Publié le 09/12/2018
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EL-ALAMEIN. Poursuivant une politique de prestige, le Duce, dès son accession au pouvoir, a voulu réaliser une œuvre coloniale digne du passé romain. L’Égypte, la Libye et la Tunisie font partie des objectifs à atteindre. À la fin de 1940, c’est presque chose faite puisque les troupes italiennes sont en Libye et ont pénétré en territoire égyptien. Mais l’armée britannique, au début de 1941, reprend l’offensive et semble en mesure de conquérir la Libye. Hitler est inquiet. Il faut envoyer des renforts allemands: ce sera en février le général Rommel avec son Afrika-korps. Rommel, par son génie militaire, va compenser l’infériorité numérique; et, en juillet 1942, après une offensive réussie, il est à El-Alamein, à 100 kilomètres d’Alexandrie. La situation des Britanniques est plus qu’alarmante. Churchill nomme en août 1942 le général Montgomery à la tête de la VIIIe armée. Ce dernier, après avoir minutieusement préparé son attaque, va lancer une offensive devant El-Alamein à partir du 23 octobre. Après dix jours de combats acharnés, le 3 novembre 1942, la victoire britannique est totale. Les dernières troupes de l’Axe se rendront, à Tunis, le 13 mai 1943.
LE DÉBARQUEMENT EN AFRIQUE DU NORD. La volonté de soulever l’Afrique du Nord française contre l’Axe était très forte chez les Anglo-Saxons et les Français libres.. Fin 1941, le principe d’un débarquement est adopté par Roosevelt et Churchill. Les Alliés tentent vainement de rallier à l’opération le général Weygand, commandant des troupes françaises en Afrique du Nord. Quant à de Gaulle, il n’est pas sollicité. Le choix se porte alors sur le général Giraud, mais les négocia-tions sont difficiles; elles aboutissent finalement aux accords Giraud-Murphy. Au Maroc, le résident général Noguès, fidèle à Vichy, ordonne de résister mais il se ralliera. A Alger, l’amiral Darlan, successeur désigné de Pétain, qui est là par pure coïncidence, ordonne le cessez-le-feu et traite avec les Alliés. Cependant, il entend maintenir sur place le régime de Vichy. Il est assassiné par un jeune monarchiste. Il faut encore un an à de Gaulle pour s’imposer face à Giraud. Dans l’intervalle, les Allemands ont envahi la «zone libre» dès le 11 novembre 1942. La flotte française, qui a refusé de rallier Alger, s’est sabordée à Toulon le 27 novembre.
LA CHUTE DE BERLIN. Au début de 1945, les Alliés sont aux portes de l’Allemagne. Sur le front occidental, après avoir repoussé une ultime contre-offensive dans les Ardennes en décembre 1944, ils franchissent le Rhin. Sur le front oriental, l’Armée rouge se heurte à une résistance acharnée: vieillards et enfants sont mobilisés dans la «Volksturm». Mais bientôt les lignes allemandes sont enfoncées et la jonction des troupes américaines et soviétiques se fait sur l’Elbe à Torgau, le 25 avril 1945. L’Armée rouge, quant à elle, a atteint Berlin le
21 avril et y livre des combats sans merci. Hitler, réfugié dans son «bunker», se suicide le 30 avril avec Eva Braun. Le 2 mai, Berlin se rend et, le 7 mai 1945, à Reims en présence des généraux alliés, Jodl signe la capitulation sans conditions de l’Allemagne. Le 8 mai une cérémonie analogue a lieu à Berlin, sous la présidence du maréchal Joukov; le IIIe Reich est représenté par le maréchal Keitel. Les accords de Potsdam en juillet 1945 établiront la division de Berlin en quatre secteurs d’occupation : États-Unis/URSS/France/Grande-Bretagne. Le «Reich de mille ans» a cessé d’exister.
WINSTON CHURCHILL. Le 10 mai 1940, en pleine tourmente hitlérienne, Winston Churchill est nommé Premier ministre de Grande-Bretagne. Il se révèle alors être un étonnant chef de guerre, et ces cinq années à la tête du pays feront plus pour sa légende que toute sa carrière politique - pourtant une des plus longues de l’histoire britannique. Son fameux discours du 13 mai 1940 donne le ton de la Résistance: «Je n’ai rien d’autre à vous offrir que des efforts, du sang, de la sueur et des larmes.» Il va mettre toute son énergie, son obstination et sa très forte personnalité au service d’un seul but: «La victoire, la victoire à tout prix.» Faisant corps avec le peuple anglais, il se montrera partout où le «blitz» fait rage, gouvernant avec autorité mais sans s’adjuger des pouvoirs extraordinaires. Son rôle sera déterminant dans l’issue victorieuse de la guerre. En juillet 1945, à la vocation héroïque et impériale que symbolise Churchill, l’électorat préfère le programme travailliste, prometteur d’un bien-être à terme. Churchill, «l’indomptable», profitera alors de cette mise à l’écart pour rédiger ses Mémoires de guerre.
LA CAMPAGNE D’ITALIE. Après le débarquement sur les côtes d’Afrique du Nord en novembre 1942 et la défaite allemande en Tunisie de mai 1943, les Alliés menacent le sud de l’Europe et en particulier l’Italie. Le 10 juillet 1943, c’est l’opération Husky: ils débarquent en Sicile, ne rencontrant que peu de résistance. Face à l’avance alliée, Mussolini, mis en minorité par le Grand Conseil fasciste, est renversé et remplacé, avec l’appui du roi Victor-Emmanuel, par le maréchal Badoglio. Ce dernier conclut secrètement un armistice avec les Alliés, qui sera rendu public le 8 septembre 1943. Parallèlement, le 3 septembre, les troupes alliées ont débarqué dans le sud de l’Italie. Mais les Allemands, non dupes du double jeu italien, réagissent : sur ordre d’Hitler, la Wehrmacht occupe toutes les positions stratégiques et un commando SS libère le Duce. L’Italie se trouve politiquement coupée en deux. Dans le sud sous occupation alliée s’exerce l’autorité de Badoglio. Au nord, Mussolini, sous la pression des Allemands, fonde la «République de Salo». La remontée des Alliés sera difficile. Rome ne sera libérée que le 4 juin 1944.
LE JOUR J ET L’OFFENSIVE DES ARDENNES. «Les sanglots longs des violons de l’automne/Blessent mon cœur d’une langueur monotone.» Ces vers de Verlaine, diffusés par la BBC, vont devenir le plus célèbre message de la guerre: c’est l’annonce de l’opération Overlord; le 6 juin 1944, à l’aube, les troupes alliées, sous le commandement du général Eisenhower, débarquent sur les plages de Normandie, bénéficiant d’une supériorité aéronavale écrasante: plus de 5 000 bateaux;
7 500 avions contre 150 chasseurs pour la Luftwaffe; 50 000hommes et 500chars débarquent le premier jour. L’effet de surprise joue parfaitement: les Allemands attendaient un débarquement dans le pas de Calais. La Wehrmacht cependant, sous le commandement de Rommel, a dix divisions blindées en réserve et oppose une résistance acharnée. Mais les renforts qui continuent d’affluer seront décisifs: le 31 juillet, les blindés de Patton réussissent la percée à Avranches. La Belgique est libérée en septembre. Dans les Ardennes, en décembre, la Wehrmacht lance une contre-offensive qui échouera. C’est au tour des Pays-Bas d’être libérés.
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