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église (architecture) - architecture.

Publié le 14/05/2013

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église (architecture) - architecture. 1 PRÉSENTATION église (architecture), édifice religieux consacré au culte chrétien. De nos jours, le terme (du grec ekklêsia, « assemblée « ou « communauté «) désigne autant la communauté des fidèles que l'édifice dans lequel celle-ci se rassemble. L'architecture chrétienne débute au IVe siècle avec la conversion de Constantin qui transforme le christianisme en religion d'État. Auparavant la réunion des fidèles était tenue secrète et la pratique du culte n'était pas tolérée publiquement. Vers le Ve siècle, les églises relèvent de deux types d'architecture : la tradition des basiliques antiques et celle des sanctuaires creusés sous terre, appelés cryptes, qui renfermaient les restes des martyrs. Vers l'an 1000, l'Occident est divisé en diocèses, dirigé chacun par un évêque qui réside dans une ville où se dresse la cathédrale. L'église collégiale, en revanche, est desservie par un chapitre de chanoines mais elle est privée de siège épiscopal. Chaque village ou quartier de ville constitue une paroisse desservie par une église paroissiale dirigée par un prêtre ou curé. Les évêques et les prêtres forment le clergé séculier par opposition au clergé régulier, régi par une règle. Ceux-ci résident dans des églises conventuelles, c'est-à-dire l'église d'un monastère ou d'un couvent et également dans des églises abbatiales, église d'une abbaye. Il existe également des églises appelées « monolithes «, creusées dans la roche d'une colline ou d'une falaise, dont quatre subsistent en France : Aubeterre et Gurat toutes deux situées en Charente, Haute-Isle dans l'Eure et Saint-Émilion en Gironde. Tout au long du XIe siècle, les églises conventuelles sont exclusivement réservées au religieux alors que la construction des cathédrales à la fin du XIIe siècle est avant tout pensée pour le fidèle. C'est pour cette raison que l'architecture religieuse des couvents, monastères ou abbayes va connaître un développement différent de celle des églises et des cathédrales. 2 LE PLAN Le plan des églises dès les premiers temps chrétiens aux IVe et Ve siècles est un plan dit basilical, hérité des basiliques romaines utilisées à l'origine comme tribunal ou marché, et constitué de trois nefs, parfois pourvu d'un transept et terminé par une abside en hémicycle. L'église est orientée souvent de la même manière : l'entrée regarde à l'ouest tandis que le choeur est dirigé vers l'est. Les trois nefs sont réparties entre la nef centrale plus élevée et les nefs latérales qui permettent l'éclairage par des fenêtres hautes. La salle est terminée par une abside saillante qui servait de tribunal. La plupart des églises du monde occidental sont ainsi constituées. Le plan prend la forme d'un rectangle allongé terminé à l'une de ses extrémités par un demicercle appelé abside et à l'autre, par une façade encadrée de deux tours. Cette façade est percée par le portail et parfois précédée d'un porche appelé aussi narthex. Le grand corps rectangulaire est coupé du côté de l'abside par un autre rectangle plus petit appelé transept. La partie située entre la façade et le transept prend le nom de nef et celle située entre l'abside et le transept s'appelle le choeur. C'est dans le choeur que se situe l'autel. Quand le choeur est entouré d'une rangée de deux colonnes permettant de tourner autour, il s'agit d'un déambulatoire. Celui-ci permet d'accéder aux chapelles dites rayonnantes. À côté de ces églises de plan basilical inspirées des modèles occidentaux, il existe des édifices construits sur un plan centré. On en trouve de très anciens modèles en Italie comme le baptistère Saint-Jean-de-Latran édifié au IVe siècle ou l'église San Stefano Rotondo à Rome bâtie un siècle plus tard. La chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle en Allemagne, construite à la fin du VIIIe siècle par Charlemagne, est bâtie sur le modèle de la basilique San Vitale de Ravenne, elle-même bâtie sur le modèle de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople érigée en 425 par l'empereur Constantin puis rebâtie par Justinien Ier au VIe siècle. Ce type de construction, à plan centré, s'est peu répandu en France. On en rencontre cependant quelques exemples comme à l'église Sainte-Bénigne de Dijon dont la rotonde est élevée entre 1001 et 1018 ou à l'église de Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulcre dans l'Indre construite au cours de la première moitié du XIe siècle, achevée vers 1120-1130 et dont le plan circulaire est inspiré de la rotonde du Saint-Sépulcre de Jérusalem. 3 LE PORCHE Le porche précède le portail et fait saillie sur la façade. L'église de Saint-Benoît-sur-Loire dans le Loiret comporte un porche à l'aspect monumental avec ses trois nefs de trois travées. Il est surmonté au premier étage par une pièce couronnée d'un toit qui s'élève plus haut que celui de la nef. Le « porche de la Gloire « de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, commencé en 1188, est remarquable par la profusion de sculptures réalisées par Maître Mathieu. Dans certaines campagnes, le porche est remplacé par un simple petit auvent prenant appui au-dessus du portail. Il est appelé « caquetoir « car il accueille les commères du village qui y tiennent leurs conversations. 4 LE PORTAIL Ébrasement ménagé en avant des portes des églises pour former un abri, le portail constitue l'entrée de l'édifice souvent monumentale. Le grand portail est situé au centre de la façade et il est encadré de deux portails latéraux de plus petites dimensions. Le portail est formé de plusieurs parties : les piédroits supportent les arcs appelés voussures et encadrent la porte ; ils sont constitués de colonnettes sur lesquelles prennent placent des statues en pied. Le linteau est la pierre plate qui délimite la partie supérieure de la porte. Le trumeau est le pilier ou la colonne qui divise la porte en deux et soulage le linteau. Le tympan est la partie décorée au-dessus du linteau à l'intérieur des arcs. L'ensemble peut être surmonté d'un gâble et le tout couronné par une rosace. Le développement de la sculpture gothique dans le décor des portails des églises françaises apparaît en Île-de-France au XIIe siècle à la basilique de Saint-Denis. Ces portails deviennent dès lors le support d'un décor abondant où de nombreux types de sculptures se développent : statues de pieds, tympans ou bas-reliefs historiés illustrant un fait historique ou une légende comme la translation de Saint-Firmin sur la façade de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, statues-colonnes qui représentent des personnages de l'Ancien Testament comme à la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Il existe également des portails secondaires qui se placent à l'extrémité des transepts comme celui du bras nord du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui relate la légende de Théophile et l'enfance du Christ. À partir de 1190, on remarque de nouvelles règles : les cathédrales adoptent d'imposantes dimensions, les portails s'agrandissent, la prolifération des sculptures atteint des proportions considérables jusqu'à compter, par exemple pour la cathédrale de Chartres, quatre-vingt-dix statues sur les portails du transept. 5 LA NEF Cette partie de l'église, ouverte aux fidèles, est comprise dans sa longueur entre le portail et le transept s'il y en a un, et dans sa largeur entre les deux rangées de piliers qui soutiennent la voûte. Les nefs latérales autrement appelées bas-côtés ou collatéraux, sont les nefs qui se trouvent de chaque côté de la nef principale. On parle d'église à trois ou cinq nefs (ou bien à trois ou cinq vaisseaux), en additionnant la nef principale et les nefs latérales. Les travées d'une nef sont comptabilisées par le nombre de divisions, à savoir les espaces délimités par deux piles maîtresses qui supportent les arcs doubleaux sur lesquels reposent les voûtes de la nef. On commence à dénombrer les travées en partant de l'entrée principale jusqu'au choeur. L'église de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire est constituée d'une nef à trois travées alors que l'église Saint-Étienne de Caen en compte huit. Pour les églises dites à file de coupoles, c'est-à-dire dont la nef est voûtée de coupoles, c'est le nombre de coupoles qui détermine le nombre de travées dans la nef. L'église à file de coupoles de Saint-Étienne de Périgueux et la cathédrale de Cahors possèdent des nefs à deux travées. 6 L'ÉLÉVATION Dans les basiliques romaines, les murs de la nef centrale sont portés par des piles ou colonnes supportant les arcs qui ouvrent sur le collatéral, et percés de fenêtres qui éclairent la charpente. Une rangée de tribunes ou de galeries étroites, appelées triforium, peut se placer entre les fenêtres et le sommet des bas-côtés. Cette disposition est également celle des premières églises chrétiennes. L'évolution de la division de la nef en une succession de travées est liée à l'évolution de la construction des voûtes remplaçant progressivement la charpente. Chaque travée est considérée comme un élément voûté indépendamment de l'ensemble de la nef. Au XIIIe siècle, les parties hautes de la nef sont percées de fenêtres, appelées grandes verrières, qui occupent dorénavant toute la surface des murs. Les architectes depuis les premières églises gothiques et jusqu'au XVIe siècle, tentent de diminuer au maximum les pleins des murs afin d'augmenter les surfaces de vitraux. La lumière constitue alors l'une des principales préoccupations lors de la construction d'un édifice religieux. 7 LE TRANSEPT Corps transversal de l'église qui forme en plan les bras de la croix, le transept est, dans les basiliques romaines, un élément peu étendu. Il prend dans les basiliques chrétiennes primitives une importance considérable car cette partie devient un lieu sacré interdit aux laïcs. Certaines églises comme celle de Cluny (détruite) possèdent deux transepts séparés par deux travées de nef. À partir du XIIe siècle, on remarque dans les églises conventuelles ou abbatiales que le transept est réservé aux fidèles et non plus aux religieux. Ces dimensions sont alors considérables pour permettre aux pèlerins d'y accéder pour contempler les reliques exposées. Si la nef est pourvue de collatéraux, ceux-ci peuvent se prolonger dans les bras du transept ou croisillons, puis dans le choeur comme dans l'église Saint-Sernin de Toulouse où le transept et le choeur datent du début du XIIe siècle. Dans ce cas, le transept et le déambulatoire du choeur ne sont plus réservés exclusivement aux religieux. Contrairement à cette règle, les cathédrales de la seconde moitié du XIIe siècle sont tout d'abord édifiées sans transept. La cathédrale de Bourges en est dépourvue alors que les cathédrales de Meaux, de Senlis et de Sens en sont dotées postérieurement. C'est dans les premières années du XIIIe siècle que les bâtisseurs des cathédrales introduisent le transept dans leur édifice comme dans les cathédrales de Laon, Reims, Chartres ou Amiens. La croisée du transept, où les deux bras du transept se rejoignent et forment un espace carré, est généralement voûtée pour supporter souvent le clocher de l'église. Les religieux sonnent alors les cloches depuis le bas du choeur. Dans les églises dites de pèlerinage, églises qui se trouvent sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, un haut clocher se dresse au-dessus de la coupole de la croisée du transept afin que les pèlerins puissent repérer l'église de loin et sachent qu'il s'agit là d'une halte où ils seront accueillis. 8 LE CHOEUR Le choeur se situe après la nef ou, s'il y en existe un, après le transept. Il comporte l'abside et le lieu où les religieux chantent l'office. L'autel est en général placé au fond de l'abside. Les stalles, sièges en bois à haut dossier précédés d'un prie-Dieu, sont très souvent décorées de figures sculptées et se situent dans le choeur. Ce dernier est, à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, isolé de la nef par une clôture appelée à l'époque gothique jubé ou clôture haute puis par des grilles en ferronnerie à l'époque baroque. Le jubé peut supporter une galerie. C'est pour séparer les fidèles des religieux officiant qu'on ajoute un jubé en avant du choeur de la cathédrale de Chartres. À Bourges comme à la cathédrale Notre-Dame de Paris, c'est une clôture en pierre qui est posée dès la fin du XIIIe siècle. Le jubé et les stalles vont devenir le support privilégié pour la sculpture. La porte du jubé de Notre-Dame de Paris était surmontée d'un grand crucifix, les panneaux du jubé mesuraient cinq mètres de haut et représentaient l'histoire du Christ. Le choeur repose sur des gradins et se trouve surélevé par rapport à la nef et au transept. Cette surélévation s'explique également par le fait qu'une crypte, dans laquelle on dépose le corps ou les reliques d'un saint, peut prendre place sous le choeur. Le choeur de l'abbaye de Saint-Denis est le plus connu d'entre tous puisqu'il abrite la sépulture de princes français tels Dagobert, Philippe V ou Charles le Bel. 9 LE DÉAMBULATOIRE Le déambulatoire est le bas-côté qui entoure le choeur pour permettre aux fidèles de tourner autour sans y pénétrer. Le déambulatoire est souvent séparé du choeur où les religieux officient, par le jubé ou des grilles. 10 LA CHAPELLE Petite pièce contenant à l'origine un autel, il s'agit d'une annexe à l'église souvent dédiée à un saint. Les chapelles latérales sont celles qui se placent dans les murs des bas-côtés ou nefs latérales. Les absidioles sont les chapelles qui ouvrent dans les bras ou croisillons du transept et dans le choeur. Dans ce dernier cas, elles prennent également le nom de chapelles absidales, ou chapelles absidiales. On parle de chapelles rayonnantes lorsqu'elles prolongent l'abside principale et qu'elles semblent rayonner autour. La chapelle rayonnante située dans le prolongement de la nef centrale s'appelle chapelle axiale. La multiplication des chapelles dans les églises est née de la création des jubés et des stalles du choeur qui interdit aux fidèles, de plus en plus nombreux, d'assister aux offices célébrés. 11 L'ABSIDE Il s'agit de la partie qui termine le choeur de l'église. L'abside, réminiscence de la basilique romaine, est généralement construite en hémicycle mais elle peut être à pans coupés, on la dit polygonale, ou arrêtée par un mur plat et on parle alors de chevet plat. C'est au début du XIIIe siècle que les chapelles rayonnantes ont été ajoutées aux absides des églises d'Ile-de-France et de Normandie et c'est au cours de ce siècle qu'elles se développent de manière importante. Entre 1220 et 1270, le chevet de la cathédrale de Reims et de Beauvais se garnit de plusieurs chapelles rayonnantes. La cathédrale d'Amiens compte six chapelles rayonnantes et une chapelle axiale. Cette dernière placée dans l'axe de l'église et située au fond du choeur est toujours dédiée à la Vierge. Pendant tout le XIVe siècle, les chapelles rayonnantes vont être un élément de plus en plus important jusqu'à constituer, comme à la cathédrale de Rouen, une véritable petite église annexée au chevet de l'édifice. Cette tendance s'applique à quasiment toutes les églises du XVe siècle. 12 LE CHEVET Le chevet correspond à la tête de l'église observée par un observateur placé à l'extérieur de l'édifice. L'évolution du chevet est liée à la multiplication des chapelles nécessaires pour présenter plusieurs autels dans l'église. À partir de l'an mil, les chapelles absidales jusqu'alors simplement placées sans ordonnance au fond du choeur ou sur les bras du transept, vont être construites dans l'alignement de l'abside du choeur et vont ainsi hiérarchiser les différents volumes du chevet comme à Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or ou à Saint-Michel-de-Cuxa dans les Pyrénées-Orientales. Dans ce dernier exemple, une chapelle encadre de part et d'autre l'abside et deux chapelles sont construites sur les bras du transept. L'ensemble de ces chapelles est dirigé dans le même sens que l'abside du choeur ; c'est pourquoi on parle de chapelles orientées. L'évolution dans la construction des chapelles aboutit à un type particulier qui se développe pendant toute la période romane et l'époque gothique. Ce type, appelé chevet à déambulatoire et chapelles rayonnantes, est très facilement reconnaissable car il présente un étagement des volumes externes comme à l'église Saint-Sernin de Toulouse : le premier niveau est arrêté par la couverture des chapelles rayonnantes, le niveau intermédiaire correspond à celle du déambulatoire et le niveau supérieur à la couverture de l'abside du choeur. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Les travées d’une nef sont comptabilisées par le nombre de divisions, à savoir les espaces délimités par deux piles maîtresses qui supportent les arcs doubleaux sur lesquels reposent les voûtes de la nef.

On commence à dénombrer les travées en partant de l’entrée principale jusqu’au chœur.

L’église de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire est constituée d’une nef à trois travées alors que l’église Saint-Étienne de Caen en compte huit.

Pour les églises dites à file de coupoles, c’est-à-dire dont la nef est voûtée de coupoles, c’est le nombre de coupoles qui détermine le nombre de travées dans la nef.

L’église à file de coupoles de Saint-Étienne de Périgueux et la cathédrale de Cahors possèdent des nefs à deux travées. 6 L’ÉLÉVATION Dans les basiliques romaines, les murs de la nef centrale sont portés par des piles ou colonnes supportant les arcs qui ouvrent sur le collatéral, et percés de fenêtres qui éclairent la charpente.

Une rangée de tribunes ou de galeries étroites, appelées triforium, peut se placer entre les fenêtres et le sommet des bas-côtés.

Cette disposition est également celle des premières églises chrétiennes.

L’évolution de la division de la nef en une succession de travées est liée à l’évolution de la construction des voûtes remplaçant progressivement la charpente.

Chaque travée est considérée comme un élément voûté indépendamment de l’ensemble de la nef.

Au XIII e siècle, les parties hautes de la nef sont percées de fenêtres, appelées grandes verrières, qui occupent dorénavant toute la surface des murs.

Les architectes depuis les premières églises gothiques et jusqu’au XVI e siècle, tentent de diminuer au maximum les pleins des murs afin d’augmenter les surfaces de vitraux.

La lumière constitue alors l’une des principales préoccupations lors de la construction d’un édifice religieux. 7 LE TRANSEPT Corps transversal de l’église qui forme en plan les bras de la croix, le transept est, dans les basiliques romaines, un élément peu étendu.

Il prend dans les basiliques chrétiennes primitives une importance considérable car cette partie devient un lieu sacré interdit aux laïcs.

Certaines églises comme celle de Cluny (détruite) possèdent deux transepts séparés par deux travées de nef.

À partir du XII e siècle, on remarque dans les églises conventuelles ou abbatiales que le transept est réservé aux fidèles et non plus aux religieux.

Ces dimensions sont alors considérables pour permettre aux pèlerins d’y accéder pour contempler les reliques exposées.

Si la nef est pourvue de collatéraux, ceux-ci peuvent se prolonger dans les bras du transept ou croisillons, puis dans le chœur comme dans l’église Saint-Sernin de Toulouse où le transept et le chœur datent du début du XII e siècle.

Dans ce cas, le transept et le déambulatoire du chœur ne sont plus réservés exclusivement aux religieux. Contrairement à cette règle, les cathédrales de la seconde moitié du XII e siècle sont tout d’abord édifiées sans transept.

La cathédrale de Bourges en est dépourvue alors que les cathédrales de Meaux, de Senlis et de Sens en sont dotées postérieurement.

C’est dans les premières années du XIII e siècle que les bâtisseurs des cathédrales introduisent le transept dans leur édifice comme dans les cathédrales de Laon, Reims, Chartres ou Amiens.

La croisée du transept, où les deux bras du transept se rejoignent et forment un espace carré, est généralement voûtée pour supporter souvent le clocher de l’église.

Les religieux sonnent alors les cloches depuis le bas du chœur.

Dans les églises dites de pèlerinage, églises qui se trouvent sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, un haut clocher se dresse au-dessus de la coupole de la croisée du transept afin que les pèlerins puissent repérer l’église de loin et sachent qu’il s’agit là d’une halte où ils seront accueillis. 8 LE CHŒUR Le chœur se situe après la nef ou, s’il y en existe un, après le transept.

Il comporte l’abside et le lieu où les religieux chantent l’office.

L’autel est en général placé au fond de l’abside.

Les stalles, sièges en bois à haut dossier précédés d’un prie-Dieu, sont très souvent décorées de figures sculptées et se situent dans le chœur.

Ce dernier est, à partir de la seconde moitié du XIII e siècle, isolé de la nef par une clôture appelée à l‘époque gothique jubé ou clôture haute puis par des grilles en ferronnerie à l’époque baroque.

Le jubé peut supporter une galerie.

C’est pour séparer les fidèles des religieux officiant qu’on ajoute un jubé en avant du chœur de la cathédrale de Chartres.

À Bourges comme à la cathédrale Notre-Dame de Paris, c’est une clôture en pierre qui est posée dès la fin du XIII e siècle.

Le jubé et les stalles vont devenir le support privilégié pour la sculpture.

La porte du jubé de Notre-Dame de Paris était surmontée d’un grand crucifix, les panneaux du jubé mesuraient cinq mètres de haut et représentaient l’histoire du Christ.

Le chœur repose sur des gradins et se trouve surélevé par rapport à la nef et au transept.

Cette surélévation s’explique également par le fait qu’une crypte, dans laquelle on dépose le corps ou les reliques d’un saint, peut prendre place sous le chœur.

Le chœur de l’abbaye de Saint-Denis est le plus connu d’entre tous puisqu’il abrite la sépulture de princes français tels Dagobert, Philippe V ou Charles le Bel. 9 LE DÉAMBULATOIRE Le déambulatoire est le bas-côté qui entoure le chœur pour permettre aux fidèles de tourner autour sans y pénétrer.

Le déambulatoire est souvent séparé du chœur où les religieux officient, par le jubé ou des grilles. 10 LA CHAPELLE Petite pièce contenant à l’origine un autel, il s’agit d’une annexe à l’église souvent dédiée à un saint.

Les chapelles latérales sont celles qui se placent dans les murs des bas-côtés ou nefs latérales.

Les absidioles sont les chapelles qui ouvrent dans les bras ou croisillons du transept et dans le chœur.

Dans ce dernier cas, elles prennent également le nom de chapelles absidales, ou chapelles absidiales.

On parle de chapelles rayonnantes lorsqu’elles prolongent l’abside principale et qu’elles semblent rayonner autour.

La chapelle rayonnante située dans le prolongement de la nef centrale s’appelle chapelle axiale.

La multiplication des chapelles dans les églises est née de la création des jubés et des stalles du chœur qui interdit aux fidèles, de plus en plus nombreux, d’assister aux offices célébrés. 11 L’ABSIDE Il s’agit de la partie qui termine le chœur de l’église.

L’abside, réminiscence de la basilique romaine, est généralement construite en hémicycle mais elle peut être à pans coupés, on la dit polygonale, ou arrêtée par un mur plat et on parle alors de chevet plat.

C’est au début du XIII e siècle que les chapelles rayonnantes ont été ajoutées aux absides des églises d’Ile-de-France et de Normandie et c’est au cours de ce siècle qu’elles se développent de manière importante.

Entre 1220 et 1270, le chevet de la cathédrale de Reims et de Beauvais se garnit de plusieurs chapelles rayonnantes.

La cathédrale d’Amiens compte six chapelles rayonnantes et une chapelle axiale.

Cette dernière placée dans l’axe de l’église et située au fond du chœur est toujours dédiée à la Vierge.

Pendant tout le XIV e siècle, les chapelles rayonnantes vont être un élément de plus en plus important jusqu’à constituer, comme à la cathédrale de Rouen, une véritable petite église annexée au chevet de l’édifice.

Cette tendance s’applique à quasiment toutes les églises du XVe siècle. 12 LE CHEVET. »

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