église (architecture) - architecture.
Publié le 14/05/2013
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Les travées d’une nef sont comptabilisées par le nombre de divisions, à savoir les espaces délimités par deux piles maîtresses qui supportent les arcs doubleaux sur lesquels reposent les voûtes de la nef.
On commence à dénombrer les travées en
partant de l’entrée principale jusqu’au chœur.
L’église de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire est constituée d’une nef à trois travées alors que l’église Saint-Étienne de Caen en compte huit.
Pour les églises dites à file de coupoles, c’est-à-dire dont la
nef est voûtée de coupoles, c’est le nombre de coupoles qui détermine le nombre de travées dans la nef.
L’église à file de coupoles de Saint-Étienne de Périgueux et la cathédrale de Cahors possèdent des nefs à deux travées.
6 L’ÉLÉVATION
Dans les basiliques romaines, les murs de la nef centrale sont portés par des piles ou colonnes supportant les arcs qui ouvrent sur le collatéral, et percés de fenêtres qui éclairent la charpente.
Une rangée de tribunes ou de galeries étroites, appelées
triforium, peut se placer entre les fenêtres et le sommet des bas-côtés.
Cette disposition est également celle des premières églises chrétiennes.
L’évolution de la division de la nef en une succession de travées est liée à l’évolution de la construction
des voûtes remplaçant progressivement la charpente.
Chaque travée est considérée comme un élément voûté indépendamment de l’ensemble de la nef.
Au XIII e siècle, les parties hautes de la nef sont percées de fenêtres, appelées grandes verrières,
qui occupent dorénavant toute la surface des murs.
Les architectes depuis les premières églises gothiques et jusqu’au XVI e siècle, tentent de diminuer au maximum les pleins des murs afin d’augmenter les surfaces de vitraux.
La lumière constitue
alors l’une des principales préoccupations lors de la construction d’un édifice religieux.
7 LE TRANSEPT
Corps transversal de l’église qui forme en plan les bras de la croix, le transept est, dans les basiliques romaines, un élément peu étendu.
Il prend dans les basiliques chrétiennes primitives une importance considérable car cette partie devient un lieu
sacré interdit aux laïcs.
Certaines églises comme celle de Cluny (détruite) possèdent deux transepts séparés par deux travées de nef.
À partir du XII e siècle, on remarque dans les églises conventuelles ou abbatiales que le transept est réservé aux
fidèles et non plus aux religieux.
Ces dimensions sont alors considérables pour permettre aux pèlerins d’y accéder pour contempler les reliques exposées.
Si la nef est pourvue de collatéraux, ceux-ci peuvent se prolonger dans les bras du transept ou
croisillons, puis dans le chœur comme dans l’église Saint-Sernin de Toulouse où le transept et le chœur datent du début du XII e siècle.
Dans ce cas, le transept et le déambulatoire du chœur ne sont plus réservés exclusivement aux religieux.
Contrairement à cette règle, les cathédrales de la seconde moitié du XII e siècle sont tout d’abord édifiées sans transept.
La cathédrale de Bourges en est dépourvue alors que les cathédrales de Meaux, de Senlis et de Sens en sont dotées
postérieurement.
C’est dans les premières années du XIII e siècle que les bâtisseurs des cathédrales introduisent le transept dans leur édifice comme dans les cathédrales de Laon, Reims, Chartres ou Amiens.
La croisée du transept, où les deux bras du
transept se rejoignent et forment un espace carré, est généralement voûtée pour supporter souvent le clocher de l’église.
Les religieux sonnent alors les cloches depuis le bas du chœur.
Dans les églises dites de pèlerinage, églises qui se trouvent sur
la route de Saint-Jacques de Compostelle, un haut clocher se dresse au-dessus de la coupole de la croisée du transept afin que les pèlerins puissent repérer l’église de loin et sachent qu’il s’agit là d’une halte où ils seront accueillis.
8 LE CHŒUR
Le chœur se situe après la nef ou, s’il y en existe un, après le transept.
Il comporte l’abside et le lieu où les religieux chantent l’office.
L’autel est en général placé au fond de l’abside.
Les stalles, sièges en bois à haut dossier précédés d’un prie-Dieu,
sont très souvent décorées de figures sculptées et se situent dans le chœur.
Ce dernier est, à partir de la seconde moitié du XIII e siècle, isolé de la nef par une clôture appelée à l‘époque gothique jubé ou clôture haute puis par des grilles en
ferronnerie à l’époque baroque.
Le jubé peut supporter une galerie.
C’est pour séparer les fidèles des religieux officiant qu’on ajoute un jubé en avant du chœur de la cathédrale de Chartres.
À Bourges comme à la cathédrale Notre-Dame de Paris, c’est
une clôture en pierre qui est posée dès la fin du XIII e siècle.
Le jubé et les stalles vont devenir le support privilégié pour la sculpture.
La porte du jubé de Notre-Dame de Paris était surmontée d’un grand crucifix, les panneaux du jubé mesuraient cinq
mètres de haut et représentaient l’histoire du Christ.
Le chœur repose sur des gradins et se trouve surélevé par rapport à la nef et au transept.
Cette surélévation s’explique également par le fait qu’une crypte, dans laquelle on dépose le corps ou les
reliques d’un saint, peut prendre place sous le chœur.
Le chœur de l’abbaye de Saint-Denis est le plus connu d’entre tous puisqu’il abrite la sépulture de princes français tels Dagobert, Philippe V ou Charles le Bel.
9 LE DÉAMBULATOIRE
Le déambulatoire est le bas-côté qui entoure le chœur pour permettre aux fidèles de tourner autour sans y pénétrer.
Le déambulatoire est souvent séparé du chœur où les religieux officient, par le jubé ou des grilles.
10 LA CHAPELLE
Petite pièce contenant à l’origine un autel, il s’agit d’une annexe à l’église souvent dédiée à un saint.
Les chapelles latérales sont celles qui se placent dans les murs des bas-côtés ou nefs latérales.
Les absidioles sont les chapelles qui ouvrent dans les
bras ou croisillons du transept et dans le chœur.
Dans ce dernier cas, elles prennent également le nom de chapelles absidales, ou chapelles absidiales.
On parle de chapelles rayonnantes lorsqu’elles prolongent l’abside principale et qu’elles semblent
rayonner autour.
La chapelle rayonnante située dans le prolongement de la nef centrale s’appelle chapelle axiale.
La multiplication des chapelles dans les églises est née de la création des jubés et des stalles du chœur qui interdit aux fidèles, de plus
en plus nombreux, d’assister aux offices célébrés.
11 L’ABSIDE
Il s’agit de la partie qui termine le chœur de l’église.
L’abside, réminiscence de la basilique romaine, est généralement construite en hémicycle mais elle peut être à pans coupés, on la dit polygonale, ou arrêtée par un mur plat et on parle alors de
chevet plat.
C’est au début du XIII e siècle que les chapelles rayonnantes ont été ajoutées aux absides des églises d’Ile-de-France et de Normandie et c’est au cours de ce siècle qu’elles se développent de manière importante.
Entre 1220 et 1270, le
chevet de la cathédrale de Reims et de Beauvais se garnit de plusieurs chapelles rayonnantes.
La cathédrale d’Amiens compte six chapelles rayonnantes et une chapelle axiale.
Cette dernière placée dans l’axe de l’église et située au fond du chœur est
toujours dédiée à la Vierge.
Pendant tout le XIV e siècle, les chapelles rayonnantes vont être un élément de plus en plus important jusqu’à constituer, comme à la cathédrale de Rouen, une véritable petite église annexée au chevet de l’édifice.
Cette
tendance s’applique à quasiment toutes les églises du XVe siècle.
12 LE CHEVET.
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