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Ecriture d'invention (Théâtre) sur la condition et éveil des femmes

Publié le 30/11/2014

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ACTE II, SCENE 1 : DIRECTEUR : Bonjour madame, vous pouvez vous asseoir. Qu’est-ce qu’il vous amène ? AURORE : Monsieur le directeur, je viens vous faire part de mon mécontentement sur l’éducation scolaire que l’on donne à ma fille dans cet établissement. DIRECTEUR, avec un air de mépris : Mais voyons ! Qu’est-ce qu’il vous déplaît ? AURORE : Mon fils est dans le même établissement du côté des garçons, dans la même section, et je vois bien que sa culture scolaire est beaucoup plus poussée que celle de ma fille. DIRECTEUR : Vous trouverez donc mes collègues professeurs, maîtres en leur matière, incompétents ? Mais pour qui vous prenez vous ? AURORE : Juste pour une mère qui veut le mieux pour sa fille. Je ne voudrais pas qu’elle finisse comme moi, incompétente à cause de la médiocrité de formation que j’ai reçu, et réduise à me soumettre à son mari. DIRECTEUR : Si vous vouliez devenir autre chose que soumise à votre mari, vous n’aviez qu’à faire les efforts pour ne pas l’être ! AURORE : Je ne suis pas là pour parler de moi, mais de ma fille. Si un jour elle souhaite devenir indépendante, la formation qu’elle aura reçue jusqu’à aujourd’hui mettra des bornes à ses ambitions. DIRECTEUR : Qu’est-ce qu’il vous dit que votre fille souhaiterait devenir indépendante ? AURORE : Elle souhaiterait devenir médecin. DIRECTEUR, moqueur : Médecin ! Pour une fille ! Comme si c’était envisageable ! AURORE, imperturbable : Et pourquoi cela ne le serait pas ? DIRECTEUR : Mais ma petite dame ! Les hommes ne vont pas consulter une doctoresse, comme les blancs n’iront pas consulter un médecin noir ! AURORE : Eh bien, si les hommes ne viendront pas la consulter, les femmes pourront toujours venir. DIRECTEUR : Les femmes n’aiment pas non plus se retrouver sous les ordres d’une autre femme. AURORE : De toute façon, même si ma fille ne devient pas indépendante, elle aura besoin d’une qualité intellectuelle, tout comme les garçons. Même voir plus importante, puisque la confiance n’est pas donnée facilement aux employées féminin. DIRECTEUR : Bon ! Je ne vois pas où pourrait nous mener cette discussion. Les professeurs de mon établissement sont des personnes qualifiés, et ce n’est pas une pauvresse sans expérience comme vous qui va faire changer nos méthodes de travail. Vous me faites perdre mon temps, veuillez sortir s’il vous plait. AURORE : Je suis peut-être une pauvresse sans expérience ; cependant, même en étant idiote, j’ai su remarqué votre incompétence. C’est qu’elle doit être assez importante.  DIRECTEUR, se levant brusquement, et tapant de ses points sur le bureau : Je vous ordonne de sortir de mon bureau ! AURORE, ouvrant la porte et avec un grand sourire : Je ne sors pas parce que vous me l’ordonnez, mais parce que j’ai gagné.

« formation qu'elle aura reçue jusqu'à aujourd'hui mettra des bornes à ses ambitions. DIRECTEUR : Qu'est-ce qu'il vous dit que votre fille souhaiterait devenir indépendante ? AURORE : Elle souhaiterait devenir médecin. DIRECTEUR, moqueur : Médecin ! Pour une fille ! Comme si c'était envisageable ! AURORE, imperturbable : Et pourquoi cela ne le serait pas ? DIRECTEUR : Mais ma petite dame ! Les hommes ne vont pas consulter une doctoresse, comme les blancs n'iront pas consulter un médecin noir ! AURORE : Eh bien, si les hommes ne viendront pas la consulter, les femmes pourront toujours venir. DIRECTEUR : Les femmes n'aiment pas non plus se retrouver sous les ordres d'une autre femme. AURORE : De toute façon, même si ma fille ne devient pas indépendante, elle aura besoin d'une qualité intellectuelle, tout comme les garçons.

Même voir plus importante, puisque la confiance n'est pas donnée facilement aux employées féminin. DIRECTEUR : Bon ! Je ne vois pas où pourrait nous mener cette discussion.

Les professeurs de mon établissement sont des personnes qualifiés, et ce n'est pas une pauvresse sans expérience comme vous qui va faire changer nos méthodes de travail.

Vous me faites perdre mon temps, veuillez sortir s'il vous plait. AURORE : Je suis peut-être une pauvresse sans expérience ; cependant, même en étant idiote, j'ai su remarqué votre. »

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