Ecriture d'invention : L'education

Ecriture d’invention

Texte Polémique : L’Education Nationale

Le monde est ce qu’il est, c'est-à-dire peut de chose. C’est ce que tout le monde sait depuis l’annonce des suppression de postes dans l’Education Nationale !!

Conformément à la politique de restriction des effectifs de la fonction publique, les effectifs dans l'Education vont être considérablement diminués. Ainsi, on doit s'attendre à voir plus de onze mille postes supprimés ou déplacés, dans le cadre du fameux « non remplacement des départs en retraite ». Une majorité de ces postes sont des postes de non enseignants, agents techniques ou postes administratifs, cependant, ces postes seraient supprimés principalement dans le second degré, c'est-à-dire les collèges et les lycées.

Depuis le second mandat de Jacques Chirac, en 2002, tous les gouvernements de droite se sont fait plaisir de supprimer, un peu plus chaque fois, le budget ou les effectifs de l'Education, à chaque fois soi-disant pour favoriser le remboursement de la dette publique. Le gouvernement suit cette tradition de restrictions perpétuelles, sans se soucier des conséquences : des classes de trente cinq à quarante élèves en 1ère et Terminale, deux années de préparation d'examens, des professeurs ayant de plus en plus de travail, donc de plus en plus de mal à fournir une éducation de qualité à leurs élèves. Quant aux élèves en difficulté, ils pourront toujours attendre pour avoir des explications supplémentaires : « Quand on a face à soi une classe de quarante élèves, on n'a pas le temps de tout reprendre à chaque fois pour chaque élève! ». Sans compter également les problèmes de discipline : quand une quarantaine d'adolescents mettent en même temps le désordre dans une classe, le professeur aura des difficultés à restaurer l’ordre...

Le Ministre de l'Education a ajouté qu'il souhaitait réduire le nombre d'heures consacrées à chaque matière, mais n'a jamais parlé de modifier le programme en conséquence. Nous résumons ainsi la situation : moins de professeurs, plus d'élèves par classe, moins de cours, mais un programme identique. En conséquence les professeurs, qui ont déjà du mal à faire tout le programme en une année, doivent accélérer le rythme, car ils ont encore moins de temps qu'avant pour le finaliser. Ils se retrouvent face à des classes beaucoup plus agitées  et ne peuvent plus rien expliquer aux élèves en difficulté car ils sont trop nombreux dans la classe. Dans ces conditions, sont promis à la réussite uniquement les élèves doués naturellement en cours.

Et encore… avec l'idée lumineuse du Président de la République de supprimer peu à peu la carte scolaire, seules les familles aisées pourront placer leurs enfants dans de bons établissements, où travailleront des professeurs qualifiés. Tandis que les familles défavorisées  devront, quand à elles, envoyer leurs enfants dans des collèges et lycées dans lesquels les professeurs n’ont aucune pratique professionnelle, étant jeunes diplômés.

Alors, il serait peut-être temps pour ces messieurs du gouvernement de cesser de voir l'Education comme un budget, qu'on peut diminuer à volonté pour combler le déficit d'un autre budget.