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éclairage public, histoire de l' - physicien.

Publié le 24/04/2013

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éclairage public, histoire de l' - physicien. 1 PRÉSENTATION éclairage public, histoire de l', histoire de l'éclairage urbain, qui, après avoir été longtemps associé à un certain sentiment d'insécurité, est devenu depuis un simple élément du cadre urbain qu'il contribue aujourd'hui à mettre en valeur. L'éclairage public est une préoccupation relativement récente des villes. Conçu pour améliorer la sécurité des citadins et faciliter leur déplacement, il est progressivement mis en place depuis le Moyen Âge. C'est grâce à l'action cumulée de l'État et des municipalités, associée aux progrès de la technique, que l'éclairage public se généralise en France. 2 À L'ORIGINE DE L'ÉCLAIRAGE PUBLIC, LE SENTIMENT D'INSÉCURITÉ Jusqu'au Moyen Âge, dès la tombée de la nuit, les gens s'enferment chez eux. Les rues sont sombres et les rares personnes qui s'aventurent au dehors prennent le risque de faire de mauvaises rencontres. Seules quelques patrouilles équipées de torches parcourent les villes. La première tentative d'éclairage public en France date de 1258, lorsque le prévôt de Paris demande aux habitants de la capitale d'éclairer leurs maisons avec un pot à feu. Cette mesure n'est pourtant suivie d'aucun effet et, à la fin du XIVe siècle, Paris ne possède officiellement que trois lanternes : la première, un fanal accroché à la tour de Nesle, indique l'entrée de Paris aux mariniers ; la deuxième a été placée à la porte du tribunal du Châtelet, à la demande du roi Philippe V en 1318, pour déjouer les entreprises des assassins, nombreux en cet endroit ; la troisième enfin veille les morts au cimetière des Innocents. Par la suite, diverses ordonnances royales tentent vainement d'obliger les propriétaires à éclairer leurs façades, comme l'édit de François Ier datant de 1524. En 1558, le parlement ordonne à son tour de disposer un falot ardent (sorte de grosse lanterne) à chaque carrefour : « Il y aura au coin de chaque rue un falot ardent, depuis dix heures du soir jusqu'à quatre heures du matin .« Dégageant beaucoup de fumée et projetant une lueur rougeâtre, ce type d'éclairage permet néanmoins de se diriger approximativement. Utilisé pendant quelques années, il est définitivement abandonné à la suite des troubles causés par la Sainte Ligue catholique. 3 ORGANISATION DE L'ADMINISTRATION DE L'ÉCLAIRAGE PUBLIC ET INNOVATIONS TECHNIQUES Il faut attendre le XVIIe siècle et le règne de Louis XIV pour que soient mis en place un semblant d'éclairage généralisé et la première organisation centrale d'un service d'éclairage public ; en 1667, le lieutenant de police La Reynie ordonne que Paris soit éclairé par des lanternes situées à l'extrémité et au milieu des rues. Apparaissent alors près de 3 000 lanternes dans toute la capitale. Puis, en 1697, la mesure est étendue à tout le royaume et les grandes villes s'équipent en matériel d'éclairage. Les lanternes privées sont remplacées par des lanternes standardisées de forme quadrangulaire, à l'intérieur desquelles brûlent des chandelles. Suspendues au premier étage des immeubles, elles sont sous la responsabilité de la police royale chargée de la voirie. L'apparition du réverbère, inventé en 1744 par le savant Bourgeois de Chateaublanc, permet une amélioration sensible de l'éclairage urbain. Équipé de miroirs de métal réfléchissant, son pouvoir éclairant équivaut à trente chandelles. Il fonctionne avec une huile de tripes qui, en brûlant, dégage une odeur pestilentielle. Son allumage et son entretien sont confiés à un personnel spécifique. En découvrant le procédé d'éclairage par le gaz à la fin du XVIIIe siècle, Philippe Lebon rend l'utilisation des réverbères à huile obsolète et permet d'accroître l'intensité lumineuse. En 1829, les premiers candélabres à gaz sont installés à Paris, place du Carrousel et rue de Rivoli. Cependant, ce type d'éclairage ne se généralise pas avant 1850. Six compagnies se partagent alors la distribution du gaz dans la capitale ; elles aménagent des usines et creusent des canalisations souterraines pour alimenter les candélabres en gaz. Des réverbères en fonte sont disposés en quinconce dans les rues les plus étroites ou espacés de 20 à 25 m dans les grandes avenues nouvellement créées. Sous le Second Empire, le développement et l'amélioration de l'éclairage public s'accompagnent d'une vague de création de mobilier urbain à Paris, puis en province. Une gamme complète, dont le décor et la forme varient selon le lieu d'implantation, est dessinée, donnant un style original et reconnaissable à la rue parisienne. Vers 1880, la qualité de l'éclairage progresse de nouveau grâce aux innovations techniques : « becs intensifs «, « becs à récupération « et surtout « becs à incandescence « qui supplantent rapidement les autres systèmes. 4 LA RÉVOLUTION DE L'ÉLECTRICITÉ En 1844 ont lieu les premiers essais d'éclairage électrique, quai Conti à Paris. Mais le développement de cette nouvelle technique est freiné par son coût prohibitif. Seules les rues les plus commerçantes en sont équipées dans les grandes capitales européennes à la fin des années 1880. L'éclairage électrique est alors réservé aux réalisations de prestige telles que la place de l'Opéra, la place du Théâtre français, les grands boulevards ou les expositions universelles de la fin du siècle (de 1878 à 1889) à Paris. En outre, le perfectionnement du système d'éclairage au gaz par l'utilisation du gaz surpressé en 1910 permet encore à ce dernier de rivaliser avec les lampes à arc électrique pour l'éclairage des voies moyennes. Les candélabres utilisant l'énergie électrique restent donc rares jusqu'aux années vingt. Le perfectionnement de la lampe à incandescence d'Edison à partir de 1914 sonne le glas de l'éclairage au gaz. Au même moment, on commence à se préoccuper des performances photométriques des luminaires afin de mieux répartir le flux lumineux émis par la lampe dans les directions désirées. Cependant, il ne faut pas croire que toute la France bénéficie d'un éclairage public de qualité dès les années trente. Ainsi, en 1960, il existe encore à Paris quelques becs de gaz et des endroits reculés, ou peu fréquentés, qui ne bénéficient pas de l'éclairage public. Enfin, un nouveau pas est franchi dans les années cinquante avec l'apparition des lampes à vapeur de mercure à basse pression, plus efficaces. Depuis, l'éclairage public, devenu une véritable science, ne cesse de se perfectionner grâce à des améliorations technologiques de plus en plus pointues et à l'utilisation des outils informatiques. L'allumage et l'extinction des foyers s'effectuent désormais à distance par l'intermédiaire d'un relais télécommandé. Les heures de fonctionnement des candélabres sont fixées par rapport au calendrier astronomique qui donne les heures de lever et de coucher du soleil. Une cellule photoélectrique permet cependant de moduler les horaires en fonction des conditions atmosphériques. L'éclairage public a, en outre, largement dépassé ses fonctions initiales de sécurité. Depuis les années trente, grâce aux possibilités qu'offre l'électricité, celui-ci sert à embellir la ville, à souligner et à mettre en valeur la richesse de son patrimoine architectural. Auparavant, les illuminations de monuments, faites à l'aide d'innombrables chandelles, restaient occasionnelles, principalement en raison de leur coût. En 1934, l'hôtel des Invalides est le premier bâtiment à bénéficier d'un éclairage permanent. Cependant, les techniques d'illumination ne se généralisent qu'en 1957, lors du passage de la reine d'Angleterre à Paris. Depuis, les progrès ont été considérables et les spécialistes, prenant en compte l'environnement et l'histoire de l'édifice à éclairer, préfèrent parler de mise en lumière plutôt que d'illumination. Désormais, l'éclairage public fait partie intégrante des politiques urbaines de mise en valeur du patrimoine culturel. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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