EC3
Publié le 15/02/2017
Extrait du document
«
explique que dans les familles dont les parents appartiennent à des catégories
socioprofessionnelles (CSP) basses, un niveau de diplôme relativement faible suffit à obtenir
une mobilité sociale ascendante intergénérationnelles, contrairement aux familles dont les
parents appartiennent à une haute CSP, où les enfants auront besoin de faire des études plus
longues pour dépasser le niveau de diplôme de leurs parents.
Les familles effectuent également un calcul cout avantage en ce qui concerne la prolongation
des études de leur enfant qui déterminera la longueur des études des enfants et donc le
niveau de diplôme qu’ils pourront obtenir.
D’après Boudon, le cout d’opportunité, c’est-à-dire
ce à quoi renonce un individu lorsqu’il fait le choix de prolongation de ses études e, et les
couts directs, c’est-à-dire ce à quoi il renonce directement lorsqu’il fait ce choix, varient en
fonction de l’origine sociale.
En effet, les jeunes de classe populaire vont raccourcir leurs
études puisqu’ils ont souvent besoin de subvenir aux besoins de leur famille, et donc
d’obtenir rapidement une activité professionnelle.
Les couts directs que sont les frais
d’inscriptions, les livres et le logement par exemple, sont également plus pris en compte
dans les catégories populaires à faible revenu que dans les catégories supérieures plus
aisées.
D’après le document 2, « l’auto-sélection est omniprésente, notamment pour l’accès
aux filières sélectives ».
De ce fait, les filières sélectives sont nettement plus fréquentées par les enfants de CSP
élevées.
En France en 2012-213, 56,5% des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS)
étaient des fils de cadres face à seulement 3,2% d’ouvriers, comme l’exprime le document 2,
« le paysage des études supérieures est donc socialement très contrasté ».
Ensuite, on peut remarquer que la reproduction sociale est encore très forte dans la
hiérarchie des PCS.
En effet, en France en 2006, d’après l’INSEE, 52% des hommes de la
génération des fils dont le père était cadre ou profession intermédiaire sont devenus cadres
et professions intermédiaires.
On peut donc en conclure que l’école n’assure pas
nécessairement une mobilité sociale.
Enfin, l’obtention d’un diplôme ne mène pas nécessairement à une mobilité sociale
ascendante.
Boudon explique que l’obtention d’un diplôme supérieur à celui de ses parents
n’implique pas nécessairement une mobilité sociale ascendante par le paradoxe d’Anderson.
En effet, en France en 1993, d’après l’INSEE, 7% des salariés de 40 à 59 ans avait un niveau de
diplôme égal à celui de leurs parents
Ainsi, le paradoxe d’Anderson s’explique par l’existence d’un marché des diplômes.
Les
individus ont tendance à allonger leurs études pour obtenir un niveau de diplômes supérieur
à celui de leurs parents.
En outre, l’agrégation des diplômes élevés mène à une
dévalorisation de ces derniers.
Le nombre de diplômes élevés augmente plus vite que les
positions sociales correspondantes.
Il y a donc une forte possibilité de déclassement par
rapport aux parents.
L’école n’assure donc pas nécessairement une mobilité ascendante, et le
diplôme n’est pas garant d’une position sociale équivalente.
Par ailleurs, la mobilité structurelle, c’est-à-dire la mobilité sociale contrainte par l’évolution
de la structure socio-professionnelle d’une génération à une autre, joue également un rôle
dans les mobilités.
La modification structurelle de la hiérarchie de la société française peut
empêcher des mobilités sociales d’avoir lieu.
Par exemple, un individu peut obtenir un
diplôme de cadre mais ne pas le devenir car les postes de cadre sont restreints.
A l’inverse, si
des emplois de cadres sont créés, on peut en déduire que plus de diplômés pourront y.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓