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Ebola, fièvre (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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Ebola, fièvre (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION Ebola, fièvre, maladie due à l'infection par le virus Ebola, dont la forme la plus grave est une fièvre hémorragique à taux de mortalité très élevé. Le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976, lors de graves épidémies qui se sont soldées par plusieurs centaines de décès, au nord-est du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) et au sud-ouest du Soudan. Son nom vient de la rivière Ebola, qui coule près de l'hôpital Yambuku, en République démocratique du Congo. La fièvre Ebola fait partie du groupe des maladies émergentes et réémergentes. 2 AGENT CAUSAL ET TRANSMISSION Des autopsies pratiquées sur les victimes contaminées par le virus ont permis d'isoler l'agent causal, le virus Ebola, et de mettre en évidence ses caractéristiques. Il s'agit d'un virus à ARN du genre Filovirus, qui appartient, comme le virus de Marbourg -- responsable d'une fièvre hémorragique similaire -- à la famille des Filoviridae. Plusieurs souches virales différentes ont été mises en évidence, de virulence et de dangerosité variables. Quatre ont été identifiées en Afrique centrale et de l'Ouest (République démocratique du Congo, Gabon, Soudan, Côte d'Ivoire). La plus dangereuse pour l'homme est la souche Zaïre. La souche Reston, présente aux Philippines, touche certains singes mais n'est pas pathogène pour l'homme. Le virus Ebola est extrêmement virulent et contagieux. La transmission à l'homme se fait par l'intermédiaire d'animaux sauvages (des singes comme les chimpanzés et les gorilles, ainsi qu'une antilope, le céphalophe) atteints par la maladie, ou par contact avec leurs cadavres. Ces populations animales sont en effet sporadiquement victimes d'épizooties (épidémies animales), contractées probablement auprès d'un ou plusieurs animaux « réservoirs «, qui sont des porteurs sains (ne développant aucune maladie) du virus. Bien que plusieurs espèces animales (rongeurs, insectes, chauves-souris) fassent l'objet d'études et de tests quant à la présence du virus, la nature du réservoir animal du virus Ebola est encore inconnue. Le virus Ebola est hautement contagieux. La transmission interhumaine se fait par contact avec les liquides physiologiques émanant des personnes infectées (sang, salive, selles, vomissures, sécrétions sexuelles et -- peut-être -- sueur, etc.) -- il ne se transmet pas par voie aérienne. Son apparition implique la mise en place de règles très strictes d'hygiène et de sécurité, notamment l'isolement total des malades et, pour le personnel soignant, le port obligatoire de masques, de gants et de surblouses. On préconise aussi la stérilisation de l'air, des équipements et des habitations, ainsi que la destruction par le feu du matériel jetable. L'étude scientifique du virus ainsi que les tests diagnostiques ne peuvent se faire que dans les laboratoires bénéficiant du plus haut niveau de sécurité (laboratoires de haute sécurité P4). 3 SYMPTÔMES Après une incubation de 2 à 21 jours, la fièvre Ebola se déclare par une fièvre élevée, des diarrhées et des vomissements, souvent accompagnés de maux de tête et de douleurs abdominales. Le malade peut également présenter des symptômes de type hémorragique, mais de façon non systématique. Ce sont : la présence de sang dans les conjonctives (les membranes qui tapissent l'oeil), dans les selles, des saignements des gencives et du nez, apparition de taches rouges sous la peau (purpura), éclatement de petits vaisseaux sous-cutanés (pétichies), etc. Il arrive également que le malade vomisse du sang (hématémèse). Somnolence, délire ou coma sont fréquents dès lors que le virus atteint le système nerveux central. La progression de la maladie est rapide : l'évolution définitive se décide dès la deuxième semaine, avec soit une amélioration conduisant à la rémission, soit une aggravation rapide de la maladie avec atteinte des organes internes (notamment le cerveau, le foie, la rate et les reins), conduisant en quelques jours au décès du patient. Le taux de mortalité de la fièvre Ebola est très élevé : de 50 à 90 p. 100 des cas en fonction des souches virales impliquées. 4 TRAITEMENT ET PERSPECTIVES La fièvre Ebola apparaît par pics épidémiques marqués par un fort taux de mortalité. Il n'existe ni médicament ni vaccin contre le virus. Le seul traitement disponible est symptomatique ; il vise à compenser l'importante déshydratation qui accompagne l'évolution de la maladie (il a été montré que la réhydratation diminue le taux de mortalité lié à la maladie). Un réseau de surveillance épidémiologique a été mis en place (notamment sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé), qui signale et analyse tout décès potentiellement dû à Ebola dans le but de prévenir ou de limiter autant que possible les épidémies futures. Par ailleurs, des recherches se poursuivent pour déterminer le réservoir naturel du virus et pour élucider le mécanisme de transmission du réservoir aux singes puis à l'homme.

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