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DURAS, Marguerite Donnadieu, dite (4 avril 1914-3 mars 1996) Ecrivain, cinéaste Née à Gia-Dinh, près de Saïgon, elle est en France en 1932 pour passer le baccalauréat de philosophie, entreprend des études de mathématiques, droit et sciences politiques.

Publié le 02/02/2013

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DURAS, Marguerite Donnadieu, dite (4 avril 1914-3 mars 1996) Ecrivain, cinéaste Née à Gia-Dinh, près de Saïgon, elle est en France en 1932 pour passer le baccalauréat de philosophie, entreprend des études de mathématiques, droit et sciences politiques. Mariée en 1939 avec Robert Antelme, elle travaille au début de la guerre dans une maison d'édition et entre dans la Résistance en 1943. La même année paraît son premier livre, sous le pseudonyme de Marguerite Duras. Elle entre en littérature comme elle fera de la politique, avec passion, exigence et lucidité. De son enfance passée en Indochine, de ses souvenirs et de la vie elle-même, de ses passions et des instants banals de l'existence, elle a fait le tissu de son oeuvre, une oeuvre considérable et en trois dimensions, romans et courts récits, cinéma et théâtre. C'est aussi une journaliste, remarquable intervieweuse qui n'hésite pas à déranger, à choquer, notamment avec le fameux Sublime, forcément sublime, écrit à la suite d'un article paru sur une affaire criminelle. Duras est aussi une militante ; inscrite en 1944 au PC, elle démissionne dans les années 50, mais continue ses combats : la guerre d'Algérie, le pouvoir gaulliste, mai 68, les années féministes. Après Les Impudents (1943), elle publie La Vie tranquille, Un Barrage contre le Pacifique, Le Marin de Gibraltar. Déjà se trace une ligne cinématographique essentielle dans l'oeuvre de Duras. Un Barrage contre le Pacifique est adapté au cinéma par René Clément, en 1957 et Le Marin de Gibraltar sera filmé par Tony Richardson, en 1967. Moderato cantabile (1958) est filmé par Peter Brook en 1960. L'année précédente, Duras signe le scénario de Hiroshima mon amour, filmé par Alain Resnais. Une phrase inoubliable en restera le symbole : " Tu n'as rien vu à Hiroshima. Rien ". Les années 70 verront une rupture de ton, un engagement total dans le théâtre, avec des interprètes tels Madeleine Renaud, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Michael Lonsdale, Gérard Depardieu, et dans le cinéma, dès 1968, avec des films comme Détruire dit-elle, Jaune le soleil, Nathalie Granger. Marguerite Duras dira : " Mes films sont de plus en plus écrits, ce sont des livres ". Et de fait, les textes sont publiés avec une triple désignation, texte, théâtre, film, comme India Song (1974). L'écriture de Marguerite Duras est obsessionnelle, faite de sensations ; il y est question de l'amour et de sa perte. Une petite musique lancinante est reprise de récits en romans, de pièces de théâtre en films. Ecrivain des instants et de la mémoire, Duras est l'architecte d'un archipel unique en son genre dans les lettres françaises. De même, elle occupe une place singulière dans le cinéma français. Avec L'Amant (prix Goncourt en 1984), qui a un succès considérable et qui sera adapté au cinéma, Duras devient un auteur populaire. Elle se prend au jeu de la mémoire, écrit des textes autobiographiques ou qui le sont faussement, mais elle s'en moque car seule compte l'écriture, elliptique, aux blancs pleins de cris. Les années 90 sont marquées par la maladie et des textes brefs, des instantanés comme Emily L., puis en 1995, C'est tout. Duras prend congé du monde le 3 mars 1996 à son domicile parisien.
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« obsessionnelle, faite de sensations ; il y est question de l’amour et de sa perte.

Une petite musique lancinante est reprise de récits en romans, de pièces de théâtre en films.

Ecrivain des instants et de la mémoire, Duras est l’architecte d’un archipel unique en son genre dans les lettres françaises.

De même, elle occupe une place singulière dans le cinéma français.

Avec L’Amant (prix Goncourt en 1984), qui a un succès considérable et qui sera adapté au cinéma, Duras devient un auteur populaire.

Elle se prend au jeu de la mémoire, écrit des textes autobiographiques ou qui le sont faussement, mais elle s’en moque car seule compte l’écriture, elliptique, aux blancs pleins de cris.

Les années 90 sont marquées par la maladie et des textes brefs, des instantanés comme Emily L ., puis en 1995, C’est tout .

Duras prend congé du monde le 3 mars 1996 à son domicile parisien.. »

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