Devoir de Philosophie

dragon - littérature.

Publié le 28/04/2013

Extrait du document

dragon - littérature. 1 PRÉSENTATION dragon, monstre fabuleux au corps de reptile présent dans les récits légendaires de la quasi-totalité des cultures. La figure du dragon, apparue pour la première fois il y a plusieurs milliers d'années, se voit rattachée à des valeurs tantôt positives, tantôt négatives. Considéré comme un emblème de protection, un symbole de fertilité ou de puissance dans certaines traditions, le dragon se fait ailleurs l'incarnation même du Mal. Quelles que soient ses attributions, il est associé à la puissance, et demeure une figure incontournable des mythes et légendes du monde et l'objet d'une fascination jamais démentie jusqu'à aujourd'hui. 2 ORIGINES Si des témoignages archéologiques attestent de la présence de dragons, décrits sous des apparences variées, dans des tombes chinoises dès 4000 av. J. C., l'explication de la naissance des croyances qui lui sont rattachées repose quant à elle sur peu de certitudes. On considère parfois que le besoin de fournir une explication à certains phénomènes naturels tels que les éruptions volcaniques ou les tremblements de terre a fait germer dans l'esprit des hommes de la préhistoire la croyance en une bête immense coupable de ces bouleversements. La découverte d'ossements d'animaux géants, alors inconnus, en réalité ceux de dinosaures, à certains moments de l'histoire a sans doute permis de conforter les croyances rattachées au monstre, dont on peut penser qu'il est en partie né de la peur et de la fascination suscitées de tout temps par les reptiles. 3 CARACTÉRISTIQUES COMMUNES AUX DIFFÉRENTS DRAGONS 3.1 Apparence physique Le dragon apparaît sous des formes multiples au cours de l'histoire, et son nom est employé pour désigner des créatures diverses, tels par exemple les serpents géants qui hantent nombre de récits légendaires. Quelques caractéristiques communes rassemblent cependant ces monstres. Ainsi, tous sont des êtres hybrides possédant un corps évoquant une figure reptilienne : crocodile, serpent ou lézard. Ils possèdent une ou plusieurs têtes, celle-ci empruntant son apparence à divers animaux (lion, dromadaire, crocodile, etc.) ou même à l'homme, et certains détails de leur anatomie offrent un caractère récurrent, comme les ailes de chauve-souris et les pattes à serres d'aigle dont ils sont pourvus. Le dragon est également connu dans de nombreuses traditions pour sa faculté à produire des vapeurs pestilentielles et à ne pas connaître le sommeil. Son nom, qui provient d'ailleurs du mot grec drakôn, lui-même issu du verbe derkomai, « regarder avec intensité «, reflète cette capacité à demeurer les yeux ouverts de manière permanente et à poser sur autrui un regard immuablement fixe. 3.2 Relation à la nature Dans toutes les cultures, le dragon possède un lien intime avec les forces primitives de la nature et l'ordre cosmique. Fréquemment présent dans les légendes relatives à la création du monde, il est un symbole couramment relié à la fertilité. Il vit également en étroite relation avec les quatre éléments. Son lien au feu apparaît dans les récits au cours desquels sa gueule est décrite comme crachant des flammes. Celui avec la terre se traduit par le fait que les grottes et les repaires souterrains comptent parmi ses lieux de séjour favoris, particularité qui lui vaut en Chine d'être associé à certaines collines et montagnes. De nombreux mythes font également de lui une créature rattachée intimement à l'élément aquatique. Lié aux eaux primordiales qui voient la création du monde, comme le montre par exemple la légende indienne d'Ananta (voir naga), le serpent cosmique sur lequel dort Vishnou avant la recréation de l'univers par Brahma, il est dans les croyances chinoises l'hôte des mers et rivières mais aussi celui qui provoque la pluie, responsable des bonnes récoltes tout comme des crues dévastatrices. Enfin, en particulier dans les croyances asiatiques, il peut évoluer dans les airs où il commande aux éléments et joue le rôle de messager des dieux. 4 TERREUR ET DESTRUCTION 4.1 Le dragon antique L'un des écrits les plus anciens faisant référence à la figure du dragon apparaît dans la mythologie assyro-babylonienne au travers du poème de la création, l' Enuma Elish, oeuvre épique datant des environs de 2000 av. J.-C. La déesse Tiamat, incarnation des océans et du chaos primitif, y est en effet décrite sous l'apparence du dragon et son anéantissement par le dieu Marduk précède l'apparition de l'univers ordonné. Le dragon est ainsi, dès les temps les plus anciens, couramment associé au Mal et à la destruction. Dans la mythologie égyptienne, Apopis, dieu serpent considéré comme le dragon des Ténèbres, est vaincu chaque matin par Rê, le dieu du Soleil, tandis que les mythes de l'Inde relatent la lutte à laquelle se livrent Indra, roi des dieux à l'époque védique, et le dragon Vitra. (voir hindouisme). Dans les mythologies grecque et romaine, le dragon est également un animal terrible et maléfique. De nombreux mythes mettent en scène des monstres partageant des points de ressemblance avec lui, comme la Chimère, à tête de lion et queue de dragon, ou l'Hydre de Lerne, doté d'un corps de chien et de neuf têtes de serpents. La période voit en outre l'apparition de deux thèmes majeurs liés au monstre et promis à un grand succès durant tout le Moyen Âge. D'une part, le monstre est décrit comme un gardien de trésor, à l'image de Ladon, qui veille sur les pommes d'or du jardin des Hespérides, ou du dragon de Colchide que terrasse le héros thessalien Jason, avec l'aide de Médée, afin de s'emparer de la Toison d'or. D'autre part, il a pour coutume de retenir prisonnières jeunes filles et princesses, comme l'expose déjà la légende d'Andromède délivrée d'un dragon marin par Persée. Le thème de l'affrontement entre l'homme et le monstre, qui voit la victoire du valeureux héros, occupe dès lors et pour longtemps une place de choix dans les légendes relatives à la créature. 4.2 Mythes de l'Europe du Nord : une symbolique guerrière Les légendes populaires des tribus païennes de l'Europe du Nord dressent également un portrait terrifiant du dragon. Dans la mythologie scandinave, le serpent de Midgard (le « domaine du milieu «, voir Yggdrasil), également connu sous le nom de Jormungand, est un gigantesque et maléfique serpent de mer qui se mord la queue et dont les anneaux finissent par enserrer la terre entière. Thor, dieu du Tonnerre, l'abat à la fin des temps, mais s'effondre sous l'effet du venin que lui a craché la bête. Dans la Chanson des Nibelungen, Sigurd (ou Siegfried) tue le dragon Fafnir, gardien d'un trésor, et conquiert l'invincibilité après s'être couvert du sang de ce dernier. L'un des principaux épisodes du lai de Beowulf relate quant à lui un combat opposant Beowulf à un dragon, à l'issue duquel le héros terrasse la créature, mais périt des blessures qu'elle lui a infligées. L'image du dragon possède elle-même une grande force symbolique. Les Vikings en ornent la proue de leurs drakkars (dérivé du mot suédois drake, « dragon «) afin de bénéficier de sa protection. On la retrouve également sur les boucliers des tribus germaniques qui envahissent la Grande-Bretagne à partir du Ve siècle. L'emploi de la figure du dragon dans ce contexte guerrier, initié dans la Rome antique où cette dernière apparaît déjà sur les étendards, se poursuit durant le Moyen Âge et la Renaissance, au cours desquels elle surmonte en particulier les casques des armures. Ici encore, il s'agit tout à la fois d'effrayer les adversaires et de s'approprier la puissance légendaire de l'animal. 4.3 Le dragon dans les Écritures : une incarnation du Mal Le dragon et autres monstres reptiliens sont évoqués dans les textes fondateurs des grandes religions monothéistes révélées, le judaïsme, le christianisme et l'islam. De façon exceptionnelle, par la force qu'il incarne, le dragon peut se faire l'instrument de la manifestation de la puissance divine. Un passage du Coran (sourate VII, 107) évoque ainsi un épisode au cours duquel Mûssa (Moïse) jette au pied de Pharaon un bâton qui se transforme en dragon grâce à l'intervention du ToutPuissant pour preuve de ses pouvoirs, faisant écho à une scène narrée dans l'Exode (VII, 10), au cours de laquelle le bâton de Moïse se change en serpent. Cependant, apparaissant dans les écritures hébraïques sous l'apparence de Léviathan, monstre marin décrit notamment dans le Livre de Job, le dragon est plus généralement assimilé à la mort et au Mal. Dans la tradition chrétienne, il s'impose comme la personnification du diable et de la tentation, et ne fait qu'un avec le serpent tentateur du récit de la Genèse. Ainsi en témoigne en particulier le récit de l'Apocalypse, qui cite le monstre à de nombreuses reprises. Le texte décrit notamment la lutte aérienne qui l'oppose à saint Michel : « On le jeta donc, l'énorme Dragon, l'antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l'appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui « (Apocalypse, XII, 9). 4.4 Dragons, saints et preux dans l'Occident médiéval chrétien Les dragons, considérés comme les rois des serpents, sont abordés comme des créatures bien réelles, dont l'existence, si elle ne fait pas partie des expériences quotidiennes, relève des choses de la nature. Ils font d'ailleurs partie, au même titre que le loup, l'ours ou le pélican (mais aussi que la licorne et le basilic), de la faune décrite par les encyclopédies et les bestiaires médiévaux. Emplis de fureur, crachant le feu, dégageant une odeur pestilentielle et expirant un souffle empoisonné, ils sont couramment accusés de semer la désolation et de ravager des régions entières. Indestructibles par le commun des mortels, ils ne peuvent être vaincus que par des héros ou des saints. Nombreux sont les récits narrant ainsi comment des villes sont libérées de la malfaisance des dragons grâce à l'intervention de saints personnages, à l'image de Clément, qui délivre Metz du Graouilly, ou de Marthe, qui dompte la Tarasque terrorisant Tarascon. Ces victoires donnent souvent lieu à la conversion massive des populations. De fait, la victoire acquise sur les dragons symbolise le triomphe du Bien sur le Mal, le diable et ses créatures, comme le montre par exemple, de façon archétypale, la tradition développée autour de sainte Marguerite d'Antioche : martyr chrétienne, celle-ci, confrontée à plusieurs reprises à des dragons, aurait mis l'un d'eux en fuite par un signe de croix et aurait éventré un autre, qui venait de l'engloutir, à l'aide d'un crucifix. La célèbre légende de saint Georges terrassant le dragon lie quant à elle la libération d'une ville à celle d'une princesse, exposant de ce fait l'un des thèmes de prédilection des récits chevaleresques. La légende de Tristan et Iseut, intégrée dans le cycle arthurien à partir du 5 XIIIe siècle, dans laquelle les dragons apparaissent à plusieurs reprises, narre ainsi comment Tristan, libérant le royaume d'Irlande d'un terrible dragon, gagne la main d'Iseut. POUVOIR ET BIENFAISANCE : LE DRAGON DANS LES CROYANCES ASIATIQUES Dans la mythologie de nombreux pays d'Extrême-Orient, notamment en Chine et au Japon, le dragon représente le pouvoir suprême. Sa figure, généralement bienfaisante, connaît une grande popularité. Ainsi, en Indonésie, le dragon est associé à la fertilité et offre une protection contre les mauvais esprits. La Chine connaît quant à elle toutes sortes de dragons, certains reliés plus spécifiquement à la terre, d'autres à l'air ou à l'eau. Munis à l'âge adulte, selon la tradition, de cornes de cerf, d'oreilles, d'une barbe et d'écailles, les dragons chinois naissent d'un oeuf et connaissent plusieurs métamorphoses au cours de leur longue vie. Des distinctions de couleurs existent également entre eux. Au sommet de la hiérarchie trône le dragon à cinq griffes rattaché à la figure de l'empereur, lui même dénommé « Fils du dragon « et seul autorisé à orner des vêtements à l'effigie de ce dernier. Au Japon, c'est le dragon à trois griffes qui occupe la position suprême. Par ailleurs, en Chine, le dragon incarne la connaissance et la sagesse, valeurs symbolisées par la perle qu'il tient dans sa gueule ou entre ses griffes, ainsi que la force. Au cours des défilés traditionnels du jour de l'An chinois, des danses mettant en scène des dragons de papier ou de toile sont réalisées dans le but d'obtenir la prospérité durant la nouvelle année. 6 UNE FIGURE UNIVERSELLE ET INTEMPORELLE Le dragon apparaît, sous des formes variées, au sein de bien d'autres territoires et cultures. Ainsi, Quetzalcoatl, le « Serpent à plumes «), vénéré par les Aztèques, ou le Serpent Arc-en-ciel, créateur du monde selon les Aborigènes d'Australie sont des figures eu travers desquelles on peut également le reconnaître. Depuis son apparition dans l'imaginaire humain, l'animal n'a cessé d'être représenté. Sa figure apparaît au fil du temps sur une multitude de supports comme en témoigne, par exemple, le grand nombre d'oeuvres de bronze ou de jade de la Chine ancienne, ou encore les pièces d'orfèvrerie, les enluminures et les sculptures de l'Occident médiéval qui sont parvenues jusqu'à nous. De nos jours encore, sa figure rencontre un vif succès et demeure un motif décoratif populaire. Le dragon continue en outre d'habiter les formes de narration et d'expression contemporaines. Mangas, récits d'Heroic Fantasy, jeux de rôle, films et jeux vidéo sont autant de témoignages qui confirment la force et la permanence de son lien avec les peurs et les rêves qui se nichent dans l'inconscient de l'humanité entière. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Les légendes populaires des tribus païennes de l'Europe du Nord dressent également un portrait terrifiant du dragon.

Dans la mythologie scandinave, le serpent de Midgard (le « domaine du milieu », voir Yggdrasil), également connu sous le nom de Jormungand, est un gigantesque et maléfique serpent de mer qui se mord la queue et dont les anneaux finissent par enserrer la terre entière.

Thor, dieu du Tonnerre, l’abat à la fin des temps, mais s’effondre sous l’effet du venin que lui a craché la bête.

Dans la Chanson des Nibelungen , Sigurd (ou Siegfried) tue le dragon Fafnir, gardien d’un trésor, et conquiert l’invincibilité après s’être couvert du sang de ce dernier.

L’un des principaux épisodes du lai de Beowulf relate quant à lui un combat opposant Beowulf à un dragon, à l’issue duquel le héros terrasse la créature, mais périt des blessures qu’elle lui a infligées. L’image du dragon possède elle-même une grande force symbolique.

Les Vikings en ornent la proue de leurs drakkars (dérivé du mot suédois drake, « dragon ») afin de bénéficier de sa protection.

On la retrouve également sur les boucliers des tribus germaniques qui envahissent la Grande-Bretagne à partir du Ve siècle.

L’emploi de la figure du dragon dans ce contexte guerrier, initié dans la Rome antique où cette dernière apparaît déjà sur les étendards, se poursuit durant le Moyen Âge et la Renaissance, au cours desquels elle surmonte en particulier les casques des armures.

Ici encore, il s’agit tout à la fois d’effrayer les adversaires et de s’approprier la puissance légendaire de l’animal. 4. 3 Le dragon dans les Écritures : une incarnation du Mal Le dragon et autres monstres reptiliens sont évoqués dans les textes fondateurs des grandes religions monothéistes révélées, le judaïsme, le christianisme et l’islam.

De façon exceptionnelle, par la force qu’il incarne, le dragon peut se faire l’instrument de la manifestation de la puissance divine.

Un passage du Coran (sourate VII, 107) évoque ainsi un épisode au cours duquel Mûssa (Moïse) jette au pied de Pharaon un bâton qui se transforme en dragon grâce à l’intervention du Tout- Puissant pour preuve de ses pouvoirs, faisant écho à une scène narrée dans l’Exode (VII, 10), au cours de laquelle le bâton de Moïse se change en serpent.

Cependant, apparaissant dans les écritures hébraïques sous l’apparence de Léviathan, monstre marin décrit notamment dans le Livre de Job, le dragon est plus généralement assimilé à la mort et au Mal.

Dans la tradition chrétienne, il s’impose comme la personnification du diable et de la tentation, et ne fait qu’un avec le serpent tentateur du récit de la Genèse.

Ainsi en témoigne en particulier le récit de l’Apocalypse, qui cite le monstre à de nombreuses reprises.

Le texte décrit notamment la lutte aérienne qui l’oppose à saint Michel : « On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui » (Apocalypse, XII, 9). 4. 4 Dragons, saints et preux dans l’Occident médiéval chrétien Les dragons, considérés comme les rois des serpents, sont abordés comme des créatures bien réelles, dont l’existence, si elle ne fait pas partie des expériences quotidiennes, relève des choses de la nature.

Ils font d’ailleurs partie, au même titre que le loup, l’ours ou le pélican (mais aussi que la licorne et le basilic), de la faune décrite par les encyclopédies et les bestiaires médiévaux.

Emplis de fureur, crachant le feu, dégageant une odeur pestilentielle et expirant un souffle empoisonné, ils sont couramment accusés de semer la désolation et de ravager des régions entières.

Indestructibles par le commun des mortels, ils ne peuvent être vaincus que par des héros ou des saints.

Nombreux sont les récits narrant ainsi comment des villes sont libérées de la malfaisance des dragons grâce à l’intervention de saints personnages, à l’image de Clément, qui délivre Metz du Graouilly, ou de Marthe, qui dompte la Tarasque terrorisant Tarascon.

Ces victoires donnent souvent lieu à la conversion massive des populations.

De fait, la victoire acquise sur les dragons symbolise le triomphe du Bien sur le Mal, le diable et ses créatures, comme le montre par exemple, de façon archétypale, la tradition développée autour de sainte Marguerite d’Antioche : martyr chrétienne, celle-ci, confrontée à plusieurs reprises à des dragons, aurait mis l’un d’eux en fuite par un signe de croix et aurait éventré un autre, qui venait de l’engloutir, à l’aide d’un crucifix. La célèbre légende de saint Georges terrassant le dragon lie quant à elle la libération d’une ville à celle d’une princesse, exposant de ce fait l’un des thèmes de prédilection des récits chevaleresques.

La légende de Tristan et Iseut, intégrée dans le cycle arthurien à partir du XIIIe siècle, dans laquelle les dragons apparaissent à plusieurs reprises, narre ainsi comment Tristan, libérant le royaume d’Irlande d’un terrible dragon, gagne la main d’Iseut. 5 POUVOIR ET BIENFAISANCE : LE DRAGON DANS LES CROYANCES ASIATIQUES Dans la mythologie de nombreux pays d’Extrême-Orient, notamment en Chine et au Japon, le dragon représente le pouvoir suprême.

Sa figure, généralement bienfaisante, connaît une grande popularité.

Ainsi, en Indonésie, le dragon est associé à la fertilité et offre une protection contre les mauvais esprits.

La Chine connaît quant à elle toutes sortes de dragons, certains reliés plus spécifiquement à la terre, d’autres à l’air ou à l’eau.

Munis à l’âge adulte, selon la tradition, de cornes de cerf, d’oreilles, d’une barbe et d’écailles, les dragons chinois naissent d’un œuf et connaissent plusieurs métamorphoses au cours de leur longue vie.

Des distinctions de couleurs existent également entre eux.

Au sommet de la hiérarchie trône le dragon à cinq griffes rattaché à la figure de l’empereur, lui même dénommé « Fils du dragon » et seul autorisé à orner des vêtements à l’effigie de ce dernier.

Au Japon, c’est le dragon à trois griffes qui occupe la position suprême.

Par ailleurs, en Chine, le dragon incarne la connaissance et la sagesse, valeurs symbolisées par la perle qu’il tient dans sa gueule ou entre ses griffes, ainsi que la force.

Au cours des défilés traditionnels du jour de l’An chinois, des danses mettant en scène des dragons de papier ou de toile sont réalisées dans le but d’obtenir la prospérité durant la nouvelle année. 6 UNE FIGURE UNIVERSELLE ET INTEMPORELLE Le dragon apparaît, sous des formes variées, au sein de bien d’autres territoires et cultures.

Ainsi, Quetzalcoatl, le « Serpent à plumes »), vénéré par les Aztèques, ou le Serpent Arc-en-ciel, créateur du monde selon les Aborigènes d’Australie sont des figures eu travers desquelles on peut également le reconnaître.

Depuis son apparition dans l’imaginaire humain, l’animal n’a cessé d’être représenté.

Sa figure apparaît au fil du temps sur une multitude de supports comme en témoigne, par exemple, le grand nombre d’œuvres de bronze ou de jade de la Chine ancienne, ou encore les pièces d’orfèvrerie, les enluminures et les sculptures de l’Occident médiéval qui sont parvenues jusqu’à nous.

De nos jours encore, sa figure rencontre un vif succès et demeure un motif décoratif populaire.

Le dragon continue en outre d’habiter les formes de narration et d’expression contemporaines.

Mangas, récits d’Heroic Fantasy, jeux de rôle, films et jeux vidéo sont autant de témoignages qui confirment la force et la permanence de son lien avec les peurs et les rêves qui se nichent dans l’inconscient de l’humanité entière. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles