Don Juan Molière Scène 5 Et 6 Acte V
Publié le 15/09/2006
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Introduction: Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière ,est un dramaturge et acteur du théâtre français du 17ème siècle. Cet auteur parfois impitoyable envers les faux savants, les mensonges des médecins ignorants, la prétention des bourgeois enrichis. Veut aider la jeunesse qu'il aime à se libérer des contraintes absurdes selon lui de la société dans laquelle il vit. Cette critique de la société, et de la façon de vivre de certaines personnes, se fait ressentir dans l'œuvre ici présente intitulée: Don Juan ou le Festin de pierre. Cette comédie en V actes, écrite en prose, est jouée pour la première fois en 1665 au Théâtre du Palais Royal, par Molière et sa troupe de comédiens. Molière relate à travers cette pièce la vie d'un personnage infidèle, séducteur, libertin et blasphémateur qui se nomme Don Juan, jeune noble vivant en Sicile avec son brave et loyal valet Sganarelle. Au moment de cet extrait, nous sommes à la scène 2 de l'acte V, Don Juan vient de recevoir la visite de la statue du commandeur qui l'a invité à dîner. Dans la scène précédente, il a fait croire à son père D. Louis, qu'il s'est converti au droit chemin grâce à la bonté divine condamnant ainsi les folies et la vie dissolue qu'il menait avant mais ce n'était que tromperie comme le découvre Sganarelle au début de la scène. Montrant un visage encore inconnu: celui de l'hypocrisie. Cette tirade permet en même temps à Don Juan de montrer sa simplicité à manipuler parfaitement bien l'art de la rhétorique ou autrement dit « un bon parleur «, tout en mettant en évidence ses valeurs fondées sur l'hypocrisie. Par conséquent , comment Molière dans la scène 2 de l'acte V, transforme la manipulation et l'hypocrisie de son personnage en sujet polémique et par conséquent en critique sociale. Au début de la scène, après le départ du vieillard, Sganarelle qui se réjouit de l'attitude de son maître, pense qu'il est devenu un homme bien, un bon croyant et par conséquent que sa vie de libertin fait parti désormais du passé: « Ah! Monsieur, que j'ai de joie de vous voir converti «l.1. Mais tout de suite, Don Juan fait comprendre que cela n'était que mensonge: « l.6, 10 et 11 « Dans la première longue tirade de Don Juan ( l.14), celui-ci explique qu'il a tout simplement menti pour « ménager son père «et se « mettre à couvert «, un moyen de cacher sa véritable personnalité. Celle-ci se dévoile au fur et à mesure, à travers son argumentation, Don Juan dévoile son ressenti envers la religion et l'hypocrisie. On remarque immédiatement, l'athée endurci qui est en lui, certes il n'explique pas le fait que la statue puisse parler, qui relève du fantastique ( l.14 à 15). Mais ce phénomène ne fait trembler en rien les convictions de Don Juan. Pour lui , la statue n'a rien de divin, n'a aucune connotation religieuse: « cela n'est pas capable ni de convaincre mon esprit, ni d'ébranler mon âme « l.15-16. Pour appuyer son argumentation, il emploie un ton sûre et efficace, avec l'emploi du pronom indéfini « on «l.31-32 et « ils «l.42, un moyen de montrer à Sganarelle qu'il n'est pas le seul à utiliser le vice de l'hypocrisie, d'autres le soutiennent en quelque sorte. Les métaphores, ainsi que les personnifications et les évocations concrètes comme « ferme la bouche «, « un bouclier du manteau de la religion «l.45 ainsi que les « Ö « renforcent l'efficacité de la parole, en voulant convaincre Sganarelle, par la même occasion il veut convaincre le spectateur de la justesse de ses idées ainsi que de son attitude. L'emploi de connecteurs logiques permettent de renforcer la démonstration de Don Juan et de structurer la tirade: « ainsi qu'il «, « si «, mais l'emploi du présent de vérité général fait de même: « Il n'y a «, « passent «, « est «. Son discours se renforce , il est sûre de ce qu'il dit et veut convaincre son auditoire , et ceci se retrouve dans la question rhétorique: L.43 à 47, il y répond tout en la posant, ce qui prouve la confiance qu'il a dans ses propos. La référence implicite à la cabale des dévots montre sa critique qui commence face à la religion à travers ses formules: « qui en choque un, se les jette tous sur les bras «, mais il veut montrer cette religion comme fausse et autant hypocrite que lui: l.53-55 : la cabale le défendrait même dans son hypocrisie. Mais cette référence permet d'accentuer encore plus le ressentit de Don Juan face à la religion et l'hypocrisie. Pour lui l'hypocrisie est tout à fait normal, celle-ci étant à la mode: l.29-30 A travers l'art de la parole, et la façon dont il excelle comme orateur, Don Juan fait une dénonciation de sa vision personnelle mais généralisée, de la religion et de l'hypocrisie à son valet. Sganarelle joue le rôle de confident, mais aussi de témoin face à l'hypocrisie qui envahit son maître. Molière, utilise un discours moral qui permet de renforcer les paroles de Don Juan et de convaincre par la même occasion Sganarelle « c'est ainsi qu'il faut profiter «. les hyperboles employées renforcent le ton du discours: « le personnage d'homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu'on puisse jouer aujourd'hui, et la profession d'hypocrite a de merveilleux avantages . « . Ce vice, se transforme peu à peu en vice social. Par conséquent, être hypocrite pour Don Juan, lui permet désormais de juger et accuser les autres l.52 « Je m'érigerai en censeur des actions d'autrui, jugerai le mal de tout le monde «.Et pourquoi s'en priverait-il? Il n'est pas le seul à le faire comme il le constate à la l.26-27. Mais le comble de l'immoralité apparaît avec ce nouvel avantage qu'apporte l'hypocrisie: celui de la vengeance personnelle « je me ferai vengeur des intérêts du ciel « l.59-60. Il se prend ici pour le bras de dieu, son représentant sur terre à travers cette phrase. Il trouve du plaisir à se venger. Molière dénonce l'hypocrisie, et son personnage s'en sert , et cela va lui permette d'être méchant et de profiter de la faiblesse des hommes. Don Juan joue de l'hypocrisie, ce qui amène le côté théâtrale et comique à la pièce. Molière se sert du théâtre pour montrer la comédie humaine qu'il l'entoure grâce au champ lexical du théâtre: « Ô «, « Ô ciel !«, amène un côté comique à la tirade de Sganarelle sincère. Alors que Don Juan défend son attitude en montrant les avantages de l'hypocrisie, son portrait change, il devient un personnage qui se dévoile, menteur, mesquin. Il change de masque, il n'est plus le même qu'au début, en effet il passe d'un être conquérant à un hypocrite manipulateur, qui cherche la gloire tout en étant un libertin tranquille. Don Juan se montre provocateur face à la religion. Don Juan fait tomber le masque, et montre un visage noir de sa personnalité.. Dans la première partie de la longue tirade, Don Juan fait une critique du pouvoir sociale mais dans la seconde partie c'est son immoralité qui est mise au premier plan: « c'est sous cet abri favorable que je veux me sauver «l.50-51La haine commence à l'envahir: « je ne pardonnerai jamais et garderai tout doucement une haine irréconciliable « l.58-59. La critique de l 'hypocrisie devient un discours ironique contre la société; « l'hypocrisie est un vice à la mode «l.29-30. Il y peint ici, une peinture sociale de des habitudes sociales de son époque: « les vices passent pour des vertus «l.30. Cette critique généralise donc l'ensemble de la société « on «, « chacun «. Mais cette remarque, a pour unique but d'arriver à une critique des faux dévots, par une allusion à la censure « des hommes sont exposés à la censure « l.35. L'image de la société du XVIIème siècle est flagrante: une société menteuse, hypocrite et lâche. Don Juan en est le parfait représentant. Il passe du libertin qui s'exhibe au passage à l'ombre, au lâche qui se cache pour assurer ses intérêts « c'est sous cet abris favorable, que je veux me sauver et mettre en sûreté mes affaires «l.50-51, « j'aurai soin de me cacher « l.52,« c'est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrais «l.55-56 Sganarelle dénonce les erreurs de son maitre « Il ne vous manquait plus que d'être hypocrite pour vous achever de tout point «, l.66-67. Pour lui, sans est trop, il peut supporter les nombreux défauts de son maître comme le libertinage, le mensonge mais l'hypocrisie et son attaque sans cesse contre la religion sont de trop pour lui. Malgré son raisonnement aux apparences naïves et comiques: « Ô ciel! Qu'entend-je ici? «l.66, son enchaînement de phrase courte qui amène le ton comique à cette tirade « faites moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous le voulez «... l.69-70, montre à quel point le valet est perdu face à l'attitude de son maître, et que pour lui l'hypocrisie est le mal absolu. Son raisonnement est donc mis en opposition avec le discours bien construit de Don Juan . Certes, le discours de Sganarelle est simple mais il ramene à la vérité, alors que celle de Don Juan qui est bien plus complexe par sa forme et plus travaillé, n'est qu'un mensonge de plus pour cacher les objectifs du personnage. Nous pouvons en conclure que Sganarelle, cherche à prévenir son maître du châtiment qui l'attend. Le passage prend donc la forme d'une leçon de morale mais son contenu reflète en fin de compte l'ignorance du valet face à la personnalité de Don Juan, car il ne l'écoutera malgré ses essais « Après cela, si vous ne vous rendez pas, tant pis pour vous «l.89. Conclusion: Cette scène 2 de l'acte V de Don Juan, met encore plus en avant la noirceur du personnage, au point qu'on peut se demander si cette comédie en est bien une. Le séducteur et libertin vu dans les actes précédents se révèle en fin de compte un hypocrite militant défendant en aucun cas son hypocrisie. En plus de cela, ce personnage, n'apprécie pas les conséquences sociales du fait qu'il ne croit pas en dieu. En quelques sortes Molière fait de même, Il exprime la volonté de condamner la fausse dévotion. En ayant pour désir de refonder la société sur la sincérité. Pour lui un « faux dévot «oublie complètement le fondement social qui est l'honnêteté en prêtant aux hommes les faux signes d'une relation avec le divin. Don Juan est prêt pour sa rencontre avec la statue du Commandeur et Molière met en œuvre la cabale de dévot.
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Don Juan fait une critique du pouvoir sociale mais dans la seconde partie c'est son immoralité qui est mise au premier plan: « c'estsous cet abri favorable que je veux me sauver »l.50-51La haine commence à l'envahir: « je ne pardonnerai jamais et garderai toutdoucement une haine irréconciliable » l.58-59.
La critique de l 'hypocrisie devient un discours ironique contre la société; «l'hypocrisie est un vice à la mode »l.29-30.
Il y peint ici, une peinture sociale de des habitudes sociales de son époque: « les vicespassent pour des vertus »l.30.
Cette critique généralise donc l'ensemble de la société « on », « chacun ».
Mais cette remarque, apour unique but d'arriver à une critique des faux dévots, par une allusion à la censure « des hommes sont exposés à la censure »l.35.
L'image de la société du XVIIème siècle est flagrante: une société menteuse, hypocrite et lâche.
Don Juan en est le parfaitreprésentant.
Il passe du libertin qui s'exhibe au passage à l'ombre, au lâche qui se cache pour assurer ses intérêts « c'est sous cetabris favorable, que je veux me sauver et mettre en sûreté mes affaires »l.50-51, « j'aurai soin de me cacher » l.52,« c'est là levrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrais »l.55-56 Sganarelle dénonce les erreurs de son maitre « Il ne vousmanquait plus que d'être hypocrite pour vous achever de tout point », l.66-67.
Pour lui, sans est trop, il peut supporter lesnombreux défauts de son maître comme le libertinage, le mensonge mais l'hypocrisie et son attaque sans cesse contre la religionsont de trop pour lui.
Malgré son raisonnement aux apparences naïves et comiques: « Ô ciel! Qu'entend-je ici? »l.66, sonenchaînement de phrase courte qui amène le ton comique à cette tirade « faites moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi,assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous le voulez »...
l.69-70, montre à quel point le valet est perdu face à l'attitude de sonmaître, et que pour lui l'hypocrisie est le mal absolu.
Son raisonnement est donc mis en opposition avec le discours bien construitde Don Juan .
Certes, le discours de Sganarelle est simple mais il ramene à la vérité, alors que celle de Don Juan qui est bien pluscomplexe par sa forme et plus travaillé, n'est qu'un mensonge de plus pour cacher les objectifs du personnage.
Nous pouvons enconclure que Sganarelle, cherche à prévenir son maître du châtiment qui l'attend.
Le passage prend donc la forme d'une leçon demorale mais son contenu reflète en fin de compte l'ignorance du valet face à la personnalité de Don Juan, car il ne l'écouteramalgré ses essais « Après cela, si vous ne vous rendez pas, tant pis pour vous »l.89.
Conclusion: Cette scène 2 de l'acte V deDon Juan, met encore plus en avant la noirceur du personnage, au point qu'on peut se demander si cette comédie en est bien une.Le séducteur et libertin vu dans les actes précédents se révèle en fin de compte un hypocrite militant défendant en aucun cas sonhypocrisie.
En plus de cela, ce personnage, n'apprécie pas les conséquences sociales du fait qu'il ne croit pas en dieu.
Enquelques sortes Molière fait de même, Il exprime la volonté de condamner la fausse dévotion.
En ayant pour désir de refonder lasociété sur la sincérité.
Pour lui un « faux dévot »oublie complètement le fondement social qui est l'honnêteté en prêtant auxhommes les faux signes d'une relation avec le divin.
Don Juan est prêt pour sa rencontre avec la statue du Commandeur etMolière met en œuvre la cabale de dévot..
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