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DOM JUAN le theatre de moliere

Publié le 01/02/2011

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juan

Le passage qui nous intéresse ici, constitue le dénouement de la pièce : scène 5 et 6 acte V. A l’en croire, Don Juan s’est convertie. En réalité ce n’est qu’une ruse pour protéger ses agissements auquel il ne compte pas renoncer. Il va désormais utiliser le masque de l’hypocrisie. Cet a ce moment, que le valet aperçoit un spectre « Ah ! Monsieur c’est le Ciel qui vous parle », des lors il est évident pour le public que la fin approche. La première partie de notre commentaire sera consacrée au dénouement rapide et spectaculaire, puis nous étudierons le comportement de Don Juan dans de telles circonstances et nous terminerons enfin par la signification problématique de ce dénouement. Le dénouement que constitue Don Juan se profuse tout d’abord d’éléments spectaculaire, tels qu’un spectre qui change de figure et représente le temps ; ainsi que la terre d’où s’échappe les flammes de l’enfer « la terre s’ouvre et l’abime ; et il en sort de grands feux ». On remarque aussi un dénouement rapide, avec une certaine sobriété des paroles, ce qui est étonnant du fait des premiers actes bavards. En effet, ici le spectre ne parle qu’une fois et de façon solennelle à la troisième personne, celui ci s’exprime sous la forme d’une sentence comme l’indique la phrase « Don Juan n’a plus qu’un moment (…) sa perte est résolu », ca parole est comme un acte, car après avoir annoncer la damnation du pécheur, celle ci se réalise sans délai. De plus, normalement, les personnages principaux devraient être rassemblé sur scène, ici on retrouve seulement Sganarelle avec une dernière réplique. Ce dénouement rapide et spectaculaire est notamment envahit par le surnaturel. Tout d’abord, un spectre en femme voilé ; on peut y trouver deux interprétations tels que le retour de Done Elvire comme le suggère « je crois connaître cette voix » qui revient sous la forme d’un messager personnel afin de lui laisser une dernière chance, mais aussi le symbole de toute les femmes que Don Juan a pu humilié. Une deuxième figure du surnaturelle apparaît : le temps avec sa faux à la main qui est une représentation allégorique et terrifiante signifiant l’expiration du délai pour changer. Et enfin, troisième figure surnaturelle, la statue. Représenté en empereur romain, elle apparaît ici comme l’agent de la justice divine : ces paroles déclenchent la punition. Le dénouement est ainsi donc rapide et spectaculaire envahi par le surnaturel. Voyons cependant l’attitude de Don Juan face à ce châtiment. Si l’ont résume le comportement de Don Juan, on parlerait de fermeté, dignité et fidélité a lui même jusqu’au bout. En effet, il reste gentilhomme, (Don Juan est un seigneur) dans un moment aussi crucial, il reste noble et respecte quelques règles de noblesse tels que la civilité et la fierté : « qui ose tenir ces paroles ? ». Cependant Don Juan se soucie jusqu’au bout de sa gloire et de sa réputation : « Non, non, il ne sera pas dit (..) de me repentir » et reste maitre de lui en gardant son épée « je veux éprouver avec mon épée ». Don Juan reste néanmoins l’homme qu’il était : un rationaliste qui ne crois que ce qui se démontre « Spectre, fantôme ou diable, je veux voir ce que c’est ». Il cherche aussi a ramener l’inconnu à du connu : « je crois connaître cette voix ». L’attitude de Sganarelle est différente, celui ci accepte d’emblé le surnaturel, ce qui valorise Don Juan. Don Juan n’a aucun remord ; en commençant ces répliques par une doubles négation « non, non » on trouve l’homme du refus et de la révolte qui refuse de se repentir. En effet, quand il se voit entrainer dans les flammes de l’enfer, Don Juan ne se repenti toujours pas, il n’exprime que sa douleur physique « Un feu invisible me brule (…) braisier ardent ». Ce comportement héroïque de Don Juan jusqu’au bout a contribuer a rendre problématique la signification de ce dénouement. En effet ce dénouement à poser et pose certains problèmes. Tout d’abord, Molière reste conforme a la tradition, en effet, il respecte le mythe de Don Juan, le méchant est puni : Don Juan retourne dans les flammes de l’enfer. L’intention de cette fin est moraliste, elle permet de nous faire peur : voilà ce qui nous arrive si l’on est libertin. Cependant, derrière cette façade de morale, Molière se moque de la tradition. En effet, le dénouement valorise le héros, son comportement étant courageux et héroïque. La leçon de moral est ainsi amoindrie puisqu’on nous montre un libertin héroïque. Grace à la réplique de Sganarelle, un réelle comique est assuré. En effet, c’est sur lui que se termine la pièce, avec la frayeur de celui ci. On passe ainsi brusquement de la tragédie à la comédie, et du spirituel au matériel. Sganarelle ne présente aucun sentiment sur la mort de Don Juan et ne s’intéresse qu’a ses biens « mes gages ! Mes gages ! ». Molière ne prend donc pas son dénouement au sérieux, Don Juan est avant tout une comédie et Molière a voulu faire son retour. On constate ainsi un dénouement rapide et spectaculaire, qui laisse a diverses interprétations. L’attitude de Don Juan reste héroïque jusqu’au bout et créé ainsi certaines problématiques. On découvre ainsi la richesse de l’œuvre

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