divise la connaissance pure a priori en deux éléments très différents, celui des choses comme phénomènes et celui des choses en soi.
Publié le 22/10/2012
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«
21 Utilité de la Critique
tres et des physiciens, une révolution complète, que consiste
l'œuvre de cette Critique de la raison pure spéculative.
Cette
critique est un traité de la méthode
et non un système de la
science elle-même; mais elle en décrit pourtant toute la cir conscription, et elle en fait connaître à la fois les limites et toute
l'organisation intérieure.
C'est que la raison spéculative a ceci de
particulier qu'elle peut et doit mesurer son pouvoir propre suivant
les diverses manières dont elle choisit les objets de sa pensée, faire
aussi
un dénombrement complet de toutes les façons différentes
de se poser des problèmes, et se tracer ainsi tout le plan d'un sys tème de métaphysique.
En effet, en ce qui regarde le premier
point, rien dans la connaissance a priori ne peut être attribué
aux objets, que ce que le sujet pensant tire de lui-même; et, pour
ce qui est
du second, la raison pure constitue, au point de vue des
principes de la connaissance, une unité à part et indépendante où,
comme dans un corps organisé, chaque membre existe pour tous les autres et tous pour chacun, "et où aucun principe ne peut être
pris pour certain sous un point de vue, sans avoir été examiné
dans l'ensemble de ses rapports à l'usage entier de la raison pure.
Aussi la métaphysique a-t-elle ce rare bonheur, qui ne saurait
être le partage d'aucune science rationnelle ayant affaire à des
objets (car
la logique ne s'occupe que de la forme de la pensée en
général), qu'une fois mise par cette critique dans le sûr chemin
de la science, elle peut embrasser complètement tout le champ des
connaissances qui relèvent d'elle, achever ainsi son œuvre et l'abandonner à 1 'usage de la postérité comme une possession
qui ne peut plus être augmentée, puisqu'il ne s'agit que de déter miner les principes et les limites de leur usage, et que c'est elle même qui les détermine.
Elle est donc tenue à cette perfection
comme science fondamentale et c'est d'elle qu'on doit pouvoir
dire :Nil actum reputans, si quid superesset asrendum 1
.
Mais quel est donc, demandera-t-on, ce trésor que nous pen sons léguer à la postérité dans une métaphysique ainsi épurée par la critique et par elle aussi ramenée à un état fixe? Un coup d'œil
rapide jeté sur cette œuvre donnera d'abord à penser que l'uti lité en est toute négative (ou qu'elle sert seulement à nous
empêcher de pousser jamais la raison spéculative au delà des
limites de l'expérience, et c'est là dans le fait sa première utilité).
l.
« Considérant n'avoir rien fait si quelque chose restait à faire »..
»
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