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Dissertations sur les fonctions de la poésie

Publié le 27/02/2008

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La poésie et notamment la poésie lyrique permet au poète d’exprimer des sentiments profonds. La notion de lyrisme a ses origines dans l’antiquité et doit son nom à la lyre, instrument associé à Apollon et Orphée, qui accompagne les aèdes. Il devient rapidement le symbole de l’inspiration poétique. La poésie lyrique se développe au XVIIIème siècle et triomphe au XIXème., elle permet de traduire l’intimité du poète. C’est la période de l’exaltation du Moi. L’auteur nous parle de son malheur, sa douleur, ses craintes, ses doutes, ou son bonheur. Ce sont pourtant plus souvent des sentiments douloureux. Le Moi devient sujet et objet du poème. Lamartine disait a ce sujet : « Je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moi-même. Ce n’était pas un art, c’était un soulagement de mon propre cœur qui se berçait de ses propres sanglots. ». Rien ne pouvait mieux définir et résumer ce genre ! On retrouve bien d’autres poètes qui s’expriment a travers la poésie lyrique, Victor Hugo, par exemple, écrivain romantique français du 19ème siècle. Il écrit un grand nombre de poèmes lyriques dans son recueil Les Contemplations, tel que Demain, dès l’aube... qu’il écrit en 1856 et ou il s’adresse à sa fille Léopoldine disparue quatre ans plus tôt. A travers ce poème, l’auteur exprime son accablement face à cet événement tragique, on ressent sa tristesse et sa douleur. On retrouve ainsi un des thèmes principaux de la poésie lyrique, celui de la mort. Cependant, le sujet de l’amour est également très courant, on le rencontre par exemple dans le recueil Le Phénix de Paul Eluard et particulièrement le poème intitulé Je t’aime, écrit en 1950 dédié à Dominique qu’il vient de rencontrer et qui sera sa muse et sa femme. Il exprime ici la passion sincère qu’il a pour elle, et par la même occasion nous confie ses deuils amoureux. Le « je » occupe une place prépondérante, et fait référence au lyrisme poétique. On retrouve le thème de l’amour chez d’autres auteurs comme Guillaume Apollinaire avec ses poèmes La guerre, l’amour  et O mon cœur j’ai connu, ou chez Louis Aragon avec en particulier son recueil Les Yeux d’Elsa.  La poésie permet à l’auteur de nous faire part de sentiments authentiques. La déception amoureuse est fréquemment traitée par ces différents poètes, mais elle n’est pas leur seul tourment. Les poètes, et essentiellement ceux du 19ème siècle, sont habités par un mal-être général et profond. Ils sont angoissés, souffrent d’un mal de vivre, d’une tristesse, d’un désespoir et d’une certaine incompréhension. Ils expriment au travers de leurs poèmes les tourments de leur cœur et de leur âme. Parmi ces auteurs, on retrouve un poète majeur de l’histoire de la poésie française, Charles Baudelaire. Ce dernier a admirablement illustré son malaise existentiel au travers de ce qu’il nomme le spleen et qui formera la trame de son recueil Les Fleurs du Mal. Angoisse, lassitude allant jusqu’à l’ennui profond, mélancolie et bien sûr la terreur du temps qui passe. De même, nous retrouvons ces souffrances, doutes, désillusions,  chez  Arthur Rimbaud, dans son recueil Une saison en Enfer. Alphonse de Lamartine, fait aussi partie de ces poètes tourmentés, qui expriment leur douleur à travers leurs écrits. Il place le « moi » au centre de son art, notamment dans son recueil Méditations Poétiques publié en 1820.  A travers ces exemples, nous avons donc pu vérifier, que la poésie lyrique est un moyen privilégié de l’expression des grands sentiments : l’amour, la mort, la solitude, le mal-être profond et bien d’autres. 

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