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Dissertation Philosophique : Peut-on apprendre à vivre ?

Publié le 08/12/2015

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Dissertation Philosophique : Peut-on apprendre à vivre ? Nous allons tout d’abord essayer d’analyser la question posée. -\"Peut-on\" : signifie est-on capable?  Mais aussi : avons-nous le droit de? Lorsqu’on se demande si on peut traverser aux feux, on sait qu’on peut le faire, mais on cherche à savoir si c’est permis. Tandis que lorsqu’on se demande si on peut sauter quatre mètres à la perche, il n'est pas question de permission mais de capacité. Dans ce contexte, \"peut-on\" est utilisé pour savoir si la tâche qui est visée est réalisable. Le verbe « pouvoir » utilisé dans la problématique, implique que l’on ait le choix, que l’on peut simplement répondre par « oui » ou « non ». -\"Apprendre\" : signifie surtout acquérir un savoir. Lorsqu’on parle d’apprendre, on parle de sciences, tels que les mathématiques, la physique et bien d’autres. On peut aussi parler l'acquisition d'une technique, d'une méthode (artisanat), ou encore d’un apprentissage par cœur (poésie, partition de piano). Ce qui a été appris a été enseigné et peut ensuite être répété et est relatif aux sciences, à l'artisanat ou à l'art. -\"vivre\" : Ce mot nous fait penser immédiatement à un sens plutôt biologique. Respirer, se nourrir et se reproduire. Vivre ne veut pas dire seulement survivre. Il est pertinent de se demander si parfois les hommes vivent vraiment. Biologiquement, bien sûr, mais existentiellement? Dans ce contexte, on parle plutôt d’un bien-être spirituel. Etre vivant est un état de faits et non une action. Il semble donc que la vie ne nécessite aucun effort particulier et notamment, aucun effort d’apprentissage.Le paradoxe ici vient du fait que, peut-on apprendre quelque chose d’inné, à savoir la vie ?A travers cette question, on expliquera quelles sont les valeurs et le sens de la vie. Afin d’y arriver nous allons donc nous demander : peut-on apprendre à vivre ?Dans un premier temps nous montrerons que la vie semble être une évidence, et dans un second temps qu’elle nécessite un certain apprentissage. L’évidence de la vie On voit bien le paradoxe : il semble contradictoire de vouloir apprendre à vivre, habituellement quelque chose d’inné. Lorsqu’un être vient au monde, on dit qu’il « nait », que c’est le début de sa vie. En effet, on remarque que dès sa naissance, l’enfant à cette capacité de vivre : cela lui vient tout naturellement, sans que personne ne lui ait encore appris quoi que ce soit, il respire, son cœur bat, ses organes fonctionnent : Il est prêt à vivre. Il semble donc qu’apprendre à vivre soit quelque chose d’inné. On peut aussi nous pencher sur le niveau cellulaire. Dès leur création, les cellules n’ont pas besoin qu’on leur apprenne à fonctionner, à se multiplier : à vivre. Elles le faire de manière innée, tout comme le nouveau-né. On peut même se pencher sur un niveau encore inférieur, au niveau de l’ADN. On peut observer la même chose : les protéines ne sont que le produit d’une transcription de l’ARN messager. Il ne s’agit pas donc pas d’un apprentissage mais d’une simple transcription de ce qu’on pourrait qualifier d’ordre. Nos corps, obéissent donc à des mécanismes leurs permettant de survivre. Ils obéissent à la vie, sans que quelqu’un leurs ai appris. Tout se passe comme si la vie était une évidence, qui n’était pas à apprendre. En effet, nos expériences personnelles nous forge intérieurement et chaque individu est alors un être unique. Bien que nous possédions un esprit de réflexion, l'homme est naturellement spontané et ne réfléchit pas toujours avant d'agir. Par exemple, un enfant pense, réfléchit mais pourtant il agira spontanément sans se soucier du reste. Nous pouvons considérer la vie comme une évidence, et quelque chose d'innée et de naturel. L'authenticité et la fraicheur font partie de la vie, et il est difficile de toujours réfléchir avant de s'exprimer ou avant d'agir. On ne pourrait pas apprendre à vivre car il n’existe pas de principes universels, de règles pour apprendre à vivre. Il est dur de se demander « comment vivre ? ». Vivre n’est pas une science à proprement parlé. C’est quelque chose de subjectif car personne ne connait la recette pour apprendre à vivre par exemple, ceci est propre à chaque individu. Certains aspects de la vie plairont plus à certains qu’à d’autres. Vivre n’est pas une science mais un art. Il n’y a pas de manière précise d’y arriver, c’est plutôt un cheminement personnel qui permet de s’élever en tant qu’être humain. L’Apprentissage de la vie L’éducation tient un rôle essentiel dans l’apprentissage de la vie. L'éducation est une manière d'apprendre à vivre par l'expérience. En effet, elle nous permet de comprendre le fonctionnement de la vie en société et de mieux réussir à s'y intégrer. Il ne s'agit pas de vivre, biologiquement parlant.  Apprendre, c’est aussi éduquer, ou être éduqué. « ducare » en latin, signifiant conduire ; conduire, guider vers la vie qui lui conviendra. Contrairement aux enseignants actuels, les éducateurs font évoluer leurs élèves de manière plus personnelle. Chaque élève est étudié individuellement afin d’adapter son éducation à ce dernier. Grâce à cela les élèves seront plus susceptibles « d’apprendre à vivre ». Erasme a dit « On ne nait pas Homme, on le devient. » L’homme est un être capable de toujours s’améliorer, il est toujours capable de progresser. Il suffit seulement qu’un éducateur l’aide à le guider au maximum vers la vie qui lui correspondra le mieux. Nous n’avons pas qu’une existence immédiate. Il y a une existence en soi, mais aussi une existence pour soi. Nous allons voir la thèse d’Hegel dans l’Esthétique. L’en-soi représente les choses physiques telles que des objets, un monde dans lequel les choses ont une essence, soit une fonction déterminée. Ensuite, le pour-soi, qui est tout le contraire de l’en-soi. Il n’y a plus d’essence, mais bien une existence libre jetée dans le monde. C’est à lui de se construire l’essence. L’en-soi est donc le mode d’être des choses, le pour-soi le mode d’être des hommes. De plus, apprendre à vivre nécessite aussi un certains entourages. Prenons par exemple, un enfant de 1an. Pour ce qui est d'apprendre à marcher, la stimulation de l'entourage est absolument nécessaire. Des bébés de cet âge, abandonnés, et, élevés en pouponnière, restent assis le regard dans le vague, sans bouger. Il commencera à avoir envie de marcher lorsque quelqu'un de particulier s'occupera de lui. Pour apprendre à vivre c’est la même chose. Sans présence externe c’est plutôt difficile, voire impossible.Prenons un autre exemple, lorsque l'on est trop bloqué par des peurs qui empêchent de vivre, une psychanalyse est un moyen très efficace de s'en libérer. Cela, comme vous le savez tous, se fait à 2 : face à soi certes, mais avec une autre personne formée à cette technique. Encore une fois afin d’avancer, de progresser, l’aide d’un individu externe est insidpensable. Pour conclure, on peut dire qu’apprendre à vivre est quelque chose d’inné. En effet, au sens biologique du terme, on n’apprend pas à respirer, à se nourrir et se reproduire. De plus, « Apprendre à vivre » est plutôt subjectif, ce n’est pas une science exacte. Cependant, il existe un certain apprentissage, notamment grâce à l’enseignement permettant aux individus d’être guider.de la vie. la vie n’est pas forcement associer à l’apprentissage et à la recherche de connaissances, mais d’une seconde manière la vie consiste à la recherche du bonheur, et cette quête du bonheur ce fait pour beaucoup par la recherche du savoir, mais tout ceci n’est que subjectif car personne ne connait la recette de l’amour ou du bonheur par exemple, tout ceci est propre à chaque individu. En dernier point il ne faut surtout pas oublier que la vie ne peut pas être prédéterminée, et qu’elle est soumise au « jeu du hasard ». On peut donc considérer que la liberté spontanée s'oppose à l'expérience et à l'apprentissage de la vie. Mais ils participent ensemble à la vie. Tout l'apprentissage de la vie consiste donc à concilier cette liberté spontanée et naturelle avec ces règles imposées par la société et par notre éducation. Vivre, au sens inné ne s'apprend pas. Mais l'homme ne se contente pas de cela. En soit « apprendre à vivre, c’est apprendre à traverser ce que la vie nous intime de vivre. » En ce sens, l’on n’a pas le choix, nous nous devons d’apprendre à vivre, la question du devoir dépasse celle du pouvoir. L'apprentissage de la vie est donc possible grâce à l'association de l'éducation, de la spontanéité et de la liberté.

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