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Dissertation Eveque et pouvoirs dans le monde franc

Publié le 04/12/2014

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Evêque et pouvoir dans le monde franc du 5e au 8e siècle Si les invasions barbares ont interrompues la christianisation de l'Occident, au lendemain de cette période mouvementée, l'Église de Gaule conserve une armature institutionnelle empruntée au Bas-Empire romain. Depuis Clovis qui renoue avec la chrétienté, les anciennes provinces romaines sont en effet associées à douze provinces ecclésiastiques, dont la métropole est le siège d'un évêque dit «métropolitain », qui préside les conciles provinciaux, qui sacre et qui règle les litiges des autres évêques chargés d'administrer des diocèses. De fait, les évêques bénéficient, dès le début du Ve s, d'un pouvoir considérable tant religieux qu'administratif et politique; d'où l'enjeu de sa désignation. Comment qualifie-t-on son pouvoir ? Le pb va alors être de savoir limiter le pouvoir croissant des évêques tandis qu'ils sont renforcés par les rois mérovingiens. L'évêque, un « appui » pour le roi l'évêque, l'un des moyens de gouvernement de la dynastie ... Geste politique habile : conversion de Clovis, qui daterait de 481 environ, peut-être 482. Les francs s'appuient sur le réseau des évêques gallo-romains dans leurs conquêtes. Les évêques y trouvent aussi leur compte en gagnant la protection des rois francs. Cette alliance entre la royauté et le clergé va provoquer peu à peu une intrusion des laïcs dans les affaires religieuses. Les rois vont prendre ainsi l'habitude de nommer les évêques. Seront choisis par les rois au sein de leurs fidélités, ce qui renforce leur pouvoir épiscopal. ... qui légifère parfois par le moyen de ses concile. Les évêques sont en effet les maitres de la doctrine. Concile : Des aristocrates étant partenaires privilégiés des comtes. Les évêques sont issus pour la plupart de l'aristocratie gallo-romaine. Ex : Appartenance de Grégoire de Tours, évêque de Tours, à une grande famille aristocratique. Contrôler l'action et limiter les abus des comtes. Il est ainsi une aide précieuse pour l'État et lui retire le poids de tout devoir d'assistance et d'instruction. En échange, il obtient pour lui-même et pour ses clercs d'importants privilèges économiques (nombreuses donations pieuses), mais surtout financiers et judiciaires grâce à l'octroi fréquent, au 7e siècle, d'un diplôme d'immunité, source d'abus futurs. Les évêques, en tant que fidèle du souverain, se voient donc attribuer des fonctions importantes dans la société mérovingienne. Le pouvoir important des évêques dans la société ecclésiastique « responsable de l'administration civile dans la cite? » Les évêques maintiennent une prééminence dans la ville. Entretien des bâtiments publics (aqueducs, thermes etc.) et assurent une fonction d'assistance publique (sur leur argent propre ou sur une partie des revenus de leur église). Un pouvoir judiciaire : L'évêque exerce la justice. Il est le détenteur de la législation et la fait appliquer avec l'aide d'une Cour. Bien souvent au nom du diocèse, il négocie le montant des impôts. Des « pieux relais » pour les mérovingiens en représentant le pouvoir dans les provinces. L'affaiblissement de la royauté au 6e s et le renforcement de la puissance des évêques Contexte : La faide royale : 461 : quatre rois succèdent à Clotaire 1er, ce qui aboutit à une lutte féroce. Tout ceci affaiblit la royauté et affaiblit leur autorité. 587 : traité d'Andelot rétablit l'ordre. Néanmoins montée de l'aristocratie en puissance et déstabilisation du pouvoir royal au profit des maires du palais. Le seul élément stable au cours de cette période (570 à 613) reste les évêques. Tous ces traits font de l'évêque un personnage d'une puissance redoutable. Ceci menace même la royauté prises de mesure royal Eviter le pouvoir trop important des évêques Les évêques sont de plus en plus puissants ; Clotaire II surveille les élections des évêques ce qui fut la politique successive des rois après Dagobert. Néanmoins le roi doit ratifier cette élection. Si le choix ne lui convient pas, il choisit un membre de son entourage. Dagobert commence à démembrer l'autorité des évêques en prenant le contrôle des monastères. Une contestation et une affirmation autre que royale : entre monastère et maire du palais. Dès Dagobert, une mise en confiance des les monastères Ils vont devenir important car ils sont chargés de prier pour le roi et participer à l'éducation des fils de l'aristocratie. Le monastère Saint-Denis va être soustrait à l'autorité de l'évêque de Dieu pour être contrôlé par roi & pape. Ce dernier concède à la communauté monastique de Saint-Denis une foire qui connait un grand succès, et donc des revenus considérables. Cette foire débute chaque année en octobre et dure 15 jours. ?augmentation de leur puissance. Dans ce cadre les monastères jouent un rôle croissant ; ils sont déjà utilisés par le roi contre les évêques, mais aussi par les aristocrates locaux. Un lieu de pouvoir qui permet d'affirmer le prestige d'une famille qui a fondé le monastère, surtout si l'on possède les reliques du fondateur. L'affirmation des maires du palais Outre sa fonction religieuse, il se voit confier une fonction politique et administrative qui évoluera du 5e siècle au 8e siècle. Le bilan est très contrasté car, bien qu'au début du Ve s, les évêques étaient le pilier du pouvoir mérovingien, peu à peu, ils prennent une place grandissante dans la société, même parfois abusive, au point que les rois mérovingiens mettent les freins sur leur affirmation à la fin du 7e siècle. Nous pouvons alors voir l'émergence de deux autres entités au pouvoir considérable. Tout d'abord, le monachisme a pris un essor formidable. Il se répand dans toute l'Europe et les monastères se révèlent être les derniers bastions de la science et du savoir dans un désert intellectuel, en conservant les savoirs hérités de l'Antiquité. Puis les maires du palais qui, dans la seconde moitié du 8e siècle, laissera place à une nouvelle dynastie, celle des Pippinides, ou autrement appelée : la dynastie carolingienne.

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