Disons-nous la vérité par respect pour la vérité ?

[...] Mais une vérité qui s'applique à tous les corps, sans concerner spécialement aucun de ceux que j'ai vus, ne copie rien, ne reproduit rien.  II La vérité comme respect d'autrui            Autrui est un autre moi même, une autre conscience, un sujet que je dois considérer comme moi même. Ainsi, le mensonge serait donc une faute envers ma propre humanité (Weil).   Références utiles   Ricoeur, Soi même comme un autre Hegel, Propédeutique philosophique.     "Toute faute contre la véracité constitue un péché contre le principe de la vie en commun et un danger pour la possibilité d'une existence morale, c'est à dire, raisonnable et dont les actes procèdent de la justice: pour le menteur le trompé est un objet manié, non son égal." E. Weil,   Parmi les devoirs particuliers envers autrui, le premier est la véracité de la parole et de la conduite. Elle consiste dans la conformité entre ce qui est et dont on a conscience et ce que l'on dit et montre aux autres." Hegel     La vérité est, dans chaque circonstance, ce que doit penser tout esprit semblable au nôtre, si on le suppose dégagé de toute prévention et de toute passion.

Dire la vérité est considéré comme une vertu, un acte moral qui doit être appliqué par chaque homme de bien. Nous nous interrogeons souvent sur la nature de la vérité si elle est ce que nous voyons ou si elle ne dépend pas de nous. Cependant, s'interroger sur l'acte en lui même, sur sa légitimité est rare car il paraît évident. Cependant si nous nous interrogeons dessus, la question nous surprend, dans notre société il est recommandé de dire la vérité mais pourquoi? Parce que c'est moral? Que respectons nous réellement quand nous parlons en son nom? Qu'est ce qui nous pousse à approuver cet acte et même à le légitimer en son seul nom?