didactique, oeuvre - littérature.
Publié le 28/04/2013
Extrait du document
didactique, oeuvre - littérature. didactique, oeuvre (littérature), oeuvre littéraire qui a pour objet d'instruire. L'oeuvre didactique, du grec didaskein, « enseigner «, est écrite pour donner un enseignement, le plus souvent sur des points de morale, de religion, de philosophie, d'éducation (les Aventures de Télémaque, de Fénelon), de science (Entretiens sur la pluralité des mondes, de Fontenelle). On parle plus précisément de « poésie didactique « pour désigner une oeuvre en vers dont l'objet est l'exposé d'une doctrine. Parce que les vertus mnémotechniques du vers (concision, rythme) le destinent naturellement à l'exposé pédagogique, le genre remonte aux origines de la poésie. L'Antiquité grecque nous a transmis, intégralement ou non, les longs poèmes philosophiques de Parménide, d'Empédocle ou d'Hésiode (les Travaux et les Jours, VIIIe siècle av. J.C.), ou les textes plus brefs (sentences, proverbes, formules gnomiques) de Solon et de Simonide. Chez les Latins, il faut citer Lucrèce (De natura rerum), Virgile (les Géorgiques), Horace (Art poétique), Ovide (les Fastes, l'Art d'aimer), mais aussi les poètes chrétiens (Commodien, Prudence), qui utilisent le vers pour l'exposé du dogme. La littérature médiévale cultive le genre avec les bestiaires et les lapidaires. La grande poésie didactique retrouve son prestige à la Renaissance, avec Ronsard (De la chasse, Institution pour l'adolescence du roi Charles IX), mais aussi Bernard Palissy (Recettes véritables, Discours admirables). Au XVIIe siècle, l'Art poétique, de Boileau, mêle conseils de techniques littéraires et considérations morales. Le genre survit au siècle des Lumières : l'appétit de savoir, joint au goût pour la poésie descriptive, donne naissance au didactisme pastoral (les Saisons, de Thomson ; les Jardins, de Delille) et scientifique (Épître sur la philosophie, de Newton ; Discours sur l'homme, de Voltaire, Chénier, la poésie latine des physiocrates). Au XIXe siècle, la spécialisation du discours scientifique d'un côté, liée aux progrès épistémologiques, et, de l'autre, le primat d'une littérature de la subjectivité ruinent le fondement de la poésie didactique, qui ne reparaît au XXe siècle que sous des formes ludiques (Petite Cosmogonie portative, de Queneau). Toutefois, le didactisme n'est pas absent du théâtre ou du roman à thèse (Sartre, Brecht, Nizan). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- Selon Soljenitsyne, « une littérature [...] qui n'ose communiquer à la société ses propres souffrances et ses propres aspirations, qui n'est pas capable d'apercevoir à temps les dangers sociaux et moraux qui la concernent, ne mérite même pas le nom de littérature. » Pensez-vous, comme Soljenitsyne, qu'une oeuvre littéraire doive assumer une telle responsabilité dans la société de son temps ?
- On parle beaucoup aujourd'hui de « littérature engagée », dans laquelle l'écrivain oeuvre pour expliquer et ensuite améliorer la condition humaine. Pensez-vous que ce soit l'unique vocation de la littérature ?
- On parle beaucoup actuellement de littérature « engagée », c'est-à-dire de cette littérature qui prend parti, soit pour les défendre, soit pour les attaquer, pour ou contre certaines tendances politiques, sociales ou religieuses de l'époque. Certains pensent que la littérature ne peut que gagner à rester complètement étrangère à ces divers courants. Que vous en semble? Une telle attitude est-elle d'ailleurs possible pour ceux qui écrivent? Ou bien, comme l'assurait A. France, «une litt
- Toutes les expressions artistiques - arts plastiques, architecture, musique, littérature - sont concernées par le mouvement baroque, qui s'est étendu à tous les pays catholiques en leur donnant parfois leurs plus grands chefs-d'oeuvre.
- MONTAIGNE, Michel Eyquem, seigneur de : sa vie et son oeuvre (Histoire de la littérature)