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Détermination et Rôle du profit chez les classiques et chez Marx

Publié le 05/12/2010

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marx

 « Les sociétés humaines sont structurées par le profit. «, disait Adam Smith.

Les économistes classiques ont pour objet d’étude l’économie politique, c’est-à-dire l’ensemble des activités qui concourent à la production, à la circulation et à la répartition des richesses matérielles.

Les principaux économistes classiques, sont Adam Smith, David Ricardo, Malthus et Jean Baptiste Say. Marx, un théoricien socialiste allemand est considéré comme le dernier des classiques du fait de sa reprise de la théorie de la valeur faite par David Ricardo.

L’économie a pour but d’assurer un taux de croissance relativement soutenu. Ainsi, la croissance est le principal problème auquel les économistes se heurtent. De ce fait, les économistes classiques ainsi que Marx ont fait une analyse sur le profit, c’est-à-dire, sur le revenu de l’entreprise qui résulte de l’excédent des recettes sur les coûts de production et de distribution. En effet, le profit est nécessaire pour stimuler la croissance économique qui est la hausse régulière et progressive sur une longue période des quantités de biens et de services produits à l’intérieur d’un pays.

Mais, malgré le fait que ces économistes classiques fassent  parti du même courant économique, ils n’ont pas toujours la même conception du profit.

Nous pouvons donc nous demander comment est définit le profit selon les économistes et Marx.

En quoi cette notion diffère-t-elle selon les auteurs ?

Après avoir montré comment le profit est déterminé chez les classiques et chez Marx, nous étudierons son rôle et son importance dans l’économie d’après ces économistes.

 

                          Pour Adam Smith, la seule source de création de richesses, c’est le travail. D’après lui,

la division du travail est fondamentale pour faire du profit. De fait, les travailleurs doivent se spécialiser dans une tâche précise pour accroître la productivité. Par conséquent, cette répartition des tâches va permettre d’augmenter le profit collectif.

Dans la théorie classique, le salaire est réparti entre trois classes qui sont les travailleurs, les capitalistes et les rentiers. L’enrichissement d’un individu passe par le travail.

En outre, Adam Smith préconise le libre échange, selon lui cela pourrait favoriser le profit. Le profit est selon cet économiste le résultat du risque pris par l’entrepreneur. L’entrepreneur doit donc prendre des risques pour faire du profit. Le taux de profit est déterminé en fonction de la concurrence.

                          D’après David Ricardo, le prix doit être supérieur aux coûts de production pour qu’il y ait du profit. Celui-ci considère que le commerce international est nécessaire pour stimuler la croissance, donc pour augmenter les profits réalisés par les entrepreneurs.

Pour les classiques, le progrès technique permet de relancer la croissance, le profit est en effet résiduel et les innovations, le progrès technique permettent d’accroître la productivité et ainsi d’augmenter les bénéfices.

La formation du taux de profit diffère selon les classiques, chez Smith, c’est la concurrence des capitalistes qui va permettre de faire du profit. Pour Ricardo, le taux de profit et le taux de salaire sont corrélés, le taux de profit varie en fonction de l’évolution du taux de salaire, si les salaires augmentent, les profits diminuent. Il s’agit donc d’une corrélation négative entre le taux de profit et le taux de salaire. Le prix de marché varie en fonction de l’offre et la demande. Ricardo va notamment s’interroger sur le problème du partage entre le salaire et les profits.

Ricardo utilise le taux de marge pour définir le profit des entrepreneurs, il s’agit de la marge commerciale d’une entreprise déterminée à partir de ses coûts de production et de son prix de vente.

D’après Ricardo et Malthus, pour lutter contre l’état stationnaire, il faut  lutter contre la procréation en abolissant « la loi sur les pauvres «, favoriser le progrès technique et développer les échanges internationaux.

                    Marx a repris la théorie classique sur la division du travail, certains économistes d’aujourd’hui le considèrent donc comme le dernier des classiques. D’après Marx, il existe des rapports sociaux entre les hommes notamment dus à cette division du travail. Ce sont les rapports de pouvoirs entre les classes qui font fonctionner l’économie. En effet, il existe des modes de production, les bourgeois sont issus de la classe dominante, ils exploitent ainsi le prolétariat, c’est-à-dire qu’ils détournent légalement une partie de la valeur créée par la force de travail au profit du capitalisme. Le prolétariat représente la force de travail, or ce sont les bourgeois issus d’une classe capitaliste qui s’enrichissent. Ainsi, le mode de production instauré après 1789 est le mode de production capitaliste, le capitalisme est l’accumulation des richesses produites par la force de travail. Par conséquent, la classe ouvrière est importante pour qu’il y ait du profit car elle est nécessaire pour la création des richesses.

Marx part de l’analyse de la circulation marchande pour expliquer l’émergence du capitalisme. De fait, l’argent va favoriser les échanges, notamment dans l’achat de marchandises, ainsi, cela va produire un surplus.

Pour Marx, la rente absolue correspond au taux de profit. Selon cet économiste, la valeur travail est nécessaire pour augmenter les profits, la force de travail sert à fournir du travail créateur de valeur. Ainsi, selon Marx, l’origine du profit se trouve dans la plus value, c’est-à-dire la différence entre la valeur créée par un ouvrier durant ses heures de travail et le montant de son salaire. Le propriétaire des moyens de production s’approprie cette plus value.

                 Le profit n’est pas définit de la même façon selon les économistes. De fait, sa détermination diffère selon l’économiste. Cependant, pour Marx et les classiques, les enjeux du profit sont  importants dans la croissance économique. Le profit est donc nécessaire au bon fonctionnement de l’économie.

 

                          Le profit a un rôle important dans la croissance économique. En effet, le profit stimule la croissance. Tout d’abord, il permet d’augmenter les investissements qui représentent le stock de capital. Chez Smith, le profit alimente l’épargne qui est la partie du revenu qui n’est pas destiné à être consommé. Les entrepreneurs peuvent ainsi investir dans des machines qui vont leur permettre d’accroître leur productivité. En effet, la division du travail permet une meilleure dextérité des travailleurs, de faire des gains de temps et enfin de favoriser le progrès technique. Comme le montre Smith dans son analyse, en augmentant la productivité, les entrepreneurs vont augmenter leurs profits. Ces profits vont notamment avoir pour rôle de stimuler l’offre et la demande grâce aux innovations. Les nouveaux produits vont inciter les individus à consommer.

Adam Smith, est notamment à l’origine du mécanisme de la « main invisible « qui est un processus de régulation  économique dans un marché concurrentiel. La concurrence est nécessaire, selon ce mécanisme, si les producteurs sont en concurrence et non en situation de monopole, cela va les pousser à innover. Les produits seront donc de meilleures qualités, les prix seront plus bas, les consommateurs pourront de ce fait tirer avantage de cette concurrence car ils auront le choix entre les différents produits. Cela favorise donc la consommation. Les prix étant plus cher, la capacité des ménages à consommer augmentent. Par conséquent, la compétitivité stimule la demande. C’est le profit, qui va permettre aux entrepreneurs d’améliorer les produits mis en vente sur le marché car ces améliorations peuvent être coûteuses. L’activité économique peut donc être régulé par le marché en cas de concurrence entre les entreprises.

Pour les classiques, le progrès technique permet de relancer la croissance, le profit est en effet résiduel et  le progrès technique permet d’accroître la productivité et ainsi d’augmenter les bénéfices. L’activité économique peut être régulé par le marché en cas de concurrence entre les entreprises. L’Etat doit donc être non interventionniste

Dans le processus de la croissance, le profit a une place importante car il a pour fonction de permettre à l’entrepreneur d’épargner pour les investissements futurs.

                   Par ailleurs, le profit a pour but d’éviter l’état stationnaire, c’est-à-dire un ralentissement de la croissance économique. Pour les classiques, le profit est indispensable pour l’éviter car les problèmes de crises sont liés à des problèmes de débouchés.

D’après Karl Marx les entreprises qui sont en concurrence sur le marché favorisent le progrès technique pour augmenter la plus value. Pour cet économiste, le seul facteur de création de richesses, c’est le travail vivant et non le travail mort qui est composés de machines. Les entreprises utilisent de plus en plus de machines, par conséquent, le taux de profit diminue.

 

                       Pour conclure, le profit est une notion importante qui permet le bon fonctionnement de l’économie. Cette notion a été étudiée par Marx ainsi que par les classiques, mais sa détermination diffère selon l’économiste. Par exemple, Smith le détermine notamment par la division du travail, Ricardo par les avantages comparatifs et Marx par l’exploitation du prolétariat. Cependant, pour Marx ou les classiques, le profit a un rôle fondamental dans le processus de croissance économique. Les capitalistes ont pour objectif d’accroître leurs profits, les entreprises doivent donc augmenter leur taux de profit pour favoriser la croissance car il permet la création de richesses.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde capitaliste dans lequel le profit demeurent le principal objectif de tous les entrepreneurs.

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