Description du narrateur des "Âmes grises" de Philippe Claudel

Présentation : « Les Âmes grises « Introduction : Dans cette présentation, nous allons décrire l'âme grise du narrateur qui évolue avec le récit. Cet homme est un officier de police, mais on ne le sait pas dès le début du roman. Il a un caractère un peu étrange dans sa façon de parler des événements qu'il a vécus ou entendus. Il avait une femme dont il racontera la mort dans le livre. L'histoire se déroule dans un petit village sans nom, proche de la ville V. durant la première guerre mondiale. Le village est assez proche du front, beaucoup de blessés et soldats passent par le village.Durant le récit, le narrateur parle beaucoup de « L'Affaire «, un crime qu'il tente d'élucider. La manière de raconter du narrateur : Le Narrateur raconte le récit de façon peu objective. En effet, on comprend à la fin du récit que l'auteur à écrit cela pour sa femme, morte, n'ayant donc pas de plans. Il raconte ses pensées comme elles lui viennent, ce qui donne pour résultat un récit remplis de flash-back, d'ellipses et de confusions. Le narrateur nous décris les événements comme il les a vécus. Il lui arrive d'utiliser des adjectifs péjoratifs quand il s'agit de décrire certains personnages. Il inclut donc, de manière indirecte, sa considération envers les gens. Par exemple lorsqu'il décrit sa femme, il y donne de la douceur contrairement aux autres. Il nous donne donc son avis par les descriptions. Mais la manière de raconter les évènements change durant le récit. Vers la fin du livre, il nous redonne des évènements déjà décris auparavant mais en y ajoutant un avis personnel. Au début du livre, il ne nous parle que très peu de lui, s'oubliant, mais plus les évènements s'aggravent pour sa personne, plus il va se poser des questions sur lui et philosopher sur tous ce qu'il a vu durant sa vie. Cette remémoration des évènements et très importante parce que cela lui donne une raison de vivre ou de mourir. Le narrateur : C'est un homme qui veut trouver la vérité. Il est seul suite à la mort de sa femme. Elle a été tuée en quelque sorte à cause de la guerre. Après cet événement douloureux, il est brisé et ne cherche plus qu'à élucider « l'Affaire «, ce crime qui a été réglé par la condamnation d'un déserteur. Il hésite souvent à se donner la mort car il pense qu'il n'a plus grand chose à faire de son vivant. Il enviera un soldat décédé lors de la mort de sa femme. Ses relations avec son entourage : Dans son récit, il ne semble pas compter pour beaucoup de gens et peu de personne comptent sur lui appart sa femme. En effet il ne prend pas vraiment le temps et ne fait pas beaucoup d'efforts pour se rapprocher des gens. Cette attitude le laissera presque seul durant ses derniers jours. Quand certaines personnes viendront vers lui pour diverses raisons, il ne les repoussera pas pour autant. Lorsque le narrateur nous introduit un nouveau personnage, souvent, il cite sa datte de décès, avec le reste, comme une manière habituelle. Sa femme et son enfant : Sa femme compte beaucoup pour lui il sera désespéré par sa mort. Il restera longuement sur sa dépouille à l'hôpital. Quand on lui annonce que son enfant est sauvé, il ne veut même pas le voir. Son enfant le répugne, il le considère comme l'assassin de Clémence. Il finira par lui donner la mort simplement et il ne regrettera pas son acte. Il le dit dans le livre, il le dit donc à sa femme. Il ne pleurera même pas la mort de son enfant, il ne le nommera même pas. À ce moment, il lui annoncera aussi qu'il allait venir la rejoindre rapidement. Joséphine : Elle est son amie d'enfance, elle a l'air de l'apprécier. Le narrateur ne nous parle pas de son sentiment vis-à-vis d'elle. C'est elle qui introduira le concept de « l'âme grise «. Elle viendra trouver le narrateur pour parler de « L'Affaire «. Il n'éprouvera pas de pitié particulière quand elle se fera emprisonnée injustement. Destinat : Il ne fait pas vraiment parti de son entourage proche, mais ils se rencontreront quelques fois durant le récit. Le narrateur aurait du aller l'interroger mais ne l'as pas fait par ordre de ses supérieurs. Ce genre de limites nous montre la motivation du narrateur qui cherche à résoudre ce meurtre mais n'est pas prêt à enfreindre les règles pour le faire. Destinat a beaucoup de points communs avec le narrateur, il vit seul avec peu de compagnie, il est veuf, solitaire... La seule chose qui diffère est la mort. Destinat ne se tuera pas malgré sa situation, il sera moins lâche que le narrateur. Mierck et Matziev : Ils ont un statut supérieur à celui du narrateur qui ne leur accorde pas un grand respect mais suit les ordres. Il se fâchera uniquement lorsque Mierck lui parlera de sa femme. Lysia Verhareine : Elle incarne un peu le bonheur du village. Le narrateur découvrira qu'il la répugnait en lisant une de ses lettres. Le narrateur l'évite depuis qu'il la vu dans un champ quand il se promenait. Cela nous montre que non seulement il n'est pas spécialement social mais qu'en plus il cherche à éviter certaines personnes. D'après ses lettres elle serait venue à P. pour être plus proche de son fiancé. Belle de Jour : Elle est la fille de Bourrache, elle est la victime du meurtre que le narrateur veut élucider. Cette fille sera toujours un peu présente dans le livre comme un fantôme, une âme errante dans l'esprit du narrateur. L'influence de la guerre : Le narrateur ne doit pas participer à la bataille, comme beaucoup d'autres hommes du village. Pourtant cette dernière apporte tout de même des conséquences néfastes au narrateur. Il perdra sa femme car il ne pourra pas aller la retrouver a cause de l'armée. Il ne pourra pas téléphoner et quand il reviendra près d'elle il sera déjà trop tard. La guerre apporte également un grand nombre de blessés, le narrateur en sera une fois jaloux, jaloux du fait qu'ils puissent mourir avec honneur et se retrouver au même endroit que sa femme décédée. La guerre apport également Lysia au village, une personne, à première vue sympathique, mais qui apportera tout de même de la tristesse dans le village. Conclusion : Tous ces éléments rapportent au narrateur d'une façon ou d'une autre. Cela nous montre son état d'esprit, son « âme grise «, comme tous les personnages du roman il en a une, plus ou moins foncée que celle des autres. On arrive à s'attacher quelque peu à lui jusqu'à la fin, on est choqué d'apprendre ce qu'il fait à son enfant mais on éprouvera quand même une peine lors de l'annonce de sa mort. On savait déjà qu'il avait hésité à le faire mais on ne l'en aurais pas cru capable. Pourtant une fois qu'il eu dit tout ce qu'il avait à dire, rangé ses affaires, il n'avait plus personne à qui dire au revoir, il voulu juste retrouver sa femme dans la mort. Il en était tellement obsédé de sa femme qu'il est capable de mourir pour elle. La façon dont le récit est écrit le rend parfois monotone, il retranscrit très bien l'état d'esprit du narrateur.