DENON, Dominique Vivant, baron (4 janvier 1747-27 avril 1825) Graveur, écrivain, administrateur C'est à Paris que, jeune homme de petite noblesse, il vient étudier la gravure et le dessin.

DENON, Dominique Vivant, baron (4 janvier 1747-27 avril 1825) Graveur, écrivain, administrateur C'est à Paris que, jeune homme de petite noblesse, il vient étudier la gravure et le dessin. Son charme auprès des femmes lui vaut d'être chargé de la conservation du cabinet des Médailles et des Pierres gravées de Louis XV. Il lui vaut encore d'être nommé secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg et d'accomplir quelques missions diplomatiques en Suisse ou à Naples. En 1777, il publie un conte libertin, Point de lendemain. C'est à David, qui le protège, qu'il doit d'être rayé de la liste des émigrés sur laquelle son nom figure car il a séjourné en Italie entre 1788 et 1792. Fréquenter le salon de Joséphine de Beauharnais lui permet d'accompagner Napoléon en Egypte. Il y dessine et y établit les relevés de nombreux monuments, qui paraissent en 1802 sous le titre Voyage dans la haute et basse Egypte. Le 19 novembre 1792, le Premier consul le nomme à la tête du Muséum central des Arts (le Louvre). S'il administre ce musée, qui devient le musée Napoléon, il est chargé aussi des commandes officielles qui sont faites aux artistes et de la frappe des monnaies et des médailles. C'est à lui qu'il revient de choisir dans les pays conquis par l'empereur les oeuvres d'art dont il enrichit les collections du musée. Comme un intendant, il supervise aussi bien l'érection de la colonne Vendôme que la construction de l'arc de triomphe du Carrousel. C'est à lui qu'il revient encore de passer commande aux manufactures de Sèvres ou des Gobelins, et de veiller à l'ameublement des palais impériaux. Ces activités ne l'empêchent pas de pratiquer l'eau-forte et la lithographie, d'éditer des copies des maîtres italiens, ou la gravure du Serment du Jeu de paume, d'après David, ni d'illustrer encore le Voyage historique et pittoresque de l'abbé de Saint-Non. Lorsqu'il meurt, en 1825, il n'a pas eu le temps d'écrire l'histoire de l'art à laquelle il a songé.