Demain dès l'aube- Victor Hugo, commentaire de texte
Publié le 03/01/2012
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Commentaire composé
« Demain dès l’aube » Victor HUGO
Victor Hugo s’est beaucoup inspiré de sa fille Léopoldine dans Les Contemplations. A la veille de la 4éme année du tragique accident qui a couté la vie à Léopoldine, Hugo écrit un poème à son effigie dans le texte XVI de Pauca Mae. Il se compose de trois quatrains très simple, òu Victor Hugo nous fait partager ses sentiments, ses émotions dans un poème lyrique.
Comment ce voyage aux souvenirs devient grâce à la poésie un poème d’immortalité ? Hugo va décrire à l’avance la traversée spirituelle qu’il va entreprendre dés le lendemain et qui le mènera jusqu'à sa fille. Ce pèlerinage vers la mort, vers le souvenir va donc se transformer en un poème d’amour, et en une célébration. Léopoldine vivra donc éternellement grâce à la poésie.
Dans un premier temps nous allons voir l’état d’esprit d’Hugo. Son insistance a vouloir partir est déterminé par la répétition des compléments de temps « Demain, dès l’aube à l’heure ou blanchit la campagne » (vers 1). L'emploi du futur ,des verbes d’actions retracent l’itinéraire qui sera employé par Hugo, « Je partirai » (vers 2), une anaphore se présente au vers 3, une insistance sur le verbe aller qui nous montre donc la détermination du poète « J’irai par la fôret, j’irai par la montagne » (vers 3) « Je marcherai » (vers 5) « J’arriverai » (vers 11) Leur ordres marquent le départ ainsi que l’arrivé l’ordre est donc chronologique. La place òu se trouvent ces verbes nous l’indiquent « je partirai » occupe la place des deux premier vers. « J’irai » ponctue chaque début d’hémistiche du vers 3, «j’arriverai » se trouve à la fin du poème. Les emplois des verbes d’actions au futur soulignent la détermination d’Hugo qui souhaite rejoindre sa fille.
Dans un second temps nous allons voir les lieux du voyage, le poème débute a l’aube « Demain des l’aube à l’heure ou blanchit la campagne » (vers 1) et se termine au crépuscule, comme on peut le voir avec la métaphore « Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe » (vers 9) . Le voyage à donc comme durée une journée entière sans coupures en passant par de multiples paysages. Hugo est indifférent à ce qui l’entoure, il est imprécis lorsqu’il décrit ce qu’il y a autour de lui. Tout d’abord, il passe par la fôret , la montagne « J’irai par la fôret, j’irai par la montagne » ( vers 3) qui sont des notions géographiques sans plus de précisions. Par la suite le paysage devient maritime « Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur »(vers 10) et enfin « Et quand j’arriverai je mettrai sur ta tombe » ( vers 11) le mot tombe symbolise la fin du voyage. Pendant ce pèlerinage Hugo ne veut donc rien percevoir « Sans rien voire au dehors, sans entendre aucun bruit » (vers 6) cela soulignent un refus personnel à tout perception auditive, ou visuelle. On peut aussi comprendre une confusion entre le jour et la nuit « Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit » (vers 8). Le voyage est angoissant et pesant pour Hugo « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées/ Seul inconnu, le dos courbé, les mains croisées » (vers 5/vers 7)
Enfin nous allons voir en quoi ce poème est un hommage lyrique universel, tout d’abord le dialogue qu’Hugo entretient avec sa fille peut faire paraître qu’Hugo parle simplement d’une femme dont il est amoureux et qu’il doit retrouver au fil d’une simple journée, et que son interlocutrice est bel et bien vivante ainsi que présente. L’emploi du présent renforce cette idée, grâce a la métonymie, il personnifie le cadavre de sa fille, comme une personne encore vivante qui peut encore l’écouter « Je partirai, vois-tu je sais que tu m’attends » (vers 2) . Ce n’est que lors des derniers vers que l’ont s’aperçoit qu’Hugo effectue un pèlerinage mortuaire et non pas une rencontre amoureuse, c’est un poème a chute. Hugo s’enferme dans un monde parallèle òu tout ce qui est extérieur à la mémoire de sa fille ne l’intéresse pas, elle est l’élément qui l’obsède. Tout ce qui entoure Hugo est négatif. Le poète crée alors en quelques vers une relation sentimentale qui à été modifiée par la mort. Chaque père pourrait se reconnaître dans ce poème, Hugo ne cite jamais le prénom de sa fille et n’utilise jamais de noms qui la qualifierai comme tel.
Le dernier vers du poème met en relief le besoin d’Hugo d’immortaliser Léopoldine. « Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur » (vers 12) le houx ainsi que la bruyère sont des plantes vivaces, qui perdurent dans le temps. Les fleurs qu’Hugo dépose donc sur la tombe de Léopoldine sont des fleurs qui se régénérerons au fil du temps, des années. Ces plantes sont donc a l’image de l’éternité qu’Hugo veut crée pour sa fille. Léopoldine ne peut donc jamais être oubliée.
En conclusion Hugo immortalise sa fille par le biais d’un poème ou il célébre Léopoldine avant tout en décrivant son chemin vers la mort. Il retrace son expérience personnelle a travers ces quelques vers. Il parvient par le choix d’un vocabulaire simple à ce que toutes personnes ayant perdue un proche avec lequel il pouvait avoir une relation privilégiée comme celle de Victor Hugo et de sa fille, à se reconnaître dans ce poème. Ce texte comme « Le dormeur du Val » de Rimbaud présente une chute dans les dernier vers, et il permet d’être lu différent selon les connaissances , les expériences personnels de chacun.
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