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Demain dès l'aube

Publié le 09/11/2012

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*Demain dès l’aube, Victor Hugo, 1847 Quelques mots à propos de l’auteur : Illustre poète et écrivain, Victor Hugo nait le 26 février 1802 et meurt le 22 mai 1885 d'une congestion pulmonaire à l'âge de 83 ans. Reconnu de son vivant par ses pairs et par le peuple français, comme le montre l’exemple de ses funérailles suivies par 2 millions de personnes, il est l’un des plus grands poètes et écrivains du XIXème siècle. Ses actions tant au niveau littéraire (rupture avec les règles du théâtre classique, avènement du romantisme) qu’au niveau politique et social (lutte contre la peine de mort, pour la paix, en faveur de la condition féminine ; dénonciation du clergé…) ont joué un rôle considérable à son époque. L’auteur des Misérables, de Notre-Dame de Paris, d’Hernani et des Contemplations est considéré comme la plus grande figure du courant romantique en France. En 1822, il épouse Adèle Foucher, une amie d'enfance qui donnera naissance, deux ans plus tard, à leur premier enfant, Léopoldine. Ils auront en tout 5 enfants. A la suite de la publication des pièces Cromwell et Hernani, les partisans s’offusquent que la règle des trois unités (de temps, de lieu et d'action) ne soit pas respectée. L'affrontement entre les romantiques et les classiques est violent. Ils livreront la même bataille à chaque représentation d’Hernani. C’est ainsi qu’Hugo devient le chef de file de l'école romantique, dont la volonté est de se détacher des philosophes des Lumières et du classicisme. En 1843, alors qu’il se trouvait en voyage, sa fille Léopoldine et son époux meurent noyés. Cette tragédie affecta beaucoup Victor Hugo. Contraint de s’exiler en Belgique puis sur les îles de Jersey et Guernesey, après avoir condamné le coup d’Etat du 2 décembre 1851 du Prince Louis-Napoléon dans bon nombre de ces écrits, Hugo met cette période d’exil à profit et continue d’écrire des recueils de poésie : Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856). Tandis qu’en 1862, il achève Les Misérables, qui remporte un franc succès auprès du public. En 1870, Hugo rentre en France où il meurt en 1885. Le corbillard "des pauvres", comme il l'a souhaité, emporte son cercueil vers des funérailles nationales. Analyse du poème : « Demain dès l’aube… « est un célèbre poème autobiographique de Victor Hugo daté symboliquement du 3 septembre 1847, veille de la commémoration de la mort de Léopoldine, survenue quatre ans plus tôt mais écrit réellement en octobre 1847. Ce poème est publié dans le recueil Les Contemplations, dont les textes font référence à Léopoldine, à ses souvenirs avec elle, à ses regrets, etc. Ce poème autobiographique présente deux personnages : l'auteur et un destinataire caractérisé par la présence du « je « et du « tu «. Le poème, composé de trois quatrains en alexandrins, est principalement centré sur les sentiments de tristesse et de mélancolie du narrateur comme le montre le vocabulaire : « triste «, « seul «, ainsi que le cadre spatial: « forêt «, « campagne « et le cadre temporel « nuit «, « soir « qui créent une impression de grande solitude. Le poème débute par l'indication insistante du moment du départ qui se reflète dans le vers 1 par trois notions de temps « demain «, « dès l’aube «, « à l’heure où blanchit la campagne «. La suite évoque la progression du voyageur exprimée par une série de compléments de lieu soulignant la succession des paysages différents, cette idée est accentuée par l’anaphore de « j'irai par «, et de l’énumération d‘éléments de la nature « par la forêt «, « par la montagne « (v.3). Le voyage se termine au crépuscule comme le souligne la métaphore « l’or du soir qui tombe « (v.9). Le voyage occupe ainsi une journée entière sans interruption. L'emploi de verbes de mouvement tels que « je partirai «, « j'irai «, « je marcherai «, « j'arriverai « souligne également le voyage qu’entreprend le narrateur. Leur ordre marque le départ et l'arrivée et leur emploi au futur la détermination du voyageur. La succession des différents paysages est également un moyen de montrer un mouvement. Ainsi le paysage finit par devenir maritime avec la synecdoque des « voiles « mise pour les « bateaux «, ou encore l’emploi de la ville fluviale « Harfleur «. L'insistance à vouloir partir, soulignée par la répétition des compléments de temps du vers 1 et l'emploi constant du futur, s'explique par le chagrin d'une séparation. Dont le jeu d'alternance entre « je « et « tu « (v. 2, v. 4) va confirmer l’hypothèse d’un itinéraire sentimental. En effet, le vers « je ne peux demeurer loin de toi plus longtemps « traduit fortement le manque que l’auteur ressent d’être loin de cette personne et suggère ainsi un amour produit. Ainsi s’ouvre le deuxième quatrain qui présente les sentiments du poète : sa peine, sa douleur, son recueillement. L’expression : « sans entendre aucun bruit «, rappelle le silence de la méditation et « les mains croisées «, peuvent symboliser la prière ou l’incapacité d’agir face à un événement dans lequel le personnage n’a aucune maitrise. Dans cette strophe, l’auteur met ensuite en évidence l’indifférence qu’évoquent les paysages au voyageur. Cette indifférence s'exprime par une imprécision concernant le décor, par la négation des perceptions grâce à un parallélisme au vers 6 « sans rien voir au dehors «, « sans entendre aucun bruit « et par l'insistance sur des préoccupations personnelles « je marcherai les yeux fixés sur mes pensées «. La deuxième strophe entièrement consacrée au narrateur avec un « je « omniprésent, semble faire abstraction de tout ce qui n'est pas lui-même. En réalité, le regard intérieur, détourné du contexte et du paysage, est entièrement tourné vers la pensée de Léopoldine. Cause de la tristesse du poète, elle est l'élément obsédant de son univers. Effectivement, ce poème est marqué par la présence obsédante de Léopoldine, que la poésie célèbre et fait, en quelque sorte, échapper à la mort. La présence d’élément de la nature au dernier vers met en évidence le caractère éphémère de la vie tandis que la volonté du narrateur est de mettre en relief le caractère éternel du souvenir de sa fille. Plus qu’un simple récit élégiaque, le poète souhaite que le souvenir de Léopoldine ne soit pas oublié en la célébrant par le récit harmonieux et douloureux de ce pèlerinage. Pourtant le dialogue " je "/" tu " fait apparaître une interlocutrice vivante et présente, ce qui n’est en réalité vrai que dans la pensée et dans le cœur du narrateur. Cela accentue le caractère funèbre de ce poème, qui semblait être dissimulé dans la première et la deuxième strophe. Cette ultime strophe traduit la réalité de la situation, le recueillement funèbre. Par ailleurs, l'emploi de termes relatifs au champ lexical de la mort tels que : « tombe ; houx ; bruyère «, permet la distinction entre la vie et la mort. L'auteur, à travers un choix pertinent de terme et de figure de style, surprend le lecteur et rend compte de sa douleur. Le thème de la mort et du recueillement, si présents, dans ce poème, impliquent le lecteur qui se raccroche aux sentiments humains de la perte d'une personne. Conclusion : Pour conclure ce poème rend compte des caractéristiques du romantisme. Tout d'abord, la méditation poétique est en elle-même, une caractéristique du lyrisme (presque une définition du terme). De plus, on constate la présence fréquente du pronom personnel « je « qui indique une introspection de l'auteur. Celui-ci réfléchit sur sa propre condition afin de faire face au désordre et aux obstacles de la vie ce qui est caractéristique du mouvement romantique. Mon avis sur ce poème : J’ai choisi d’étudier ce poème car je le connaissais et l’appréciais déjà, l’ayant appris par cœur au cours de ma scolarité. A l’époque, je ne me rendais pas compte de toutes les dimensions de ce poème mais j’avais apprécié les rimes et les « jolis mots « employés par Hugo. Ce poème est également simple et le narrateur réussi à vous emporter dans ses tourments en très peu de vers. Par ailleurs, il s’agit plus des tournures de phrases et des procédés stylistiques qui sont intéressants que l’histoire en elle-même, malgré la sincérité de l’auteur et sa capacité à toucher le lecteur. Pour finir, j’aime beaucoup la polyvalence qu’à Hugo avec des écrits qui peuvent être tout autant politique, que romantique. A l’époque il était rare de trouver des auteurs renommés qui prenaient ouvertement parti dans la politique. J’ai d’abord appris par cœur puis plus tard étudié beaucoup de poèmes de Victor Hugo comme Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin ou encore Souvenir de la nuit du 4 que j’avais tous deux apprécié. J’ai également lu deux de ses romans, Notre Dame de Paris et Les Misérables,



« Analyse du poème : « Demain dès l'aube...

» est un célèbre poème autobiographique de Victor Hugo daté symboliquement du 3 septembre 1847, veille de la commémoration de la mort de Léopoldine, survenue quatre ans plus tôt mais écrit réellement en octobre 1847.

Ce poème est publié dans le recueil Les Contemplations, dont les textes font référence à Léopoldine, à ses souvenirs avec elle, à ses regrets, etc. Ce poème autobiographique présente deux personnages : l'auteur et un destinataire caractérisé par la présence du « je » et du « tu ».

Le poème, composé de trois quatrains en alexandrins, est principalement centré sur les sentiments de tristesse et de mélancolie du narrateur comme le montre le vocabulaire : « triste », « seul », ainsi que le cadre spatial: « forêt », « campagne » et le cadre temporel « nuit », « soir » qui créent une impression de grande solitude.

Le poème débute par l'indication insistante du moment du départ qui se reflète dans le vers 1 par trois notions de temps « demain », « dès l'aube », « à l'heure où blanchit la campagne ». La suite évoque la progression du voyageur exprimée par une série de compléments de lieu soulignant la succession des paysages différents, cette idée est accentuée par l'anaphore de « j'irai par », et de l'énumération d'éléments de la nature « par la forêt », « par la montagne » (v.3).

Le voyage se termine au crépuscule comme le souligne la métaphore « l'or du soir qui tombe » (v.9).

Le voyage occupe ainsi une journée entière sans interruption. L'emploi de verbes de mouvement tels que « je partirai », « j'irai », « je marcherai », « j'arriverai » souligne également le voyage qu'entreprend le narrateur.

Leur ordre marque le départ et l'arrivée et leur emploi au futur la détermination du voyageur.

La succession des différents paysages est également un moyen de montrer un mouvement.

Ainsi le paysage finit par devenir maritime avec la synecdoque des « voiles » mise pour les « bateaux »,  ou encore l'emploi de la ville fluviale « Harfleur ».

L'insistance à vouloir partir, soulignée par la répétition des compléments de temps du vers 1 et l'emploi constant du futur, s'explique par le chagrin d'une séparation.

Dont le jeu d'alternance entre « je » et « tu » (v.

2, v.

4) va confirmer l'hypothèse d'un itinéraire sentimental.

En effet, le vers « je ne peux demeurer loin de toi plus longtemps » traduit fortement le manque que l'auteur ressent d'être loin de cette personne et suggère ainsi un amour produit.. »

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