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déforestation (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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déforestation (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION déforestation, destruction de la forêt sur de grandes superficies, pour d'autres usages du terrain. La déforestation progresse au rythme de 17 millions d'ha environ par an (soit 170 000 km2, une superficie égale au tiers de celle de la France). Entre 1980 et 1990, le taux annuel de déforestation était de 1,2 p. 100 en Asie et dans la zone Pacifique, de 0,8 p. 100 en Amérique latine et de 0,7 p. 100 en Afrique. En Europe et en Amérique du Nord, l'étendue des forêts reste en général stable même si en Amérique du Nord le taux de remplacement des forêts primitives par d'autres formes de forêts est élevé et soulève une controverse. Il convient de faire la différence entre déforestation et dégradation des forêts, cette dernière se manifestant par une atteinte à la qualité des milieux forestiers. Les deux phénomènes sont liés et sont la cause de problèmes divers : érosion des sols, déstabilisation du bassin hydrographique provoquant inondations ou sécheresse. Elles réduisent la biodiversité (diversité de l'habitat, des espèces et des types génétiques des animaux et des plantes), en particulier dans les forêts tropicales, qui abritent la majeure partie des espèces animales et végétales du globe. La culture et le savoir de nombreux peuples habitant les forêts se sont développés à travers les siècles en ménageant la forêt ; ces particularités diminuent au fur et à mesure que les zones forestières se réduisent, que l'accès à la forêt se limite et du fait que les gouvernements empiètent sur les droits traditionnels. La déforestation entame les moyens d'existence de 200 à 500 millions de personnes qui trouvent dans la forêt nourriture, abri et combustible. La déforestation et la dégradation risquent d'accentuer les déséquilibres climatiques régionaux et mondiaux. Les forêts constituent une réserve de carbone de toute première importance ; avec leur disparition, les quantités excessives de dioxyde de carbone dans l'atmosphère risquent de provoquer un réchauffement de la planète associé à de nombreux effets secondaires. Alors que la déforestation pose désormais des problèmes, elle était considérée à l'origine comme une contribution au développement national. Le « capital « de forêts naturelles a été liquidé et remplacé par d'autres formes de capital pour produire de la nourriture, des matières premières, de l'énergie ou mettre en place des infrastructures. Dans les régions tempérées, les terres agricoles ont été conquises sur les espaces forestiers en profitant de la fertilité de leur sol. En Europe continentale et en Amérique du Nord, sous l'effet de la pression démographique, des besoins des villes, de l'industrie et de la marine en bois d'oeuvre et en combustibles, la déforestation s'est accélérée aux XVIIIe et XIXe siècles. Certains massifs montagneux ont, à cette époque, perdu leur parure forestière au bénéfice des prairies d'altitude destinées à l'élevage. Depuis, le dépeuplement des campagnes, les gains de productivité agricole, le recours à d'autres combustibles, la diversification des matériaux de construction ont réduit la déforestation ; des terres agricoles à l'abandon sont même retournées à la forêt. Couvrant tout juste 10 millions d'ha en 1900, les forêts et les bois français s'étendent aujourd'hui sur 15 millions d'ha, soit 28 p. 100 du territoire. En général, les processus de déforestation sont plus destructeurs sous les tropiques. Dans ces régions, les sols forestiers sont bien moins fertiles que ceux des forêts tempérées ; mal structurés, ils sont facilement érodables. En effet, la matière organique se transforme très vite en raison de la chaleur tandis que l'abondance des précipitations lessive les nutriments du sol et empêche leur accumulation. Les politiques coloniales reposaient sur le postulat erroné que les forêts luxuriantes poussaient sur des sols fertiles. Elles avaient pour but la « conquête « des forêts essentiellement pour la plantation de cultures commerciales et pour l'agriculture ; elles ont laissé en héritage des sols presque stériles. La déforestation tropicale s'est accrue rapidement après 1950, facilitée par l'utilisation des machines. Depuis, des populations toujours plus nombreuses ont également déboisé de façon brutale pour leur consommation personnelle, notamment de bois de chauffage. Dans cinquante-deux pays tropicaux, les taux annuels de déforestation ont presque doublé entre 1981 et 1990. 2 MODES DE DÉFORESTATION Les cultures itinérantes sur brûlis pratiquées sur de petites superficies par les agriculteurs représentaient 45 p. 100 de la déforestation tropicale en Afrique et dans le sud-est de l'Asie en 1980. En effet, après quelques années de culture, les sols épuisés ne sont plus aptes à produire de récoltes suffisantes et les agriculteurs se déplacent vers d'autres parties de la forêt. L'abattage du bois d'oeuvre constitue une cause importante de déforestation en Asie sud-orientale, en Afrique centrale et -- jusque vers 1990 -- en Afrique de l'Ouest. Compte tenu de la grande diversité des espèces, l'exploitation des forêts endommage souvent plus d'arbres qu'elle n'en abat. En Amérique du Nord, dans les régions nordouest proches du Pacifique, ainsi qu'en Sibérie, la production de bois d'oeuvre amène souvent à remplacer la forêt par des plantations (voir ci-dessous) quand on ne laisse pas la zone déboisée se régénérer naturellement (voir Écologie), mais on constate une dégradation du sol et une érosion, tandis que les associations végétales se reconstituent. Le défrichement en faveur d'une agriculture déjà implantée, sur des sols peu fertiles, ne donne des résultats qu'à court terme. Pourtant, un défrichement bien conçu a permis de dégager des bénéfices considérables, comme ce fut le cas pour certaines plantations d'hévéas et de palmiers à huile qui entretiennent un sol de type forestier et favorisent sa conservation et la rétention de l'eau. Le déboisement pour planter des forêts a été relativement important dans le sud-est de l'Asie et en Amérique du Sud. Partout dans le monde, les forestiers ont contribué à éliminer les forêts naturelles pour les remplacer par des forêts « jardinées « ou « cultivées «, afin d'obtenir des forêts d'une seule espèce adaptée aux besoins en bois d'oeuvre avec des rendements plus élevés. Aujourd'hui, on prend conscience des pertes que cela représente pour les sociétés et l'environnement. Ces forêts plantées d'une seule essence d'arbres ayant tous le même âge ne reproduisent pas l'écosystème des forêts d'origine, en général caractérisées par une grande variété de la flore et de la faune à tous les stades de développement. Dans certaines forêts boréales et tempérées, les sociétés d'exploitation du bois sont contraintes de replanter toutes les zones déboisées dans un délai de cinq ans ; des efforts sont également entrepris pour préserver la biodiversité initiale des arbres principaux, mais les écosystèmes animaux et la végétation secondaire sont nécessairement affectés. Les superficies forestières peuvent ainsi demeurer constantes, alors que la proportion de peuplement forestier primaire ne cesse de diminuer. Le déboisement pour substituer des pâturages à la forêt fut une des principales causes de déforestation dans les années 1970 et 1980 au Brésil et en Amérique centrale ; l'initiative encouragée par des financements gouvernementaux visait à créer de vastes ranchs. Dans les régions sèches de l'Afrique, il est courant de faire brûler la savane boisée pour favoriser la repousse de l'herbe dès le début de la saison pluvieuse et conserver les pâturages. Le défrichement pour se procurer du bois de chauffage est un problème des zones plutôt sèches de l'Afrique, de l'Himalaya et des Andes. Le défrichement pour l'établissement de populations, l'extraction minière et l'exploitation du pétrole a une importance à l'échelle locale, notamment dans le cas des programmes de migrations de populations organisées récemment encore en Indonésie et au Brésil ; les habitants de zones surpeuplées ont été transplantés par décisions gouvernementales dans des zones forestières. La construction des routes et des barrages s'est traduite immanquablement par la déforestation. Souvent, plusieurs causes entraînant la déforestation agissent successivement. Le développement des routes suscite la production de bois d'oeuvre, les forêts éclaircies sont alors récupérées à des fins agricoles et d'approvisionnement en bois de chauffage. Environ la moitié de la totalité des forêts tropicales exploitées finit par être utilisée pour l'agriculture. 3 LES RACINES DE LA DÉFORESTATION La déforestation et la dégradation des forêts répondent à des incitations de la politique, du marché et des institutions. Celles-ci visent soit à pousser les populations vers les forêts en raison des conditions économiques ou sociales difficiles qui prévalent à l'extérieur, soit à les attirer vers les forêts en jouant sur les perspectives de profit issu de l'exploitation forestière ou du déboisement. En effet, de nombreuses politiques sous-évaluent le capital forestier en ne proposant par exemple qu'une faible rémunération pour leur exploitation, ou bien surévaluent au contraire les bénéfices pouvant être retirés de la destruction de la forêt pour d'autres usages ; le fait que les prix des denrées alimentaires soient subventionnés en est une preuve. Comparativement, on ne relève aucune incitation à long terme pour la protection des forêts. L'absence de sauvegarde de la propriété forestière et des droits d'usage de la forêt encourage les tendances à l'exploitation. Certaines politiques ont même recours à la déforestation dans le but de montrer que le propriétaire a « amélioré « le terrain. La dette commerciale et publique contractée par bon nombre de pays en voie de développement à l'égard des pays industrialisés pousse les pays en voie de développement à déboiser pour se procurer des devises. Même si ces facteurs ne représentent pas les causes profondes de la déforestation, ils sont accentués par la croissance démographique dans certains pays, par l'augmentation de la demande de produits de la forêt (bois pour la pâte à papier) tandis que la dégradation est amplifiée par l'emploi d'engins puissants. 4 EFFORTS DE CONTRÔLE DE LA DÉFORESTATION Les approches traditionnelles des problèmes liés à la forêt ont multiplié les lois et les règlements. Mais ils sont bien peu souvent appliqués et des groupes relativement influents savent s'y soustraire. Dans les pays pauvres, l'accent a été mis sur les programmes d'aide, comme celui du Programme international d'action pour les forêts tropicales. Ne s'attaquant pas aux racines du problème, ils se sont révélés insuffisants pour enrayer la déforestation. Des approches volontaristes fondées sur les exigences du marché font maintenant leur apparition -- comme la certification des forêts et l'attribution d'un label au bois d'oeuvre -- pour favoriser les produits émanant d'une sylviculture durable. Il est désormais bien établi que la déforestation est le résultat de plusieurs actions déclenchées par des causes variées ; le problème ne pourra être résolu en agissant sur un seul front. Des efforts considérables sont nécessaires pour encourager une sylviculture durable et trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux, sociaux et économiques. Certaines actions et politiques nationales sont critiques. Étant donné que la déforestation peut engendrer à la fois des bénéfices et des coûts, il importe d'estimer les gains et les pertes occasionnés par chaque destruction éventuelle d'espaces forestiers. Les Nations unies ont demandé que chaque nation préserve au moins 12 p. 100 de ses écosystèmes. Plusieurs pays évaluent actuellement les bénéfices retirés de leurs forêts et définissent un patrimoine forestier permanent ainsi que des normes concernant son utilisation. Ce patrimoine représente la surface minimale et la localisation des forêts dont une nation estime avoir besoin pour assurer la protection et le renouvellement de ses ressources pour le présent et l'avenir. Les surfaces boisées au-delà de ce seuil pourront éventuellement être affectées à d'autres usages.

« l'agriculture. 3 LES RACINES DE LA DÉFORESTATION La déforestation et la dégradation des forêts répondent à des incitations de la politique, du marché et des institutions.

Celles-ci visent soit à pousser les populations vers lesforêts en raison des conditions économiques ou sociales difficiles qui prévalent à l'extérieur, soit à les attirer vers les forêts en jouant sur les perspectives de profit issu del'exploitation forestière ou du déboisement.

En effet, de nombreuses politiques sous-évaluent le capital forestier en ne proposant par exemple qu'une faible rémunérationpour leur exploitation, ou bien surévaluent au contraire les bénéfices pouvant être retirés de la destruction de la forêt pour d'autres usages ; le fait que les prix des denréesalimentaires soient subventionnés en est une preuve.

Comparativement, on ne relève aucune incitation à long terme pour la protection des forêts.

L'absence de sauvegardede la propriété forestière et des droits d'usage de la forêt encourage les tendances à l'exploitation.

Certaines politiques ont même recours à la déforestation dans le but demontrer que le propriétaire a « amélioré » le terrain.

La dette commerciale et publique contractée par bon nombre de pays en voie de développement à l'égard des paysindustrialisés pousse les pays en voie de développement à déboiser pour se procurer des devises. Même si ces facteurs ne représentent pas les causes profondes de la déforestation, ils sont accentués par la croissance démographique dans certains pays, parl'augmentation de la demande de produits de la forêt (bois pour la pâte à papier) tandis que la dégradation est amplifiée par l'emploi d'engins puissants. 4 EFFORTS DE CONTRÔLE DE LA DÉFORESTATION Les approches traditionnelles des problèmes liés à la forêt ont multiplié les lois et les règlements.

Mais ils sont bien peu souvent appliqués et des groupes relativementinfluents savent s'y soustraire.

Dans les pays pauvres, l'accent a été mis sur les programmes d'aide, comme celui du Programme international d'action pour les forêtstropicales.

Ne s'attaquant pas aux racines du problème, ils se sont révélés insuffisants pour enrayer la déforestation.

Des approches volontaristes fondées sur les exigencesdu marché font maintenant leur apparition — comme la certification des forêts et l'attribution d'un label au bois d'œuvre — pour favoriser les produits émanant d'unesylviculture durable. Il est désormais bien établi que la déforestation est le résultat de plusieurs actions déclenchées par des causes variées ; le problème ne pourra être résolu en agissant surun seul front.

Des efforts considérables sont nécessaires pour encourager une sylviculture durable et trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux, sociaux etéconomiques.

Certaines actions et politiques nationales sont critiques.

Étant donné que la déforestation peut engendrer à la fois des bénéfices et des coûts, il imported'estimer les gains et les pertes occasionnés par chaque destruction éventuelle d'espaces forestiers.

Les Nations unies ont demandé que chaque nation préserve au moins12 p.

100 de ses écosystèmes.

Plusieurs pays évaluent actuellement les bénéfices retirés de leurs forêts et définissent un patrimoine forestier permanent ainsi que desnormes concernant son utilisation.

Ce patrimoine représente la surface minimale et la localisation des forêts dont une nation estime avoir besoin pour assurer la protectionet le renouvellement de ses ressources pour le présent et l'avenir.

Les surfaces boisées au-delà de ce seuil pourront éventuellement être affectées à d'autres usages.. »

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