Définitions philosophie (histoire, désir... grands thèmes)
Publié le 22/05/2011
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1. mythe : définition générale et définition hégélienne. - En un sens général c’est un récit extraordinaire, imaginaire et fondateur, relatant les aventures des dieux, des demi-dieux ou des héros survenus hors du temps de l’histoire sur laquelle ils influent pourtant. – En un sens hégélien L’Encyclopédie « Le mythe c’est une forme rationnelle dans une forme non rationnelle « càd fais passer du concept dans une forme non rationnelle.
2. Les deux sens du mot « Histoire «. La langue allemande distingue les deux sens du mot, contrairement au français. Le Geschichte est le court de l’histoire tel que cela a s’est déroulé, on parlera alors d’histoire objective, cette histoire est écrite Histoire. D’autre part il s’agit d’un récit organisé et structuré fait par un historien, on parlera alors d’histoire subjective, écrite histoire.
3. Homère/Hérodote/Thucydide Homère dans L’Iliade raconte la guerre de Troie par l’intervention des dieux. Priam dit en effet à Hélène « Tu n’es la cause de rien : les dieux sont cause de tout «. Selon Homère les guerres ne doivent pas être recherchées dans l’enchainement des faits humains mais dans le récit des inimités (combats) divins. / Hérodote (480-420 av J.C) est le père de l’histoire occidentale car c’est le premier à faire une enquête. Selon Hérodote l’histoire doit être écrite, car le passé peut être éclairé par le présent. Enquête « Hérodote d’Halicarnasse présente son enquête afin que le temps n’abolisse pas les travaux des hommes et que les grands exploits accomplis soit par les grecs soit par les barbares ne tombent pas dans l’oubli «. / Le rejet du merveilleux dans l’histoire sera vu par Thucydide (460-400 av J.C) dans Guerre du Péloponèse. Thucydide y explique l’écher de la ville de Sparte en s’appuyant sur des critères économiques, politiques et diplomatiques des deux cités.
4. Universel/particulier/singulier Ce qui vaut pour tous / Ce qui vaut pour quelques uns / Ce qui vaut pour un seul
5. La logique hégélienne. Hegel Logique distingue l’universel abstrait, le particulier et l’universel concret : le premier est la raison, le second les passions et le troisièeme est le concept soit l’unité des deux premiers. 6. Expliquez : « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion « Hegel dans La raison de l’Histoire, insiste sur le fait que la passion même si elle est particulière est le moteur de l’Histoire. Si la passion n’est pas morale par essence, elle n’est pas contradictoire à l’ordre éthique puisque la raison se sert des passions pour réaliser cet accomplissement moral. 7. Le sens de l’Histoire chez les Grecs. La répétition de l’histoire commence chez les grecs e, effet l’idéal grec du temps est : car il correspond à l’immortalité chez Platon. La révolution, par exemple, signifie revenir en arrière : les révolutionnaires (1793) aspiraient à retrouver les valeurs républicaines à Rome.
8. Le sens de l’Histoire dans la pensée chrétienne Le « sens « dans cette pensée est entendu comme la direction. La direction de chacun est le jugement dernier, il s’agit en effet de la récompense de nos bonnes action.
9. Le sens de l’Histoire au XVIIIe et XIXe s. Le « sens « est davantage vu comme signification. Il va apparaître une philosophie de l’Histoire : on peut expliquer les phénomènes naturels.. C’est le triomphe de la raison. Le sens de l’histoire selon : - Kant Idée d’une Histoire universelle au point de vue cosmopolitique. Le moteur de l’Histoire est la nature. Il considère que de façon apparente qu’il n’y a pas une Histoire désordonnée et que les hommes n’agissent pas de façon irrationnelle coir même cruelle. Pour Kant l’Histoire est irrationnelle et les hommes ne vivent pas en harmonie, tout comme les animaux. Mais la nature pousse l’homme à dépasser ses passions, et par là accéder au bien. La Finalité de sa pensée est une paix perpétuelle, c’est à dire un monde sans guerre. – Hegel La raison dans l’Histoire, La passion est le moteur de l’Histoire. Il souligne le paradoxe car elle correspond aux intérêts particuliers de l’Homme. La finalité chez Hegel est l’ordre éthique c'est-à-dire l’avènement moral, un monde avec une morale plus humaine. – Marx. Le moteur de l’Histoire serait selon lui les échanges soit l’économie. Il s’oppose à Hegel même s’il s’inscrit dans sa filiation, car il considère que le moteur de l’Histoire n’est pas déterminé par un idéalisme abstrait mais par des causes économiques. On parlera alors de matérialisme historique. L’économie (l’infrastructure) détermine l’Histoire (la superstructure).
10. Matérialisme historique/idéalisme hégélien Si Marx s’inscrit dans la filiation d’Hegel, il va s’opposer à celui-ci lorsqu’il considère que le moteur de l’Histoire n’est pas déterminé par un idéalisme abstrait mais par des facteurs économiques. C’est pour cela que l’on parlera de matérialisme historique à propos de Marx, lequel s’oppose à l’idéalisme hégélien. 11. La critique des arrière-mondes. Il s’agit d’un critère fait à Platon, Kant et Hegel. Tout d’abord le platonisme dévalué réduit la pensée de Platon à l’opposition. Selon Niezsche il n’y a pas de genre intelligible derrière le genre sensible, il n’y a pas d’essence derrière les sens. Il n’y a rien derrière l’Histoire car l’Histoire s’oppose au devenir. Selon Nietsche l’Histoire est ce qui différencie l’Homme de l’animal : « l’animal est attaché au piquet de l’instant «. Mais, au fond, notre façon d’écrire l’Histoire aujourd’hui n’a pas changée depuis Homère car celle que nous écrivons est l’Histoire des vainqueurs et non des vaincus.
12. Le hasard dans l’Histoire. Pascal Pensées « le nez de Cléopâtre s’il en était plus court toute la face de la Terre aurait changée « il montre par là qu’il suffit d’un rien pour changer l’Histoire.
13. Foucault. (XX°) Dits et Ecrits « Nietzsche, la généalogie, l’Histoire « reprend l’analyse de Nietzsche. Il va insister sur la notion d’évènement (fait historique qui est par définition unique). Hegel valorisait cette notion d’évènement car il s’agit de la rencontre de l’universel et du particulier. Mais pour Foucault c’est l’historien qui dégage l’évènement, l’Histoire est une succession d’évènements.
14. Les trois critiques de l’Histoire selon Nietzsche. Nietzsche donne trois critique possible de l’écriture de l’Histoire dans Seconde considération intempestive : L’Histoire monumentale ( lorsque l’historien par dégoût du présent va faire l’éloge du passé), l’Histoire antiquaire (l’historien par l’amour de la patrie va faire l’éloge du passé) et l’Histoire critique (dans le moment présent on fait le procès des erreurs passées mais on se trompe). 15. chroniqueur/historien Le chroniqueur s’appuie sur les faits et il n’est pas objectif car il interprète un fait. / L’historien dégage des évènements et il est un peu plus objectif que le chroniqueur.
16. fait/événement dans l’instant présent, de l’ordre du sensible / fait unique, marqué par une notion de rupture (ex : révolution)
17. Les deux méthodes d’observation de l’historiographie La méthode d’authenticité : lorsque l’historien cherche à savoir si c’est vrai ou faux / Méthode comparative : on compare différents livres, articles, pour connaitre la vérité.
18. explication historique/explication scientifique On met en intrique, on construit un récit où une diversité d’éléments vont être synthétisés. Dite explication causal. / On place des faits sous des lois. Dite explication homologique.
19. impartial/partial qui ne prend pas parti, il est donc objectif / qui prend parti, il est donc subjectif 20. H. Arendt, La crise de la culture, « Le concept d’histoire «. Il faut revenir à la conception que les grecs se faisaient de la nature, qui était par conception immortelle car elle avait une relation cyclique (saisons). L’espèce humaine participe à cette immortalité par la procréation. Elle distingue la vie biologie bio /et la vie individuelle Zoon.
21. besoin/désir De l’ordre de la nécessité car on ne peut vivre sans satisfaire nos besoins vitaux. Il y a un caractère naturel au besoin, le besoin étant du côté du corps, il a une certaine innocence. Le besoin vise seulement certaines choses, c’est pour cela qu’il est aisément satisfait. / Si la vie des hommes se limite aux impératifs vitaux ils se sentent aliénés, on peut par là dire qu’une vie humaine commence à l’état de nature. L’humanité est liée à la poésie du luxe et elle ne se limite pas à la trivialité des besoins. Cela car l’Homme est un être de conscience, or celle-ci est toujours désirante. Le désir a donc la contingence qui est la marque de la liberté humaine. Le désir est définit par la culture et l’esprit. Le désir est l’objet de l’imagination, c’est pour cela qu’il est illimité : le désir est illimité quantitativement car on peut désirer plusieurs choses à la fois ; de même il est illimité qualitativement car il peut aller jusqu’à la passion !!!
22. Le mythe d’Aristophane qui donne ici un mythe de l’amour. Au départ les êtres humains étaient androgynes mais comme leur capacité leur permettait de défier les dieux, Zeus décida de partager les corps androgyne en deux. Chaque moitié, cherchant son autre moitié, devient malheureuse, ce qui amène Zeus à changer les organes de places afin que les deux moitiés puisent enfin s’unir et se reproduire. Ce mythe porte sur le désir passionnel càd sur l’impossibilité de retrouver sa vraie moitié.
23. Le mythe d’Eros Eros est engendré le jour de la naissance d’Aphrodyte, déesse de l’amour. Il est le fils de Poros et de Pénia. Il est selon Platon un mouvement entre deux entités car ses parents sont contraires. En effet Eros est à la fois pauvre et riche, savant et ignorant, mortel et immortel. Eros est un daïmon càd démon, et dual.
24. étymologie latine du mot « désir « et définition. Desiderare qui signifie regretter l’absence de.. Le désir est donc un mouvement situé entre le manque et la possession
25. Le conatus selon Spinoza. Trait « de Théologie politique Spinoza parle de conatus, en tant que désir et effort, par lequel « chaque être s’efforce de persévérer dans son être «. Selon Spinoza lorsque le conatus s’accroît il devient la joie (« passage d’une perfection moindre à une perfection grande «) et lorsqu’il diminue c’est la tristesse (« passage d’une perfection plus grande à une perfection moindre «à. Spinoza ajoute que le conatus spécifiquement humain, c’est le désir de connaître, « l’effort de comprendre «, c’est ce qui distingue l’homme des animaux.
26. Les trois genres de connaissance. Spinoza distingue trois types de connaissance :
- la connaissance par ouï-dire : une connaissance fondée sur l’imagination
- la connaissance dite scientifique « une connaissance rationnelle et discursive procèe par démonstration «
- la connaissance rationnelle et intuitive.
27. Epicure, Lettre à Ménécée. Epicure distingue deux types de désirs : les nécessaires et les non nécessaires. Les premiers sont les besoins d’aujourd’hui. Les seconds relèvent du luxe. Pour mener une vie heureuse il faut se satisfaire de ce que l’on a, et donc se satisfaire des désirs nécessaires.
28. Epictète, Manuel Epictète montre qu’il faut renoncer aux désirs quand ils sont impossibles. Il va distinguer ce qui ne dépend pas de nous (le cours du monde) et ce qui dépend de nous (les désirs). La sagesse consiste à accorder nos désirs à l’ordre du monde. « Il faut désirer les choses comme elles arrivent et non pas comme nous désirons qu’elles arrivent «. En effet le sage est hors d’atteinte des choses extérieures (sachant qu’il est mortel il n’a pas peur de mourir), et donc par là il est maître de son désir. « Dépendent de nous l’opinion, la tendance, le désir, l’aversion « « Quant au désir, supprime-le complètement pour l’instant «. Les choses elles-mêmes ne dépendent pas de nous mais l’usage des choses dépend de nous. L’attitude à l’égard des choses, le jugement qui y est apporté. Le bon usage des évènements est de ne pas s’y attacher « L’évènement n’est rien du tout « (exemple de la pluie). De plus le sage doit accorder tous son soin à ce qui depend de lui, mais aucun souci à l’égard des choses qui ne dépendent pas de nous.
29. stoïcisme/épicurisme Doctrine morale qui propose des règles de vie propre à atteindre le bonheur et la sagesse. Toutes ses règles s’appuient sur une conception théorique et rationnelle de l’univers. L’Homme se définit par l’humanité : Zénon « Il faut vivre conformément à la nature «. / Doctrine fondée sur un idéal selon lequel le bonheur correspond à l’ataraxie (absence de trouble). Cette doctrine incite à ne craindre ni les dieux ni la mort, et à rechercher les plaisirs simples et naturels de l’existence.
30. skopos/telos but qui ne dépend pas de nous. / Finalité qui dépend de nous. Epictète utilise la métaphore du tire à l’arc, on vise une cible, un objectif or la manière dont on tire ne dépend pas de nous. Si la cible tombe par terre, et bien ça ne dépend pas de nous du tout !
31. désir/passion il y est possible d’accéder à l’objet du désir. / Patior en latin. Il est impossible d’accéder à l’objet du désir, cette passion devient destructrice lorsque le passionné ne pense qu’à l’objet désiré et ne prend pas en compte ce qui est autour de lui. A chaque fois la passion se heurte à des obstacles.
32. Le divertissement pascalien. Clé du Chiffre de Magnard, Pascal « L’homme préfère la chasse à la prise «, l’Homme désire toujours, l’Homme veut comber le vide qu’il a en lui, ne connaissant pas son origine, en se divertissant.
33. La critique du stoïcisme L’attitude des stoïciens est comme une belle âme, selon Hegel dans Phénoménologie de l’esprit, c’est une sphère autonome qui ne prend pas compte de la réalité. La philosophie stoïcienne prétend dominer le monde par la seule pensée mais c’est ainsi elle a finie par se couper du monde. Par ailleurs, Pascal va critiquer l’épicurisme car selon lui il est impossible d’être totalement indifférent, dans l’Entretien avec M. de Sacy sur Montaigne et Epictète
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- Michelet, dans son Histoire de la Révolution, raconte sa vocation historique en visitant le Musée des monuments français : « Que d'âmes y avaient pris l'étincelle historique, l'intérêt des grands souvenirs, le vague désir de remonter les âges ! Je me rappelle encore l'émotion toujours la même et toujours vive qui me faisait battre le cœur, quand, tout petit, j'entrais sous ces voûtes sombres et contemplais ces visages pâles, quand j'allais et cherchais, ardent, curieux, craintif, de sa