déchets nucléaires (faune & Flore).
Publié le 21/04/2013
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déchets nucléaires (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION déchets nucléaires, matière radioactive non recyclable, provenant principalement des réacteurs des centrales nucléaires, et destinée à être stockée ou retraitée. 2 ORIGINE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES La production de l'électricité d'origine nucléaire est la principale source de déchets radioactifs en France. Mais elle n'est pas la seule : l'industrie et la médecine produisent elles aussi des déchets qui doivent être surveillés, comptabilisés, conditionnés, et stockés dans des lieux où ils ne risquent pas de menacer l'environnement. 3 CLASSIFICATION DES DÉCHETS NUCLÉAIRES Par définition, un déchet nucléaire contient des noyaux instables qui se transforment en noyaux stables en émettant un rayonnement ionisant. C'est ce rayonnement qui peut menacer l'homme ou les autres espèces vivantes et dont il faut se protéger. Pour leur gestion, les déchets radioactifs sont classés selon deux critères : o -- la période radioactive des nucléides les constituant, c'est-à-dire le temps au bout duquel la radioactivité des noyaux d'un élément est divisée par deux. Cette grandeur permet de définir la durée de nuisance potentielle des déchets radioactifs ; o -- le niveau de radioactivité, c'est-à-dire l'intensité du rayonnement qui conditionne l'importance des protections à utiliser pour se protéger de la radioactivité. On peut ainsi distinguer deux sortes de déchets : ceux qui sont à vie courte, période de l'ordre de 30 ans, et faiblement ou moyennement radioactifs ; ceux qui sont fortement radioactifs et dont la période peut être de plusieurs centaines de milliers d'années. 4 STOCKAGE ET RETRAITEMENT DES DÉCHETS NUCLÉAIRES Le stockage des déchets d'origine industrielle ou médicale est obligatoire et ne pose pas de problème technique particulier. Le conditionnement se fait en fûts étanches et entreposés dans un centre de stockage comme celui que l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a installé à Soulaisne, dans l'Aube. Le sort des combustibles irradiés provenant des centrales d'EDF (Électricité de France) fait l'objet de débats passionnés, autant politiques que scientifiques. Faut-il ou non les retraiter ? On appelle combustible irradié les barreaux d'uranium, réunis en assemblages, qui ont séjourné dans le coeur d'une centrale et dont la lente désintégration a produit de la chaleur. L'uranium se désintègre en engendrant du plutonium et des produits de fission particulièrement radiotoxiques. Deux possibilités s'offrent alors : la première consiste à considérer le barreau comme un déchet et à le stocker sur le site du réacteur dans une piscine, où il va perdre lentement sa radioactivité (l'eau est un excellent bouclier contre les rayonnements). La deuxième solution consiste à le retraiter. Un combustible irradié contient encore 96 p. 100 d'uranium. Le reste est composé de 1 p. 100 de plutonium et de 3 p. 100 de produits de fission. Le plutonium peut être mélangé à l'uranium et recyclé sous une forme nouvelle de combustible appelée MOX. C'est donc 97 p. 100 du combustible irradié qui peut être réutilisé. À l'époque des grandes crises pétrolières et lorsque les réserves d'uranium étaient mal connues, l'opération a paru séduisante. 5 LE RETRAITEMENT DES DÉCHETS NUCLÉAIRES Après un an passé dans les piscines des centrales nucléaires où ils perdent une partie de leur radioactivité, les assemblages irradiés sont conditionnés dans des conteneurs appelés « châteaux « et prennent le chemin de l'usine de retraitement que la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires) a installée à la Hague, près de Cherbourg. Après divers traitements mécaniques et chimiques exécutés par des machines robotisées, l'uranium, le plutonium, et les produits de fission sont séparés. L'uranium est concentré sous forme de nitrate liquide et expédié à Pierrelatte pour y être recyclé (enrichissement en 235U du combustible nucléaire). Le plutonium est conditionné sous forme d'oxyde en boîtes étanches. Quant aux produits de fission, ils font l'objet de conditionnements spéciaux (vitrification) garantissant la sécurité du personnel et de l'environnement. Les déchets à vie courte représentent un volume de 30 000 m3 par an, conditionnement des fûts spéciaux compris. Ils ont d'abord été stockés à la Hague sur un site étanche et contrôlé. Depuis 1991, ils vont à Soulaisne où le nouveau site ultramoderne de l'Andra a une capacité d'un million de m3. Les déchets à vie longue représentent un volume de 200 m3 par an. Ils sont d'abord mélangés à du verre en fusion (vitrification) pour qu'ils ne puissent en aucun cas se dissoudre dans l'eau. Ils sont ensuite conditionnés dans des fûts en acier inoxydable. Pour stocker ces fûts, le gouvernement français s'est prononcé pour des galeries creusées à 500 m sous terre dans une couche géologique stable depuis au moins un million d'années. En 1991, 4 sites ont été retenus : dans le Gard, la Haute-Marne, la Meuse et la Vienne. Le 9 décembre 1998, c'est finalement le sous-sol argileux très stable (âgé de plus de 150 millions d'années) situé à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne, qui a été choisi pour construire un laboratoire de recherche souterrain. En 2006, conformément au calendrier de la loi du 30 décembre 1991 dite « loi Bataille «, le projet de loi sur la gestion des déchets nucléaires a été présenté et adopté par le Sénat, ouvrant ainsi la voie à un stockage réversible en couche géologique profonde. Le Laboratoire de recherche souterrain de Bure (Meuse/Haute-Marne) pourrait ainsi se transformer en site d'enfouissement à l'horizon 2025. 6 L'AVENIR DU RETRAITEMENT Le parti politique des Verts et de puissantes associations internationales comme Greenpeace s'opposent au retraitement en estimant que le stockage des déchets est un héritage empoisonné pour les générations futures. De plus, il peut également produire du plutonium qui peut être utilisé à des fins militaires (armes nucléaires). Les installations de la Hague sont surdimensionnées pour les seuls besoins français, c'est pourquoi la Cogema retraite pour des clients étrangers, notamment l'Allemagne et le Japon, les produits du retraitement devant obligatoirement repartir vers leur pays d'origine. Or l'élection en Allemagne, en 1998, d'une coalition du SPD et des Grünen (parti écologique allemand) a conduit à un accord sur l'abandon progressif de l'énergie nucléaire. Cela a conduit, début janvier 1999, à l'annonce par le chancelier Gerhard Schröder de la fin, à partir de l'an 2000, du retraitement des déchets allemands par la Cogema. Le gouvernement allemand est revenu ensuite sur cette décision. Cependant le mouvement antinucléaire en Europe met souvent en cause l'existence même de la filière nucléaire au profit du charbon, du gaz naturel, de l'énergie éolienne et solaire. Cela pourrait constituer un problème sérieux pour la France dont les trois quarts de l'électricité proviennent des centrales nucléaires. Toutefois, le nucléaire civil est en passe de connaître une nouvelle phase de développement sous l'effet conjugué d'une demande d'énergie toujours croissante, de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément au protocole de Kyoto, et de la flambée du prix du baril de pétrole.
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