de toutes les énergies motrices du corps, à communiquer aux
Publié le 22/10/2012
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«
105 Téléologie et théologie
raison, a seulement pour fonction
de nous faire penser le monde
sensible, par référence au monde intelligible.
53.
Téléologie et théologie.
Toute science forme un système en soi; il ne suffit pas d'y construire suivant des principes, donc de procéder techniquement, il faut aussi procéder de façon architectonique comme par un
édifice existant pour lui-même, la traiter non comme une annexe
ou une partie
d'un autre édifice, mais comme un tout particulier,
quoiqu'on puisse ensuite construire un passage de celui-ci à un
autre ou réciproquement.
Si donc on introduit dans la trame de la science de la nature
l'idée de Dieu pour s'expliquer la finalité de la nature et si l'on se sert ensuite de cette finalité pour démontrer 1 'existence de Dieu,
toute consistance disparaît à 1 'intérieur de ces deux sciences et
un cercle vicieux décevant les rend incertaines
par la confusion
de leurs limites respectives.
L'expression :fin
de la nature empêche déjà suffisamment cette
confusion, afin qu'on ne mêle pas la science de la nature et le motif qu'elle nous fournit de juger téléologiquement son objet,
avec la connaissance de Dieu et une déduction théologique; il ne
faut pas considérer comme de médiocre importance de rempla
cer ce terme
par :fin divine dans l'organisation de la nature, ou même de donner ce dernier comme plus décent et mieux appro
prié à une âme pieuse sous prétexte qu'il faut bien enfin en arriver
à déduire ces formes finales dans la nature de la sagesse
d'un Créateur; il faut s'en tenir au contraire soigneusement et modes
tement à l'expression qui exprime juste ce que nous savons, à
savoir celle de
fin de la nature.
Car avant de nous préoccuper de
l'origine de la nature, nous trouvons dans celle-ci, au cours de
son action créatrice, des produits qui le sont d'après des lois
empiriques connues
et c'est d'après elles que la science de la
nature doit juger les objets et chercher par suite la causalité de
ceux-ci dans la nature suivant la règle des fins.
Elle ne doit donc
pas aller au delà de ses limites et tirer à elle comme principe
particulier ce dont le concept dépasse toute expérience et que
l'on ne doit se risquer à aborder qu'après l'achèvement de la
science de la nature.
(Critiquedujugement,
p.
187-188.).
»
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