De la certitude et de la probabilité en histoire ?
Publié le 09/01/2004
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De la certitude et de la probabilité en histoire. - Lorsque l'histoire est entourée de toutes les garanties que peut fournir une critique judicieuse, mérite-t-elle une confiance entière ? Si l'on songe à toutes les difficultés que présentent le contrôle et l'interprétation des témoignages, on conçoit aisément la nécessité de n'affirmer qu'avec prudence. Quelques écrivains ont même soutenu que l'histoire était impuissante à nous donner la certitude. J.-J. Rousseau la définissait : "l'art de choisir, entre plusieurs choses fausses, celle qui ressemble le plus à la vérité". Un géomètre anglais, J. Craig, persuadé que, par la nature même des faits de l'ordre politique et moral, leur crédibilité s'affaiblit à mesure qu'ils se transmettent d'une génération à l'autre, a cru trouver que certains événements qui remontent au commencement de notre ère vulgaire, cesseront tout à fait d'être croyables l'an de cette même ère 31532 et Peterson, qui est moins confiant encore, en 1789. Laplace, tout en reconnaissant ce qu'il y a d'étrange dans l'hypothèse de Craig, accorde cependant que les chances d'erreurs vont augmentant de génération en génération, et qu'il est possible de soumettre l'autorité des témoignages au calcul des probabilités.
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