Dassault Aviation (entreprise).

Dassault Aviation (entreprise). 1 PRÉSENTATION Dassault Aviation, entreprise du secteur aéronautique fondée par Marcel Dassault. 2 LES ORIGINES DE L'ENTREPRISE C'est en 1935 que Marcel Dassault crée la société Marcel Bloch, ancêtre de la société actuelle. Partiellement nationalisée en 1936, l'entreprise adoptera la dénomination de Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Ouest (Sncaso) avant de fusionner avec la société Breguet-Aviation. Ce n'est qu'en 1990 que le groupe dirigé par Serge Dassault, qui a succédé à son père à la tête de la société, adoptera sa raison sociale actuelle. La firme est aujourd'hui détenue à 49,9 p. 100 par le holding familial Dassault et à 45 p. 100 par l'État via la Société de gestion et de participation aéronautique (Sogepa) et se divise en deux entités : Dassault Aviation et Dassault systèmes. L'histoire de Dassault débute par la fourniture à l'armée de l'air française d'un bimoteur pour courtes distances. Elle poursuit son activité dans le domaine de l'aéronautique militaire et civile, en produisant plusieurs familles d'appareils. Le rapprochement avec Breguet sera conclu pour répondre à une exigence de coopération internationale pour des programmes débouchant sur des commandes d'avions de soutien (ce sera le Jaguar), d'avions d'entraînement (avec l'Alpha Jet) ou de patrouille maritime (avec les deux versions du modèle Atlantic). Le groupe développe d'autres modèles comme le Mystère-Étendard, le Super-Étendard qui équipe les porte-avions Foch et Clémenceau, l'avion de combat Mirage, et plus récemment le Rafale. 3 L'AVENIR DE DASSAULT AVIATION Le futur proche de Dassault passait, pensait-on, par un prochain mariage avec Aerospatiale. Les rumeurs sur ce rapprochement duraient depuis 1996, l'opération n'allant pas sans poser un certain nombre de problèmes. Ainsi, Serge Dassault, d'abord rétif à cette fusion, avait fait part de son assentiment à une telle opération dès lors qu'elle ne le contraignait pas à devenir actionnaire d'une société publique. Dès lors, c'est la privatisation de cette nouvelle entité qui était posée, au moment même ou Aerospatiale s'engageait dans un processus de fusion de ses activités dans le cadre du groupe Airbus. Au-delà, Dassault avançait des arguments d'ordre fiscal pour orienter cette opération dans un sens qu'il estimait favorable à ses intérêts, notamment au regard de la valorisation respective des deux sociétés et de l'impact fiscal de l'opération pour le holding familial. En outre, il négociait en position de force, pouvant se prévaloir de ses derniers résultats comptables en net redressement. Ce regroupement au sein de l'aéronautique française intéresse l'ensemble des entreprises du secteur, Dassault étant intégré aux opérations de restructuration visant à former un pôle français et européen d'aviation civile et militaire de taille mondiale. Toutefois, bien que l'État actionnaire ait effectivement cédé à Aerospatiale les actions qu'il détenait au sein de Dassault Aviation, l'entreprise, qui a multiplié les accords de partenariat avec de multiples avionneurs européens ou étrangers, a assisté en simple spectateur à la constitution du groupe EADS, la firme transnationale européenne regroupant les actifs d'Aerospatiale, de DaimlerChrysler Aerospace et du constructeur espagnol Casa. C'est sans doute la raison pour laquelle nombreux sont ceux qui évoquent désormais la possibilité d'un rapprochement entre Thales et Dassault Aviation, deux sociétés étroitement associées dans la construction de l'avion de combat Rafale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.