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cytomégalovirus (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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cytomégalovirus (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION cytomégalovirus, virus très répandu provoquant des infections bénignes chez les personnes en bonne santé, mais potentiellement dangereuses chez les sujets dont le système immunitaire est affaibli et chez les femmes enceintes. Le cytomégalovirus (CMV) appartient à la famille des herpès virus (herpesviridae), comme le virus varicelle-zona ou le virus d'Epstein-Barr responsable de la mononucléose infectieuse. Après une première infection, il reste toute la vie à l'état latent dans l'organisme (plus précisément dans les globules blancs) ; il peut être « réactivé « lorsque les défenses immunitaires sont affaiblies, provoquant des infections secondaires. Il peut également parfois se produire une nouvelle infection avec une souche différente du virus. On estime qu'environ 50 p. 100 des adultes des pays industrialisés ont contracté à un moment ou à un autre -- généralement durant l'enfance, l'adolescence ou le début de la vie adulte -- un CMV, et en sont donc porteurs. 2 TRANSMISSION La transmission est exclusivement interhumaine ; elle est possible pendant plusieurs mois après la phase d'infection ou de « réactivation « du virus. Elle se fait par contact de la peau ou des muqueuses avec des sécrétions infectées (salive, urine, sécrétions nasales, larmes) ou des objets contaminés par le CMV (vêtements, serviettes, couverts), par contact sexuel (transmission par les sécrétions génitales), de la mère au foetus, et dans quelques cas par greffe ou par transfusion. Le CMV résiste assez longtemps à l'air libre : il peut survivre plusieurs heures à plusieurs jours sur des objets ou des vêtements contaminés, ou sur des mains non lavées. Il est très fréquent dans les crèches et autres garderies (un tiers des enfants en bas-âge en sont porteurs). 3 SYMPTÔMES L'infection par le cytomégalovirus est asymptomatique dans 90 p. 100 des cas chez les sujets en bonne santé. Les symptômes, quand ils existent, apparaissent après deux à quatre semaines d'incubation. Non spécifiques, ils évoquent un syndrome grippal : fièvre, courbatures, gonflement des ganglions du cou, etc. 4 COMPLICATIONS Si l'infection par le CMV est bénigne dans la population générale, elle est en revanche beaucoup plus préoccupante chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli et chez la femme enceinte. 4.1 Chez les sujets immunodéprimés Un affaiblissement du système immunitaire, dû à un traitement médical (traitement immunosuppresseur consécutif à une greffe d'organe, chimiothérapie anticancéreuse...) ou à une maladie (sida, lymphomes...), permet la réactivation du CMV resté inactif dans l'organisme. Ces récidives peuvent se manifester par diverses atteintes inflammatoires : rétinite (inflammation de la rétine) pouvant conduire à la cécité si elle n'est pas traitée, pneumonie, inflammations de l'appareil digestif -- oesophagite (inflammation de l'oesophage), gastrite (inflammation de la muqueuse de l'estomac), colite (inflammation du colon), hépatite (inflammation du foie), etc. --, ou encore méningo-encéphalite (inflammation des méninges et des tissus cérébraux). 4.2 Chez la femme enceinte Le cytomégalovirus, qui peut se transmettre de la mère au foetus pendant la grossesse, est la première cause d'anomalies congénitales. L'infection au CMV chez le foetus, surtout pendant les trois premiers mois de développement, peut provoquer de graves lésions cérébrales (pouvant conduire au développement d'un handicap psychomoteur, d'une surdité congénitale ou, parfois, de lésions oculaires), ainsi que d'importantes atteintes hépatiques. Il existe un risque important de naissance prématurée, et un taux de mortalité postnatale élevé. Par ailleurs, 10 p. 100 des bébés ne présentant aucun symptôme à la naissance développeront avant l'âge de deux ans des atteintes neurosensorielles. Ce n'est pas tant une réactivation d'un CMV contracté avant la grossesse qui est à craindre (dans ce cas, le risque de transmission au foetus est d'environ 2 p. 100, l'infection est moins virulente, et les séquelles rares), mais une primo-infection (c'est-à-dire que la femme contracte le CMV pour la première fois pendant sa grossesse -- ce qui se produit dans 1 à 3 p. 100 des cas). Les risques de transmission au foetus atteignent alors 30 à 50 p. 100. Les anomalies majeures sont généralement visibles à l'échographie, et si la présence du virus chez le foetus est confirmée, un avortement thérapeutique peut être proposé. 5 TRAITEMENT ET PRÉVENTION Il n'existe pas de traitement permettant de se débarrasser du cytomégalovirus ; les antibiotiques ne sont d'aucune utilité, puisqu'il s'agit d'un virus. Il existe toutefois deux antiviraux, prescrits dans les cas graves chez les sujets immunodéprimés : ils permettent de maîtriser la multiplication du virus et, ainsi, de contrôler l'évolution des maladies que celui-ci provoque. La prévention concerne essentiellement les femmes enceintes, particulièrement celles qui travaillent dans des crèches, des garderies, des écoles ou des hôpitaux, et celles qui s'occupent à la maison d'un enfant en bas âge, particulièrement s'il est inscrit dans une collectivité. Un test de dépistage existe pour savoir si l'on a déjà contracté le virus, mais il n'est pas obligatoire. Dans le cas des femmes enceintes séronégatives à l'égard du CMV, des mesures de prévention simples, bien suivies, sont très efficaces pour éviter de contracter le virus. Elles consistent en l'évitement de toutes les sécrétions physiologiques potentiellement porteuses de virus : il faut se laver souvent les mains, et de façon systématique juste après avoir changé un bébé, ne jamais utiliser les couverts d'un enfant après lui, ne pas l'embrasser sur la bouche, ne pas utiliser sa serviette de toilette, éviter le contact avec ses larmes, etc.

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