cyniques - philosophie.

cyniques - philosophie. cyniques, membres de l'école fondée par Antisthène durant la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C., ainsi appelée en raison du nom du lieu où ils se réunissaient, le « Cynosargue «, ou mausolée du chien. Avec cet animal, les cyniques ont aussi en commun la hargne et le mordant, autant physique que verbal. Diogène, figure emblématique du cynisme, était surnommé Kuon, « le chien «. Le cynisme est donc à la fois une doctrine et une attitude morale, qui consiste bien davantage à mépriser cette dernière qu'à exalter un comportement vertueux, et à se défier de toute convention et opinion publique par le biais de la dérision et de l'excentricité. Pour le cynique, la civilisation offre des conditions de vie artificielles, coupées de la nature, elle ne mérite que le mépris, et il s'attache à en démystifier les apparences. Aussi plaide-t-il pour le retour à une vie naturelle, définie par lui comme une existence simple. Car le bonheur parfait ne peut être atteint que dans l'autosuffisance, et le bien véritable réside dans l'indépendance et non dans les richesses ou le luxe. Considérant la frugalité comme un moyen qui permet à l'Homme d'accéder à la liberté et, proposant moins la satisfaction des désirs naturels que la non-satisfaction des désirs artificiels, le cynique préconise un mode de vie ascétique. Cratès de Thèbes, élève de Diogène, a exercé une influence notable sur Zénon de Citium, fondateur du stoïcisme. La différence essentielle entre les deux écoles provient de ce que les cyniques nourrissent du mépris pour le monde matériel extérieur, alors que les stoïciens privilégient l'indifférence. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.