Critique littéraire : « Germinal » d’Emile Zola
Publié le 12/05/2011
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« Germinal «, Emile Zola, Pocket Classiques, Paris, 1990, 620 p.
Aujourd’hui, dans notre rubrique littéraire, je vais émettre mon avis sur un des livres d’Emile Zola: « Germinal«. Cependant, avant toute critique, une brève présentation de l’auteur ainsi qu’un résumé du livre s’imposent. Ecrivain, journaliste et partisan du naturalisme, Émile Zola est né le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902 à Paris. Il est considéré comme l’un des romanciers français les plus connus et est également l’auteur de la fresque romanesque « Les Rougon-Macquart « qui regroupe la plupart de ses œuvres littéraires telles que « L'Assommoir « (1876), « Nana « (1879) et « Germinal « (1885). Les cinq dernières années de sa vie, Zola se consacrera à l’affaire Drefus d’où naitra l’article « J’accuse … ! « qui lui causera maints problèmes. « Germinal « est l’histoire d’Etienne Lantier qui, renvoyé de son travail à Lille, part dans le nord de la France à la recherche d’un nouvel emploi. A Montsou, il finit par en trouver un en tant qu’haveur dans une mine. Très vite, il fait la connaissance des Maheu, une famille de mineur et s’éprend de leur fille, Catherine. Au fil du temps, il découvre les misérables conditions de travail et de vie auxquelles ils font face. Suite à une baisse de salaire, la grève est enclenchée. Cependant, la compagnie des mines ne fléchit pas aux exigences des mineurs. Petit à petit, la faim les gagne et la grève devient de plus en plus violente. Maheu, l’un des membres de la famille où Etienne est hébergé, est tué. Finalement, les grévistes abandonnent et se remettent au travail. Alors que plusieurs mineurs se trouvent dans la mine, Souvarine la sabote. Beaucoup de mineurs meurent mais Etienne, Catherine et Chaval, l’amant de cette dernière, trouvent un endroit leur permettant de survivre. Suite à une provocation de Chaval, Etienne le tue. Dès lors, Catherine et Etienne laissent leurs pulsions sexuelles prendre le dessus avant que celle-ci ne meurt. Etienne finit par sortir de la Fosse et part à Paris avec la conviction qu’un jour la vie des mineurs n’en sera que meilleur. A travers son livre, Emile Zola nous dépeint la vie dans un coron minier mais également les inégalités entre les différentes classes sociales. Sans nul doute, celui-ci a sûrement été sur le terrain et s’est documenté sur le sujet. De fait, il utilise un vocabulaire technique relatif aux mines (« cage «, « barette «, « abatage «, etc.) et un langage différents selon les classes sociales. Il va même jusqu’à décrire les odeurs qu’il a senti (« une odeur d’oignon cuit, enfermée depuis la veille, empoissonnait l’air chaud, cet air alourdi toujours chargé d’une âcreté de houille «.) Il se base sur la doctrine du naturalisme qui dit qu’un homme est déterminé par son milieu social et son hérédité. On retrouve bien cette doctrine dans les personnages d’Etienne et de Jeanlin, un enfant de la famille Maheu. Le comportement d’Etienne est influencé par l’hérédité. En effet, Etienne était « le dernier enfant d’une race d’ivrognes, qui souffrait dans sa chair de toute cette descendance trempée et détraquée d’alcool «. Ceci l’amène donc a un besoin de meurtre, de violence lorsqu’il boit (« il luttait contre le mal héréditaire «, « en dehors de sa volonté, sous la poussée de sa lésion héréditaire «, « Le besoin de tuer le prenait «). Jeanlin, quant à lui, représente bien la décadence que de son milieu et de son hérédité caractérisent (« Mon petit estropié deviendrait la dégénérescence dernière, chétif, maigre et victime du travail avec son accident. Il résumerait les vices fatals, le produit du salariat sous terre. Et le crime par hérédité «). Zola utilise beaucoup de figures de style dont des oxymores (« par cette belle horreur «), des anaphores (« Oui, un soir, […].Oui, ce seraient […]. Oui, c’étaient des choses […] «) et bien d’autres encore. En ce qui concerne la focalisation, il s’agit de l’omnisciente. En effet, le narrateur entend tout, voit tout et connait toutes les pensées des personnages. Les descriptions qu’il nous fait d’eux et de leurs milieux sont d’une telle précision qu’elles nous font voyager à travers une toute autre époque et un tout autre espace. Au fil des pages, ils n’ont plus aucuns secrets pour nous. Cependant, Zola nous fait parfois voir avec les yeux d’Etienne. Dans « Germinal «, les personnages principaux sont Etienne, Catherine et Chaval. Epris de Catherine, Etienne est le héros du roman. Il est haveur au Voreux et le chef de la grève. Il est le rival de Chaval. Catherine est une des enfants des Maheu. Elle est herscheuse et la maitresse de Chaval bien qu’étant amoureuse d’Etienne. C’est autour de ces personnages que se développe une double intrigue: l’une sentimentale avec l’histoire d’amour entre Etienne et Catherine et l’autre sociale avec l’histoire de la grève. Dans ces deux intrigues, on remarque une rivalité entre Etienne et Chaval. Dans l’une, il se dispute la même femme et dans l’autre, l’aval des mineurs. Sorti depuis déjà des années, le livre a bien entendu déjà subi l’épreuve des critiques. Pour la plupart des lecteurs, le livre fait preuve d’un réel engouement. En effet, on le glorifie avec des termes tels que voici : « Un livre à lire absolument […] «, « Magnifique roman […]«, « La beauté de ce roman réside dans les descriptions détaillées rendant l’histoire très réaliste et visuelle. On a l’impression de vivre les événements […] «, etc. Je suis tout à fait d’accord avec l’avis des internautes. Le livre est splendide et passionnant. De plus, comme je l’ai dit dans un des paragraphes précédents, il nous fait voyager. Pour finir, j’ai décidé de vous citer un passage de « Germinal « : « Et le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s’écrasait davantage, respirait d’une haleine plus grosse et plus longue, l’air gêné par sa digestion pénible de chair humaine «. J’ai choisi ce passage car je trouve qu’il met bien en avant tout le talent d’écrivain d’Emile Zola. A l’aide d’une métaphore, celui-ci compare la mine à un monstre, la fumée à son souffle et les mineurs à des hommes qu’elle dévore.
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besoin de meurtre, de violence lorsqu'il boit (« il luttait contre le mal héréditaire », « en dehors de sa volonté, sousla poussée de sa lésion héréditaire », « Le besoin de tuer le prenait »).
Jeanlin, quant à lui, représente bien ladécadence que de son milieu et de son hérédité caractérisent (« Mon petit estropié deviendrait la dégénérescencedernière, chétif, maigre et victime du travail avec son accident.
Il résumerait les vices fatals, le produit du salariatsous terre.
Et le crime par hérédité »).
Zola utilise beaucoup de figures de style dont des oxymores (« par cette belle horreur »), des anaphores (« Oui, unsoir, […].Oui, ce seraient […].
Oui, c'étaient des choses […] ») et bien d'autres encore.
En ce qui concerne lafocalisation, il s'agit de l'omnisciente.
En effet, le narrateur entend tout, voit tout et connait toutes les pensées despersonnages.
Les descriptions qu'il nous fait d'eux et de leurs milieux sont d'une telle précision qu'elles nous fontvoyager à travers une toute autre époque et un tout autre espace.
Au fil des pages, ils n'ont plus aucuns secretspour nous.
Cependant, Zola nous fait parfois voir avec les yeux d'Etienne.
Dans « Germinal », les personnages principaux sont Etienne, Catherine et Chaval.
Epris de Catherine, Etienne est lehéros du roman.
Il est haveur au Voreux et le chef de la grève.
Il est le rival de Chaval.
Catherine est une desenfants des Maheu.
Elle est herscheuse et la maitresse de Chaval bien qu'étant amoureuse d'Etienne.
C'est autourde ces personnages que se développe une double intrigue: l'une sentimentale avec l'histoire d'amour entre Etienneet Catherine et l'autre sociale avec l'histoire de la grève.
Dans ces deux intrigues, on remarque une rivalité entreEtienne et Chaval.
Dans l'une, il se dispute la même femme et dans l'autre, l'aval des mineurs.
Sorti depuis déjà des années, le livre a bien entendu déjà subi l'épreuve des critiques.
Pour la plupart des lecteurs,le livre fait preuve d'un réel engouement.
En effet, on le glorifie avec des termes tels que voici : « Un livre à lireabsolument […] », « Magnifique roman […]», « La beauté de ce roman réside dans les descriptions détaillées rendantl'histoire très réaliste et visuelle.
On a l'impression de vivre les événements […] », etc.
Je suis tout à fait d'accordavec l'avis des internautes.
Le livre est splendide et passionnant.
De plus, comme je l'ai dit dans un des paragraphesprécédents, il nous fait voyager.
Pour finir, j'ai décidé de vous citer un passage de « Germinal » : « Et le Voreux, au fond de son trou, avec sontassement de bête méchante, s'écrasait davantage, respirait d'une haleine plus grosse et plus longue, l'air gêné parsa digestion pénible de chair humaine ».
J'ai choisi ce passage car je trouve qu'il met bien en avant tout le talentd'écrivain d'Emile Zola.
A l'aide d'une métaphore, celui-ci compare la mine à un monstre, la fumée à son souffle et lesmineurs à des hommes qu'elle dévore..
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