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Critique de la faculté de juger

Publié le 27/02/2008

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« Le beau est ce qui plaît universellement sans concept » a dit Kant. Ce philosophe allemand est le quatrième d’une famille de onze enfants. Il étudia la théologie, les mathématiques et la physique (par Newton). Il est reconnu comme le premier grand philosophe à donner un enseignement universitaire régulier. C’est en 1881, qu’il publie sa première œuvre, nommée Critique de la raison pure, fruit de onze années de travail, mais ce dernier ne connaît pas le succès attendu. L’auteur publie par la suite, en 1790, Critique de la faculté de penser où il pose les problèmes du beau et de l’intersubjectivité. Dans cet extrait, Kant affirme que la beauté d’un objet est gratuite puis qu’elle mène à une réflexion, un jugement propre à chaque individu mais qui engage l’humanité. Puisque la notion du beau est discutable et que Kant fonde sa pensée sur le jugement de chacun, la question est de savoir comment ce philosophe traite le beau en fonction de chaque être humain. Nous verrons dans un premier temps qu’un objet « beau » n’a d’autre but que lui-même puis que la notion de beau dépend d’un jugement et enfin que chaque jugement est propre et personnel mais également universel.

 

Kant, dans cet extrait affirme qu’un objet produit une satisfaction grâce à son esthétisme. Cet objet est donc objet de plaisir souvent visuel qui n’a finalement d’autre but que lui-même. La contemplation d’un bel objet résulte donc d’une « satisfaction » et cette dernière est « exempte d’intérêt ». Un objet est naturellement beau, en conséquence, le plaisir qu’il procure n’est qu’un semblant de satisfaction. Kant a pensé que l’art devait procurer du plaisir, mais un plaisir désintéressé, c’est-à-dire une satisfaction insipide, puisque sans rapport avec la satisfaction des besoins réels ou l’accomplissement des tâches véritables. ». Avec cette notion de plaisir désintéressé, Kant impose donc une distance esthétique qui vide l’art de tout pouvoir pratique. L’art est inutile et gratuit.

Pour formuler un jugement de goût, il faut être indifférent à l’existence de l’objet. Il ne doit pas nous affecter dans sa matérialité. C’est uniquement sa représentation qui doit être à l’origine du sentiment de plaisir ou de peine.

 La matérialité de l'objet est exclue : une couleur pour Kant ne peut pas être belle toute seule

Mais en faisant sortir l’art du monde des intérêts, « l’art est systématiquement neutralisé. ». C’est une universalité sans concept, une universalité esthétique.

C’est pourquoi le beau de la nature est pour Kant plus significatif que l’art dans lequel il y a du répétitif à cause de sa part de techné

Une telle approche du jugement de goût nous conduit à réfléchir sur l’art, car si le jugement de goût relève d’une finalité sans fin, d’une universalité sans concept, l’art en tant qu’œuvre d’art, est toujours le produit d’une activité intentionnelle. Comment Kant définit-il l’art pour qu’il puisse être objet d’un jugement de goût et que donc le jugement de goût ne porte pas seulement sur la beauté naturelle même si la beauté naturelle en constitue le paradigme ?

Pour apprécier un paysage, il n’est pas besoin d’être cultivé. Ce n’est pas le peintre qui nous apprend à voir la nature pour Kant. La beauté naturelle est donc supérieure à la beauté artistique pur Kant car elle est purement esthétique tandis qu’il y a une part de plaisir cognitif dans l’œuvre artistique.

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