cristallographie - chimie.
Publié le 25/04/2013
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«
site de nucléation.
Si l’on veut obtenir un monocristal, il faut donc partir d’un produit extrêmement pur ; toutefois cela ne suffit pas : il faut également procéder à un refroidissement lent et contrôlé.
En effet, si le refroidissement est trop brutal, les atomes n’ont pas le
temps de s’arranger de manière parfaite, ce qui favorise l’apparition de défauts.
C’est ce qui se passe lorsque l’on procède à la trempe des aciers : on contrôle le nombre de défauts nécessaires pour obtenir la dureté voulue.
Les méthodes modernes d’obtention des monocristaux sont fondées sur la technique épitaxique : il s’agit de faire croître le cristal en couches, en faisant des dépôts successifs.
Ces méthodes sont largement utilisées dans l’industrie des semi-
conducteurs pour réaliser les composants électroniques, dont les puces des ordinateurs.
En effet, dans ces dispositifs, le moindre défaut constitue un véritable poison pour les propriétés électroniques ; c’est pourquoi on utilise des matériaux dont la
pureté atteint 99,999 999 99 p.
100.
4 LES TECHNIQUES RADIOCRISTALLOGRAPHIQUES
4. 1 La diffraction de Bragg
Quand on envoie un faisceau de particules de même énergie sur un cristal, il se produit un phénomène remarquable d'interférences constructives, appelé diffraction, où les particules, au lieu d'être déviées de façon continue dans toutes les directions
de l'espace, ne le sont que selon certaines directions privilégiées (loi de Bragg), caractéristiques des plans atomiques du cristal.
C’est ce phénomène qui permet de déterminer les positions relatives des atomes dans le cristal, ce qu’on appelle la
structure atomique, en analysant quantitativement les intensités recueillies dans les différentes directions de diffraction de l’espace.
4. 2 La diffraction par les rayons X
Les ondes électromagnétiques, et en particulier les rayons X, sont sensibles à la densité électronique déterminée par la distribution des électrons au sein du matériau.
Avec une bonne approximation, on montre que le pouvoir de diffraction du cristal
dans une direction donnée peut s’obtenir à l’aide d’une transformation mathématique simple, dite transformée de Fourier, appliquée à la densité électronique du cristal.
Après obtention de la figure de diffraction, il suffit alors de réaliser la transformée
de Fourier inverse : on obtient ainsi une cartographie de la distribution des électrons au sein du cristal à partir de laquelle il est facile de déduire la position des atomes, les électrons se localisant plus particulièrement autour des noyaux atomiques.
C’est grâce à cette méthode puissante et précise, qu’ont été déterminées les structures atomiques des cristaux, en particulier ceux d’origine organique (notamment, pour les plus célèbres, l’insuline et l’ADN), dont la connaissance a permis de
comprendre les mécanismes réactionnels à la base de l’activité de certains constituants pharmacologiques.
4. 3 La diffraction par les électrons
Les microscopes électroniques actuels permettent d’obtenir directement sur un écran les figures de diffraction engendrées par des lames minces cristallines.
Les électrons incidents, accélérés par des accélérateurs de particules à des énergies
moyennes de 200 keV (kiloélectronvolts), ont un comportement ondulatoire analogue à celui des rayons X, qui est à l’origine du phénomène de diffraction.
Celui-ci est dû à la forte interaction entre le potentiel électrique du cristal et les électrons
incidents.
Le calcul de diffraction du pouvoir du cristal est plus compliqué que dans le cas des rayons X et requiert l’introduction de techniques directement issues de la physique quantique.
Ce désavantage est largement compensé par la possibilité
d’obtenir, directement et en temps réel, une image du cristal à l’échelle atomique, qui montre la répartition des colonnes d’atomes perpendiculairement au faisceau incident.
On peut ainsi observer les défauts locaux d’empilement, par exemple les
joints de grains qui sont responsables de nombreuses propriétés macroscopiques des matériaux, propriétés électroniques (jonctions dans les semi-conducteurs) ou mécaniques.
De même, il est possible d’observer et de caractériser les dislocations
dans les métaux.
4. 4 La diffraction par les neutrons
La plus récente des techniques cristallographiques, la diffraction par les neutrons, ajoute une nouvelle dimension aux deux précédentes, grâce aux propriétés spécifiques de ces particules.
La diffraction est gouvernée par les chocs éventuels des
neutrons incidents avec les noyaux des atomes du cristal.
Le pouvoir de diffraction du cristal dépend de la nature des noyaux des atomes et varie significativement selon les différents isotopes d’un même élément chimique.
C’est ainsi que l’hydrogène,
élément chimique le plus léger de la nature, peut être substitué par du deutérium, dont le pouvoir de diffraction est élevé, ce qui permet de le localiser dans les molécules constituant les cristaux, venant ainsi compléter les techniques précédentes qui
sont, elles, peu sensibles aux éléments légers.
Autre avantage, les neutrons possèdent un moment magnétique de spin qui les rend sensibles aux champs magnétiques régnant au sein des cristaux.
Ils constituent un outil de choix pour étudier les
propriétés magnétiques des matériaux.
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